Motocultor Festival 2019 : jour 2 (16/08/2019)

Le 28 novembre 2019 posté par Bloodybarbie

Live report et photos : Bloodybarbie et Sebastien

motoc 2019

 

Et la deuxième journée du Motocultor commence avec la douceur de Mars Red Sky qui a joué la veille au camping (je dis douceur en référence à la douce voix aérienne de Julien). Comme toujours, c’est bien carré et envoûtant, le bassiste Jimmy est toujours à l’aise et décontracté avec le public, contrairement à Julien qu’on n’entend que rarement (il a quand même dit que ça manquait de Licorne Gonflable). La demi-heure passe tellement vite en la compagnie du Heavy Rock de MRS !

 

Je m’en vais découvrir Oak’s Crown, le trio régional de Vannes même, mais ce n’était pas ma meilleure découverte. Du sludge/stoner pas trop crade. Techniquement, le groupe est bon, surtout le guitariste et ses tappings de malade, mais dès lors que le bassiste fait les chœurs, il gâche toute la beauté du morceau par sa voix horrible et son chant faux. En tout cas, ils dégagent beaucoup d’énergie sur scène, et il y a du potentiel dans leur musique.

Ah, Mustasch, il était temps que je les voie enfin en live, leur rock bon enfant et très punchy sur album m’a tellement fait fantasmer. Ce jour est enfin arrivé ! Et je n’étais pas déçue, Mustash est à l’image de ses albums, l’esprit rock y est et le Jack Daniel qui va avec aussi (le frontman a arrosé le public avec et en a bu la moitié). On a eu droit à de nombreux cours de chant, et ça devenait lassant au bout d’un moment, les « éééhhh ohhh », y’en a marre ! J’ai adoré l’ambiance décontractée du groupe, entre le batteur qui se loupe plusieurs fois en essayant de jongler avec ses baguettes, et le guitariste lead qui boit du Jack en jouant. On a quand même eu droit à un nouveau morceau bien sympa. Vivement un nouvel album et sa tournée !

Au-Dessus, comme à chaque concert, c’est un moment de voyage spirituel et ritualistique dans les profondeurs noires de nos âmes, la transe du black metal des Lituaniens nous emporte.

La sortie de cette transe est difficile, surtout quand on passe à du punk à la SUM41 comme celui de Not Scientists. Je vous avoue que ce groupe m’a bien agacée, non seulement à cause de cette étroite ressemblance avec SUM41 de moins bonne qualité, quand même, mais en plus, le frontman qui raconte sa vie après chaque morceau pour dire des conneries du style « ma maman m’a envoyé un SMS pour me dire qu’elle n’arrive pas à croire que le public a fait un wall of death sur un morceau ». Même si je n’ai pas accroché, le groupe a ravi les amateurs de punk qui se sont bien défoulés pendant ce set.

Je me rattrape avec le sacré bon hardcore de Iron Reagan orchestré par ce sacré frontman qu’on aime tant dans Iron Reagan et Municipal Waste, Tonny et ses copains ont enflammé la scène et excité le public, ça pogotte et ça slamme en permanence. L’énergie de ce groupe est toujours aussi remarquable. De toute façon, au Motoc, on ne coupe pas à la tradition : soit Municipal Waste soit Iron Reagan est présent sur l’affiche. L’énergie du public atteint son maximum sur le tant attendu “Fuck The Neighbours”. Le concert se termine sur la reprise sympa “A Skull of Maggots” de Cannibal Corpse.

Après avoir raté Death Angel au Hellfest cette année (parce que c’était la canicule), je m’impatientais de les voir suite à la sortie de leur nouvelle tuerie Humanicide. Ce groupe de thrash est toujours une valeur sûre sur scène, mais pour une raison que j’ignore, ce n’était pas le concert le plus marquant qu’ils aient fait, surtout que le son n’était pas très bon. Je suis restée sur ma faim.

