Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 6,5/10

Le Heavy Metal Symphonique à chanteuse, en voilà un style bien particulier.

Il y a ceux qui aiment et ceux qui ne s’y feront jamais. Un style que l’on peut aussi retrouver appelé Metal Gothique, à moins qu’il n’y ait encore une différence, mais maintenant il existe tellement d’étiquettes qu’il y a de quoi se perdre. Le public visé est très large et beaucoup moins ciblé que ce à quoi nous sommes habitués.

Car non seulement, les groupes vont faire appel aux Metalheads de longue dates, ceux-ci se divisent alors entre ceux qui aiment et ceux qui détestent, rares sont les demi-mesures. D’un autre côté, il y a aussi toute ceux qui n’aiment pas la musique trop violente, mais qui écoute ce type de musique, car assez fort pour donner des sensations qui n’existent nulle-part, mais avec une voix assez douce pour calmer le tout. Autant vous dire que lors d’un concert, il est possible de se retrouver entre une bande de chevelus porteurs de vestes à patchs et une ribambelles de jeunes adolescentes.

Parlons maintenant de Xandria, groupe allemand fondé par Marco Heubaum en 1994, ayant eut beaucoup de mal à trouver sa voi(e)x. Il faut dire qu’il y a quatre chanteuses différentes, et ce n’est pas à vous que l’on évoquera les problèmes que cela crée, difficile de changer de Frontwoman car elle fait l’identité du groupe. Pour son sixième opus ‘Sacrificium‘, publié chez Napalm Records début Mai, c’est Dianne Van Giersbergen qui assure le chant. On découvre donc sa voix avec cet album.

C’était donc notre première inquiétude : comment va donc être le chant ? Sera-t-il aussi bon ? Sera-t-il dans un style différent ? Nous voici rassurés, le chant de Dianne est très lyrique et monte facilement dans les aigus, un timbre qui sied parfaitement à des titres comme « Betrayer » ou « Dream Keeper » car sont très théâtraux, comme le reste de l’album en fait. Niveau chant, Diane assure et place même la barre très haut.

Le gros soucis de Xandria, comme beaucoup de formations du même style, c’est qu’il est très difficile de faire les différence entre les chansons. Il faut avouer que je ne suis pas un puriste du style. Celles-ci sont en effet fabriquées dans le même moule avec la même base : des riffs de guitare saturés, une rythmique assez rapide et très marquée, des claviers omniprésents, ils ont même plus de place que la six corde, et un chant très mélodique qui monte dans les octaves pour nous donner une dimension lyrique puissante et prenante. Bien sûr, pour que la sauce prenne il faut quelques changements de tempo, des parties plus douces et calmes où la voix est soulignée par des claviers, des accélérations où les guitares reprennent leur place, des solo histoire de durcir le tout, mais aussi et surtout, une production en béton armé.

Avec ce ‘Sacrificium‘, Xandria nous offre la même chose, pas vraiment de grande nouveauté, bien que celui-ci soit peut être le meilleur opus du combo, car le chant est de plus haut niveau. Il faut dire que le titre d’ouverture nous en met plein les oreilles d’entrée de jeu. Un album plaisant, qui ne renouvelle pas le style, pas vraiment de mélodies qui vous pénètre et reste en tête. Ce n’est pas avec cet opus que vous serez fans du Heavy Symphonique, mais ce n’est non plus avec ‘Sacrificium‘ que vous détesterez ce style.

Ce qui aimaient trouveront leur bonheur, les autres peut être par curiosité iront écouter…
Mais rien n’est moins sûr…

1. Sacrificium
2. Nightfall
3. Dreamkeeper
4. Stardust
5. The Undiscovered Land
6. Betrayer
7. Until the End
8. Come with Me
9. Little Red Relish
10. Our Neverworld
11. Temple of Hate
12. Sweet Atonement

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