MOTOCULTOR : Jeudi 17 août 2023 (Jour 1) = Live Report par Seblack et Mémé Migou qui se sont partagé les scènes et les concerts.

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Version Seblack

Arrivé au camping la veille sur le nouveau site de Carhaix, il s’agit de mon troisième Motocultor mais le premier en tant que live reporter pour Soil Chronicles. Malgré une taille honorable pour un festival de Metal, le Motocultor a conservé son ambiance à taille humaine. A première vue le camping semble plus petit que ne l’était celui de Kerboulard, l’institution qu’est le Macumba a suivi et trône à l’entrée d’un camping très animé ! (doux euphémisme).
Après une nuit “bercée” par les chansons des années 80, l’heure vient de se remuer un peu. Certes les hostilités n’ouvrent que dans l’après midi, ce qui laisse le temps de flâner un peu et surtout de faire plus ample connaissance avec mes deux comparses de Soil : Migou et JP.
Alors que résonne le Bagad Karaez, il est grand temps d’aller découvrir le nouveau site du festival. La file d’attente à l’entrée est assez conséquente, comme souvent. Vide, le terrain du site semble plus grand et moins étriqué. Les chapiteaux de la Massey Ferguscène et de la Bruce Dickinscène rappellent ceux des précédentes éditions. En revanche, La Dave Mustage et la Supositor ont pris un sacré coup de jeune et ont sérieusement gagné en taille.
Alors que la file d’attente est encore très longue pour entrer sur le site du festival, c’est aux Anglais de Grade 2 que revient la lourde tâche d’ouvrir les hostilités de ce Motocultor. Malgré une assistance encore clairsemée, le trio ne ménage pas sa peine pour délivrer son punk rock énergique. Peu à peu, le public finit par arriver et ne manque pas de saluer une prestation réussie.

1 Grade 2 - Photo 1 - Motoc - Soil Chronicles

Ce premier set terminé, il est temps de se diriger vers la Massey Ferguscène voisine où les Français de Lost In Kiev se préparent à jouer. D’emblée le son s’avère à la hauteur du Post Metal raffiné des Parisiens. La scène étant sous un chapiteau le concert n’en est que plus intimiste : le groupe prend autant de plaisir à jouer, que le public en prend à l’écouter. Un très bon moment d’immersion musicale.

2 Lost in Kiev - Photo 4 - Motoc _ Soil Chronicles

Sans transition, retour à la Dave Mustage où les Suissesses de Burning Witches prennent place pour donner au public une bonne dose de Heavy / Power old school. Le set commence sur les chapeaux de roue : la chanteuse, Laura Guldemond, est déchaînée et ses acolytes ne sont pas en reste. Profitant du vaste espace de scène, chacune se déplace, décochant riffs et soli sur un train d’enfer, n’oublions pas la batteuse qui ne ménage pas sa peine. Très bon son, bonne ambiance, en bref les sourires sont sur tous les visages, côté scène comme côté public.

3 BURNING WITCHES - Photo 8 - Motoc - Soil Chronicles.

Prenons la machine à remonter le temps pour retrouver mes jeunes années avec le groupe américain Ugly Kid Joe. Au menu : de la bonne humeur, du Rock et un Whitfield Crane en pleine forme qui n’hésite pas à faire participer le public présent. Sympa.

4 UGLY - Photo 7 - Motoc - Soil Chronicles

Après une petite pause, place à Hallas, formation suédoise mélangeant Rock Psyché et Rock Progressif. Honnêtement ces sonorités seventies ne sont pas ma tasse de thé mais force est de reconnaître que le groupe fait plus que le job et que le public, plutôt nombreux, semble ravi.

5 HALLAS - Photo 4 - Motoc - Soil Chronicles

Dans la série c’est pas trop mon truc, rendez vous à la Dave Mustage où joue Wolfmother, une des grandes attractions de la soirée. Vu le public présent, le groupe australien est tout de même bien attendu, le son est excellent et Wolfmother délivre avec brio son Hard Rock Psyché. Je n’ai pas le temps de finir le show qu’il faut se diriger à l’autre bout du site pour écouter les vétérans du Thrash Metal : Coroner.

