Par Homer-Fry

 

Doyle Airence – Hacktivist (2014 – La Boule Noire)

Quand tu arrives dans un concert et que tu as deux « têtes d’affiche », tu te dis que ça va péter, forcement… Avec une petite salle comme La Boule Noire, l’ambiance ne peut qu’en être meilleure ! La salle se remplit, chacun trouve sa place, moi je me place devant, dans l’action.

Peu de temps à attendre, Doyle Airence arrive vite sur scène.
Du mouvement, de l’énergie, et du talent, voilà comment résumer le set du groupe, si on s’occupe uniquement de la scène. Car dans le public l’ambiance n’est pas électrisante, c’est même plutôt décevant de voir si peu de monde bouger. Pourtant Doyle est doué, les musiques sont bonnes, et même si eux aussi sont têtes d’affiche au même titre qu’Hacktivist, le public ne suit pas énormément. Les deux albums du groupe sont représentés, mais il y a bien un moment de la setlist que tout le monde attend : John Airence. Et le groupe a décidé de sortir le gros jeu pour ce titre : les chanteurs de Merge, The Prestige, et Checkmate sont présents ainsi que Loki, leur ancien chanteur pour apporter plus de puissance au morceau. Soit près de 10 personne sur scène, et on peut dire que ça envoyait du bois !
Doyle Airence et ces acolytes nous ont balancé un John Airence monstrueux, où chaque chanteur apportait sa petite touche, avant que la fin de chanson soit faite a capella par le public.
Magistral !
Fin de set évidement plus pépère mais qui bougeait tout de même un peu plus sur scène ou dans la fosse. Thomas V. (chant), continua d’étaler ces talents et son énergie jusqu’à la fin, n’hésitant pas à postillonner un peu partout au passage, comme il a pu le faire sur le premier rang en début de concert, alors que les guitaristes continuent de bouger leurs instruments dans tout les sens.
La mi-temps arrive, un petit tour au bar, au merch, puis un peu d’attente à admirer le matos d’Hacktivist et ils se pointent déjà sur leur intro samplé Hate. Malgré que ce soit une formation plus récente avec un nombre de musiques à leur répertoire moins important, le groupe parvient à générer une ambiance explosive, apporter ce qu’il manquait à Doyle Airence : un public qui bouge. Toutes les musiques qu’ils ont pu composer et sortir sont présentes ainsi que deux nouveau titres inédits qui ont fait forcement retomber l’ambiance mais parfaitement placés dans la setlist pour rebondir rapidement sur un morceau connu. Beaucoup de son qui paraissent venir d’une guitare sur l’EP, sont finalement diffusés par sample en live, la guitare 8 cordes servant quasiment uniquement à balancer du gros son.
Malgré une langue étrangère, ils font le maximum pour parler au public, apporter une communion et une communication entre chaque titre, comme peu le font malheureusement.
Dans la fosse, ça se déchaine : tout le monde saute, pogote, on aura le droit à un circle pit, quelques Wall of Death, et des bourrins qui font les casses couilles au milieu de tout ça. L’ambiance est géniale, même si certains semblent plus vouloir faire mal qu’autre chose. On ne peut que s’amuser dans ce genre de concert, profiter, et assister à des moments parfois incroyable voire surprenant.
L’univers coreux (un groupe post-Hardcore et un autre rapcore/djent donc on peut considérer le concert comme tel) me plait, quand même, pas fervent supporteur de ce moment étant plus orienté sur le Hardcore, moins ado, les coreux sont fun, c’est toujours la fête dans leurs concerts, et ça bouge quoi, tout le monde saute, et prend son pied, c’est top !
Une fois leur set fini, ils reviennent avec un rappel, et rejoue une nouvelle fois Niggas in Paris (reprise de Jay-Z et Kanye West) qui finit en apothéose le concert.
La fin de soirée sera fun, Pigalle réservant de bonnes surprises (toujours niveau musique, non non non je ne parle pas des sex-shops ou boites de strip) avec des bars proposant des jams, c’est toujours marrant de chanter du Ozzy Osbourne en mode soft devant un public de non metalleux.

En fait, le problème de Doyle Airence a été le public alors qu’ils ont envoyé du gros son parfaitement joué, et avec les anglais c’est que c’est trop court… 10 titres au total dont un joué deux fois. Heureusement qu’il y a eu deux nouvelles compos ou ça aurait été encore plus court. A revoir en concert après un album, voir s’ils tiennent l’intensité pour un live deux fois plus long.

En attendant, ils feront la première partie de Korn le 5 Mai prochain au Zénith de Paris, une occasion de découvrir, pour beaucoup, un possible futur gros groupe scénique de la scène Djent/Metalcore/Rapcore.

 

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