Sylak Open Air 2023

Le 21 août 2023 posté par Metalfreak

Reporter / photographe : Vigdis

C’est le moment de la onzième édition du Sylak (« Support Your Local Artist Krew« ), qui débarque cette année avec toute sa puissance. Les contrôles de sécurité passés, j’ai fait un saut du côté du Cashless, où la foule de festivaliers se rassemble peu après.

La grille des festivités a été dévoilée, et pour le coup d’envoi et le 1ier jour de ce festival, voici ce qui vous attend : Primal Rage, Electric Jaguar Baby, Prismeria, Alea Jacta Est, Blockheads, et pour conclure, Death Before Dishonor.

Les festivaliers se sont installés, la bière coule à flots e t c’est Primal Rage qui démarre les hostilités. Ils ont eu l’honneur d’inaugurer le festival cette année, et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur mission est accomplie. La horde d’Albertville délivre un pur Thrash Metal, une ambiance qui vous saisit dès les premières notes, imprégnant l’essence même du Sylak. La fosse donne le ton dès ce premier set. Leur performance est d’une précision sans faille, exactement ce qu’il fallait pour poser les bases de ce festival.

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Electric Jaguar Baby entre en scène sans perdre de temps. Ce duo parisien, baignant dans un mélange de garage fuzz et de stoner, gère la scène malgré quelques péripéties techniques en début de set. C’est plutôt une surprise de les retrouver dans cette programmation mais leur prestation maintient l’énergie qui règne depuis le début.

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Prismeria, un groupe de 5 Lyonnais adeptes du Death/Core, prend ensuite le relais. L’atmosphère s’accorde avec la chaleur du jour et la bière continue de couler à flots… L’ouverture du Sylak se poursuit avec autant d’intensité! Le set proposé par le groupe séduit, notamment grâce aux voix death qui font leur effet. Le public adhère et l’ambiance est au rendez-vous!

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Alea Jacta Est monte sur scène pour un hardcore percutant. Originaire de Toulouse, mon chauvinisme se révèle, ce groupe propose un spectacle puissant! La foule ne désemplit pas, et leur énergie est contagieuse…

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Place maintenant à Blockheads, ce groupe de Nancy Grindcore. Un pur délice pour les amateurs du genre, leur Grind classique fait mouche. Sur scène, ils délivrent un show captivant, maintenant le niveau.

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Pour clore ce premier jour en beauté, Death Before Dishonor de Boston monte sur scène avec un hardcore bien ficelé. Bien que classique dans leur approche, leur impulsion sur scène est indéniable. Le public quitte le concert, pleins de mousse, mais motivé pour la suite du festival, hungry for more…

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Le deuxième jour du festival Sylak commence tôt mais l’ambiance survoltée du camping ne laisse pas de place à la fatigue. Buy Jupiter ouvre le bal sur la plus grande scène, avec leur métal progressif maîtrisé. Malgré une prestation solide, je note une présence vocale un peu trop prédominante. Pour leur retour au Sylak, après un premier passage en 2017, le chanteur reste dans un show trop étouffant pour moi, ne laissant pas d’espace aux autres membres de Buy Jupiter. On le retrouve dans la fosse, on le retrouve dans les cintres, on le trouve partout et on ne voit plus le reste du groupe.

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Beyond the Styx, groupe originaire de Tours, prend ensuite la scène pour nous offrir un metalcore énergique avec des influences de Death. Le groupe se décrit comme pratiquant du «ghost hardcore» et leur performance en cette fin de matinée fait monter la température.

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Le festival continue avec Krav Boca, fondé à Toulouse, qui propose un mélange de punk-rap-metal, cagoulés, déguisés, avec quelques performances sur scène. C’est rythmé, on ressent bien les influences punk/squatt et on se laisse bien embarqué. Un coté guérilla ressort et on débouche sur une bonne perf sur scène!

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Grade 2 fait son entrée avec du punk classique old school, bien exécuté. Bien que leur présence sur scène puisse sembler un peu timide après l’excentricité de Krav Boca, leur musique pose les bases pour une après-midi mémorable.

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Ici et là, on remarque que la relève est assurée. Un petit môme, Ultra Vomit affiché fièrement sur son tee shirt, offre des bâtons de bois d’honneur à à peu près tout le monde. Nous voici adoubés (par le turfu) !