6 WOLFMOTHER - Photo 3 - Motoc - Soil Chronicles

On ne le dira jamais assez, le groupe suisse n’a pas eu la carrière qu’il méritait. Et bordel ce n’est pas ce show qui va contredire cette impression : Rob Royce et Tommy T Baron ont toujours cette capacité à balancer leur Thrash technique ! Et quels soli! La grande classe!

7 CORONER - Photo 2 - Motoc - Soilchronicles

La fin de cette première soirée s’approche avec Steve ‘N’ Seagulls qui comme à chaque fois parvient à embarquer le public avec ses reprises des classiques du Metal version Country Bluegrass : Metallica, AC/DC, Mötley Crüe… on a beau déjà connaître ça marche à chaque fois et avec un petit “Antisocial” de derrière les fagots c’est parfait pour finir de se mettre le public dans la poche! Une bonne manière de conclure cette première “petite” journée de fest qui laisse de bonnes impressions sur la qualité générale du son et ce nouveau site

8 STEVE N - Photo 8 - Motoc - Soil Chronicles

Passons au récit de Mémé Migou

C’est l’histoire de 3 paires de chaussures dont les propriétaires se connaissent mais ne se sont encore jamais rencontrés. Elles ont l’habitude de concerts, ces chaussures, elles sont rodées. Certaines ont peut-être déjà foulé les terres du Motocultor, mais pas en ce nouveau site, à Kerampuilh (Carhaix).
Deux paires se dirigeront dès le mercredi sur le camping N°1, quand la troisième prendra ses aises dans le jardin de Helena, à 500 mètres (à vol d’oiseau, hein !) du festival.

Ces trois paires de chaussures se sont enfin rencontrées avant que le bagad de Carhaix n’investisse le site pour annoncer le début des festivités. Où, me direz-vous ? Oh…. autour d’une bière dans un commerce non loin. Ainsi débuta ce Motocultor #14, avec une équipe de Soil Chroniqueurs dont deux étaient accrédités alors que le troisième, apportant sa pierre à l’édifice Live Report, était présent uniquement en qualité de festivalier.

Photo 1 - Motoculor - Soil Chronicles

Nous avons eu l’occasion de faire de très belles rencontres, parmi lesquelles Emilie, toute l’équipe du camping chez l’habitant et nos Papys du Léon… qui dans leur grande mansuétude, acceptent de participer au retour que Soil Chronicles vous propose. Merci à vous tous !

Et c’est parti pour 4 jours de folie !

Photo 3 Motoc Jour 1

Photo 2 Motoc jour 1

J’avoue, Mémé n’était pas très à l’aise de penser aux 55000 entrées attendues. Un nouveau site plus grand que le précédent, mais comment ces flopées de festivaliers vont-elles se croiser ? Eh bien, en ce premier jour, l’effectif n’était pas encore au complet. Les scènes sont assez proches les unes des autres. « Cool ! » se disent mes docs ! Il n’y aura pas à marcher trop longtemps pour rallier les concerts. Bon… mon dos à la fin de la journée prétendra le contraire tout de même !
Parlant vieillesse de Mémé… on pourra noter que le site verra se côtoyer diverses générations, des plus jeunes, casque sur la tête et horns up dès que c’était possible, aux plus âgées, arborant leurs vestes à patchs et autres tenues ad hoc. Beaucoup de familles, de groupes d’amis, quelques déguisements mais point trop n’en faut. J’y ai aussi trouvé un public « teuffeurs like ». Globalement, sur les 4 jours, ce sera un public soit de connaisseurs, soit d’oreilles avides de découvrir, dans une ambiance assez respectueuse, si ce ne sont les groupes qui papotent à côté de toi de la pluie et du beau temps. Là, j’avais juste envie de leur dire d’aller plus loin et de laisser ceux qui voulaient communier avec les groupes dans leur bulle.
Depuis la fin du festival, des langues se délient. Certains faits rapportés ne sont pas terribles. Je ne m’étendrai pas dessus, la justice fera loi. On pourrait aussi pointer du doigt les quelques dysfonctionnements, mais étant accréditée, je n’ai pas eu à souffrir de ceux-ci, si ce ne sont les hordes, les troupeaux de malpropres qui se sont permis de pisser partout et n’importe où. Oui, il manquait de points d’eau et de sanitaires… mais non, il n’incombe pas à l’organisation du Motocultor de porter la responsabilité des pourceaux prompts à déballer leur costume trois pièces contre les bâches. Les nanas n’ont pas fait mieux, sous prétexte que si les mecs le font, pourquoi pas elles… Ça, c’est de l’ordre de la conscience de chacun. Les sanitaires sont loin ? Tant pis, on fait l’effort de marcher ! Ils sont down ? Ok, on circonscrit à un endroit, loin des scènes, et on s’y tient. La file d’entrée était interminable ? Il fallait arriver plus tôt. Quand on se pointe au Hellfest, on sait qu’il va y avoir de l’attente, pourquoi serait-ce différent ici ?