 

Tribulation : mélancolique, sombre et entraînant, ce sont les termes que j’emploierais pour décrire l’univers du quatuor venu de Suède. Au premier abord, leur style semble très visuel, avec des guitaristes qui donnent le tournis et des maquillages qui peuvent nous faire penser à un concert de black metal. En plus de cet aspect, rentre en compte un autre point important : leur musique, un savant mélange de rock et magie noir. Durant le show, le groupe a marqué les esprits par l’énergie déployée. C’est vraiment un plaisir de constater une telle performance. Plus les titres s’enchaînent et plus la formation fait preuve d’une aisance indéniable, le pire dans tout ça c’est que le temps passe tellement vite que l’on arrive déjà au dernier titre du set. À la fin, la foule est conquise par une prestation qui n’a laissé personne de marbre. À voir et à revoir sans modération. [Sebastien]

Il y a du monde sous le chapiteau pour Kadavar, ce groupe qui a un succès fou dans la communauté heavy rock stoner depuis quelques années. Je les ai beaucoup suivis et vus en concerts mais ce n’était pas leur meilleur, est-ce la fatigue ? la setlist ? la lassitude ? le son ? ou un peu de tout. Mais j’éprouve tant de plaisir à regarder le batteur jouer, il déborde d’énergie et ses cheveux avec le ventilo devant c’est très classe, une attraction en soi.

Björn et sa bande de Soilwork débarquent sur scène avec « Arrival », premier titre tiré de l’excellent dernier album Verkligheten. De quoi débuter les hostilités de la meilleure des façons ! Soilwork est remonté, il arrive à sortir son épingle du jeu en jouant ensuite le son qui est sans doute le plus mélodique de sa discographie : « Nerve ». La formation en a d’autres sous le coude ! Le seul « bémol » c’est que certains gros titres soient passés à la trappe (« 20 More Miles », « Rejection Role »…) Mais bon, il en faut pour tout le monde. Ils nous desservent des compositions parfois mélodiques, parfois brutales, ce qui permet de tenir l’audition et de la faire rapidement accrocher à leurs « death mélodique ». Après avoir eu droit à une prestation constante et de qualité, le groupe se retire avec le tube « Stålfågel ». À aucun moment l’énergie de ces derniers ne fléchit. Belle presta ! [Sebastien]

Enfin le concert de la journée, celui que j’attends en tant que grande fan des œuvres de Peter Tägtren, un des groupes mythique de death : Hypocrisy qui refait surface depuis un an. Et Peter nous annonce un nouvel album pour 2020, il était temps. Je voyais même des petits jeunes de 20 ans s’exciter face à ce concert. La setlist est aux petits oignons, même s’il n’y a pas de nouveau morceau hélas, mais c’est toujours un plaisir de voir nos chers Suédois, en attendant impatiemment une grande tournée en tête d’affiche et le nouvel album. Un concert à la hauteur de mes attentes, mais on ne peut pas dire que les gars soient des bêtes de scène, très statiques et très peu communicants.

Magma, j’ai tellement entendu parler de ce groupe et rencontré des fans hardcore que j’avais hâte d’écouter un extrait, mais je n’avais même pas eu l’occasion de les découvrir sur album. L’occasion est enfin arrivée ! Mais quelle grosse déception, jamais une musique de m’a rebutée autant que la musique très spéciale et bizarre de Magma. Je n’ai pas les bons adjectifs pour la décrire si ce n’est que c’est l’art contemporain du prog. Même si le groupe est une légende, qu’il a 50 ans de carrière derrière lui, hélas on ne peut pas plaire à tout le monde.

Je vous avoue que je n’ai pas tenu plus de 10 minutes avant de prendre la fuite au plus loin, puis il est temps de se recharger les batteries pour tenir sur NOFX.

NOFX c’est le grand délire de tout le fest (bon, ça ne vaut pas le délire de Gronibar), mais ce fut le coup de barre de la journée. Je n’avais encore jamais vu en concert ces légendes du punk mais les Américains sont des tarés du live. Les déguisements délirants, les blagues, une chose est sûre : ils parlent plus qu’ils ne jouent. Ils sont toujours aussi engagés, et d’ailleurs pour parodier le mur entre le Mexique et les USA, le gratteux mexicain est entouré par un mur (en carton) et les « Fuck Trump » ne manquent pas à leur vocabulaire. Heureusement qu’ils avaient de la place pour faire les fous sur scène. NOFX sur scène c’est pas pour la musique mais pour le délire.

Je vous avoue que je n’ai pas eu le courage d’affronter la pluie torrentielle pour Gaahls Wyrd. Il paraît que la pluie a donné encore plus de charme et de vie à leur musique, que c’était magnifique mais qu’il y a eu des problèmes techniques et que les amplis ont été coupés, mais possédé par Satan, Gaahl ne bouge pas d’un iota, jusqu’à ce qu’on vienne lui dire « c’est bon, le concert est terminé, bouge-toi ».

Une bonne vraie première journée de festival qui se termine sous la pluie, le pire est à venir.

 

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