Un petit sourire arrive, The Real McKenzies. Faut il encore les présenter après cette si longue carrière? Ce groupe canadien tourne depuis 31 ans maintenant! Un peu de punk écossais, cornemuse et guitare électrique; on a une bonne combinaison qui n’a plus à prouver quoi que ce soit!

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Nashville Pussy, groupe attendu par beaucoup, entre en scène avec leur rock sudiste et des relents de psychobilly. On retrouve toujours la crinière de Ruyter Suys qui met le feu avec ses bons riffs! L’énergie monte… Et vu ce qui arrive, il va en falloir!

Setlist: Pussy’s Not a Dirty Word/ Piece of Ass/ She’s Got the Drugs/ Rub It to Death/ Come On Come On/ High as Hell/ The South’s Too Fat to Rise Again/ Gonna Hitchhike Down to Cincinnati and Kick the Shit Outta Your Drunk Daddy/ Snake Eyes/ Testify/ Struttin’ Cock/ Go to Hell/ Til the Meat Falls Off the Bone/ Go Motherfucker Go.

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Wall of Jericho continue sur la lignée de Nashville. Il faut arriver à suivre Candace et c’est pas si simple. On lance les hostilités! La fosse est à fond et le groupe aussi! Candace se retrouve elle aussi dans la fosse d’ailleurs… Mais la mort de mon Nikon ne pourra pas vous en apporter la preuve! Le metalcore/punk de Wall of Jericho fait son effet! Et on en prend une dose dans la gueule!

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Les portugais de Moonspell débarquent avec du metal Goth/doom. On change un poil d’ambiance et la fosse répond! On reste sur du Moonspell classique. Et ça colle bien. Encore une fois, c’est moins ma came, mais ça s’apprécie bien!

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Solstafir apaise un peu l’intensité avec leur post-metal islandais, présentant une performance plus calme mais parfaitement exécutée. Le groupe maîtrise son style, offrant une prestation nette et précise. Chirurgicale!

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Puis, la scène monte d’un cran avec Sepultura. Après des performances en demi-teinte ces derniers temps, le groupe brésilien se rattrape avec une prestation plaçant la barre très haut!! Le public réagit et l’atmosphère devient électrique. Ils sont au sommet de leur forme pour ce soir, au Sylak. Évidemment, dans la Fosse, ça s’exprime. La secu-team licorne gère très bien et Sepultura nous en met plein la tronche et on en redemande clairement!

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Pour clore ce deuxième jour en beauté, Kreator entre en scène avec leur thrash metal allemand bien connu. Les flammes et les confettis marquent leur entrée. C’était… Bien. Mais pas top. Je pense que les installations me donnaient une impression de «plus» et au final, ça a fait l’effet d’un pétard mouillé… Pour moi en tout les cas! Les installations pour leur presta nous bloque un peu dans le pit photo. Ils enchaînent avec leur style classique. Le public, les cervicales douloureuses et les oreilles comblées, termine la journée en apothéose.

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Le troisième et dernier jour arrive. On se réveille comme on peut, ou on ne dort tout simplement pas. C’est au choix. Ce dernier jour s’annonce tout aussi excellent! La fatigue passe inaperçue et le temps est un peu moins infernal, on passe à coté de la pluie mais on évite la fournaise de la veille. On commence toujours assez vite. 11h30, les hostilités reprennent. Prêt?

C’est donc reparti avec Drive North. Venu nous réveiller et nous échauffer pour la journée. Drive North nous vient de Lyon et ne cherche pas spécialement à se coller une étiquette. On navigue donc entre punk et metal. Les festivaliers répondent bien et la fosse retrouve son énergie de la veille. On enchaîne plutôt bien leurs titres… Mais mon appareil photo qui avait décidé de faire son chant du cygne au début du festival, montre son agonie ce jour.

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Eight Sins enchaîne et nous éclate la tronche. Il est midi et ce groupe de Grenoble nous décape avec son thrash/hardcore. D’ailleurs, parmi les festivaliers, on retrouve beaucoup de merch «Crève». Loïc Loxiput, chanteur de Eight Sins, tatoueur à Grenoble, collabore avec eux sur des designs de vêtements. Je les retrouverai avec plaisir au Leymfest le 2 septembre! Cette dernière journée s’annonce violente, mais c’est précisément ce que l’on attend, non ?

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Quand on parle de violence… On pense apocalypse, non? En tout cas, le steampunk est très présent et perso, j’aime ça! On peut noter d’ailleurs que pendant cette apocalypse (du aux 4 tétris qui se sont séparés?) , on peut compter sur Mario et son acolyte!