Bon…. et si on en venait aux concerts ?

Photo 5 Komodor - Motocultor - Soil Chronicles (9)

Photo 4 Komodor - Motocultor - Soil Chronicles (1)

Le coup d’envoi revient aux Komodor, sur la Bruce Dickinscène. Les bretons de Douarnenez auront été partout, cet été. Et c’est tant mieux pour eux et pour nous. Une entrée en matière des plus funs, avec ce revival du rock des années 70, et un look à faire pâlir d’envie Mémé. Veste à franges, chapeau de cow-boy, moustaches et pattes d’éph’ Toute la jeunesse de Mémé défile dans ses oreilles et sous ses yeux. Ahhhh… qu’elle était agréable, cette époque peace and love !

Le chapiteau est déjà bien rempli pour voir 4 des 5 membres, les 3 guitaristes et le bassiste, en ligne sur le front de scène. Déjà une belle ambiance qui voit les premier poings se lever.
Quand Warbringer donne un peu de son pour tester ses instruments sur la Supositor scène juste à côté, on s’étonne d’entendre si fort. Pas mal ont migré à ce moment-là, histoire de garder sa place devant, à la crash barrière.

Crédit Vidéo : Bruno Guézennec

Photo 6 Warbringer - Motocultor - Soil Chonicles (1) (1)

Photo 7 Warbringer - Motocultor - Soil Chonicles (12)

Voilà…. avec Warbringer, on entre de plain pied dans le vif du sujet. C’est rapide, efficace, rentre dedans. Dans ce set, Mémé verra les premiers doigts cornus, ainsi que le premier slam. Leurs breaks restent énergiques. On ressent qu’une envie, celle de headbang comme un seul homme (ou femme ou autre). Le public ne s’y trompe pas : « Warbringer ! Warbringer ! » entend-on scander. C’est sur le 5ème titre, que les Thrashers californiens vont provoquer le 1er Circle pit du festival.

Photo 9 Psychotic Monks - Motocultor - Soil Chronicles (7)

Photo 8 Psychotic Monks - Motocultor - Soil Chronicles (1)

Retour sous le chapiteau voisin pour un premier ovni. Les Psychotic Monks envahissent la scène. Les français sont engagés et proposent un show des plus intéressants, déconcertants, inclusifs,… J’ai eu beau préparer le festival, je ne m’attendais à ce que j’allais vivre. Dire si j’ai aimé ou pas me serait impossible. Ce qui est certain, c’est que le set des Psychotic Monks aura divisé les avis, notamment dans le camping quand nous ferons le débrief de la journée. Certains comme Martin vont littéralement adorer, d’autres, à l’instar de Régis, vont être plus catégoriques en sens inverse. Les goûts et les couleurs, finalement, ne regardent que chacun.
Ils sont 4 sur scène, tout le monde se partageant le micro et le chant à tour de rôle, y compris le batteur. Le premier à prendre le micro se trouve également aux claviers, à la guitare et à la trompette. C’est expérimental, comme expérience. Bruitiste sur des tempos de rave, répétitif comme du Stoner, électro flirtant avec la noise, le tout sur des chants doux et enrobants. Tout est fait pour favoriser la transe. Si je n’ai pas réussi à rentrer dans le set, une bonne partie du public est resté, gage de son intérêt.

Photo 10 Royal Republic - Motocultor - Soil Chronicles (4)

Photo 11 Royal Republic - Motocultor - Soil Chronicles (6)

Après une courte pause pour descendre au bas mot 1 litre d’eau tellement il fait chaud, je cours tout au bout pour découvrir la Dave Mustage en compagnie des Royal Republic. Le rock des suédois de Malmö débarque et c’est un vent de fraîcheur qui vient nous titiller les oreilles. Là, nous avions droit aux perfectos en cuir noir. Je m’attendais à quelque chose de plus parodique, mais peu importe ! On sentait le public en osmose, pris d’une frénésie de lâcher la pression. Et quelle générosité sur scène ! Plus rock… limite pop rock, que Metal, pas si extrême que ça, mais qu’est-ce que ça fait du bien !

Photo 13 Angelus Apatrida - Motocultor - Soil Chronicles (6)

Photo 12 Angelus Apatrida - Motocultor - Soil Chronicles (1)

On retourne vers la Supositor Stage et la première claque arrive avec le Thrash ibère d’Angelus Apatrida. Du professionnalisme, en veux-tu en voilà ! Ils ont su mettre le public dans leur poche. D’ailleurs, toute la panoplie du petit metalleux festivalier y est passée : Circle Pit, Wall of Death, etc. mais toujours avec cette mise en garde « Take care each other ! » Et l’ambiance est en effet très sympa, même si on peut déjà voir quelques têtes bien rouges et pas seulement à cause du soleil de plomb.

Crédit Vidéo : Bruno Guézennec

Photo 15 Zeal Ardor - Motocultor - Soil Chronicles (5)

Photo 14 Zeal Ardor - Motocultor - Soil Chronicles (1)

Ils étaient attendus, les Zeal & Ardor ! D’ailleurs le chapiteau débordait. Un monsieur à côté de moi me disait justement qu’il n’appréciait pas le côté chapiteau, car on pouvait vite se retrouver en-dehors du concert en étant en-dehors de la tente, ou à sa périphérie. Personnellement, je n’imaginais pas le show des suisses en extérieur, sous le soleil. Question de goût, je suppose.
Des lights et un plateau hyper enfumé pour une ambiance Black. Ce qui n’a pas aidé à la prise de photos d’autant plus qu’on nous avait prévenus : « vous êtes nombreux, vous passerez par groupe. Du coup, vous n’aurez qu’un titre pour shooter ».
Un set parfait ! J’en profite pour faire un gros big up aux sonorisateurs. Le son était globalement excellent partout où l’on se trouvait.
Chantant d’une seule voix sur « Devil is Fine », le public était en communion. Wow ! J’en veux encore !

crédit vidéo : Bruno Guezennec

Photo 17 Kadavar - Motocultor - Soil Chronicles (12)

Photo 16 Kadavar - Motocultor - Soil Chronicles (16)

Avec Kadavar, on retrouve le rock psychédélique d’antan, du Hard Rock inspiré des aïeuls que sont Led Zeppelin et autres. De la distorsion, des guitares fuzzy, ça envoie du gros son aux épices des grands classiques. Sur scène, le show est raccord avec la musique.

Photo 19 Hatebreed - Motocultor - Soil Chronicles (9)

Photo 18 Hatebreed - Motocultor - Soil Chronicles (13)

Ce sera le dernier concert de cette première journée, en ce qui concerne Mémé. On termine sur du Metalcore venu tout droit des States. Mais nous avons ici un Metalcore bien pêchu, qui n’offre pas de refrains en voix claire. Hatebreed saura trouver le public, l’embarquer avec lui dans son set. On en sort lessivé, mais heureux.

crédit vidéo : Bruno Guezennec

 

Cette première journée prend fin, même s’il reste encore un set. Il est temps pour Mémé de retrouver les comparses de Soil Chronicles pour débriefer avant de parcourir les quelque 20 minutes pour rentrer jusqu’à la tente.

La journée fut chaude. Elle fut également très prometteuse d’un festival de grande qualité. Un coup d’envoi réussi !

A demain, et pensez à regarder la galerie… il y a quelques photos « d’ambiance » avec vos trombines !

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