Leng Tch’e débarque de Belgique pour prendre le relais de Eight Sins et c’est pas pour nous offrir des chocolats, mais plutôt pour nous défoncer les cervicales! Leur Grindcore nous embarque allègrement et le public comprend vite qu’aujourd’hui faut tout donner et le Sylak nous balance tout!

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Les Siberian Meat Grinders ne passeront malheureusement pas la frontière Russe. A la place, le Sylak programme Warside, groupe de Death lyonnais, qui prend la relève avec force et énergie. On y retrouve Olivier Gabriel, membre fondateur de Benighted, à la basse dans ce groupe. Le Sylak continue de livrer des performances de qualité!

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Church of Misery nous offre une prestation stoner japonaise bien perchée. Le groupe japonais propose un moment de répit pour nos oreilles, tout en maintenant une qualité indéniable.

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Demented are Go enchaîne. Ces britanniques psychobilly (maîtres du genre) sont toujours là et bien présents! Ils font du bien et on sort du stoner de Church of Misery avec enthousiasme. Ils sont très bons et font mouche. L’énergie remonte!

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The Hillbilly Moon Explosion, avec leur rockabilly Suisse, offrent une belle performance, notamment lors d’un duo avec Sparky de Demented are Go. Emanuela Hutter captive l’audience avec ses performances bienvenues et allège un peu l’athmosphère.

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Eyehategod propose un set de Doom/Sludge metal. C’est pas trop ma came, mais la fosse répond bien. Je suppose qu’encore une fois: chacun ses goûts. Je décroche un peu et me concentre un peu plus sur mes problèmes techniques annonçant la mort clinique de mon appareil après le passage d’Eyehategod. Heureusement, une âme charitable (Hello Chriss!) me prête peu avant le début de soirée son boitier de secours.

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Du coup, nous voici arrivés devant la scène avec Soulfly. Dois je vraiment les présenter? Je ne vous ferai pas cet affront. Ils sont, sans surprise, excellents! Derrière moi, ça s’excite pas mal, on remonte d’un cran toute l’agitation. On félicite aussi Max pour son anniversaire (la veille de leur montée sur scène)! Que dire vraiment de plus? Soulfy, c’est beau, c’est bon, mangez en?

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Entre deux concerts, un ring improvisé de catch rend l’attente moins longue. Nous voici a applaudir chaudement un illustre inconnu avec masque de catch mexicain affrontant un autre illustre inconnu. En toute amitié, cela dit!

Après Soulfly, Deicide entre en scène pour un Death puissant. Malheureusement, la scène sombre et les problèmes techniques laissent une impression mitigée. En tant que photographe, j’ai envie de chialer. C’est noir, sombre, rouge, y a pas de lumière et le boitier que l’on m’a prêter doit d’abord s’apprivoiser un peu. Niveau musique, on est sur du bon gros Death. C’est goutu et ça reste quand même pas mal dans mes goûts personnels. Néanmoins, en live, je suis déçue. Ils viennent, ils posent leur son et … non, c’est tout. Rien d’autre. Je crois que je resterai sur ce mot: déçue par Deicide en live.

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Pour clore ce festival : Heilung arrive avec une scénographie saisissante. Je les avais vus en novembre dernier à Lyon. Je tenais absolument à les shooter. Leur scénographie est extrêmement travaillée. D’ailleurs, beaucoup autour de moi se demandaient quel était le lien avec le reste: Sommes nous sur du pagan Opera? Un spectacle Musical? Un rituel nordique? J’ai presque envie de répondre: un peu tout ça! Les danois d’Heilung savent mettre en scène leur musique, il n’y a aucun doute la dessus!! Et ça rentre aussi dans mes goûts personnels. C’est beau à voir et à écouter. Mais je comprends bien que tous n’adhèrent pas. Il faut un petit peu de bagage culturel sur la mythologie nordique pour comprendre les scènes qui défilent devant nous. Un sacrifice, une valkyrie, des guerriers, etc… Ils ferment ce festival de façon magistrale, nous offrant des images qui resteront.

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On repart donc avec un sentiment de rituel accompli en quittant ce Sylak 2023! D’ailleurs, je remercie très chaleureusement toutes les équipes du Sylak, qui ont su gérer parfaitement durant trois jours! Et bien sur Chriss, Bertrand, Denis, qui m’ont accueillie dans le pit photo avec bonne humeur!

A l’année prochaine?

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