Within the Ruins – Halfway Human

Le 23 mai 2017 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Tim Goergen : Chant
• Joe Cocchi : Guitares
• Paolo Galang : Basse, Chant clair
• Kevin “Drummer” McGuill : Batterie

Style:

Technical Progressive Deathcore

Date de sortie:

3 Mars 2017

Label:

Long Branch Records/E One Music

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10

Vous connaissez Obscura et ses riffs tortueux et techniques ? Vous connaissez Born of Osiris et ses rythmiques alambiquées comme un calvados fermier dont le degré éthylique ferait foncer une mob’ 103 à 200 à l’heure ? Vous connaissez All that remains et sa puissance de feu rythmique régulière comme les chenilles d’un tank? Vous connaissez Lamb of God et sa lourdeur aussi pachydermique qu’une hippopotame en tutu dans Fantasia ? Bon… Que vous connaissiez ça ou pas, ça ne change rien au fait que si vous les mélangez, vous obtenez la touche personnelle de Within the Ruins, mélodie en sus, et leur cinquième album Halfway Human ne déroge pas à cette recette implacable.

Implacable car foutrement efficace et brutale. Non, pas brutale dans le sens « violente » mais plutôt dans celui de la grosse claque que ça te colle d’entrée de jeu, dès la première écoute. J’avais découvert ce quatuor de Prog Deathcore du Massachusetts il y a quelques années au cours de mes errances sur Youtube, dans une random playlist, tout en déambulant dans les rues de Westfield City… ou de Melun, je sais plus trop… Bref, j’étais jeune et avide de sensations fortes comme vous pouvez le constater, et ce simple morceau de Within the Ruins a tourné en boucle assez fréquemment dans mon lecteur mp3 durant mes diverses sorties, de celles où tu te balades sur les avenues et t’as pas franchement envie de dire bonjour à n’importe qui… c’est-à-dire tous les jours, en somme, et que les écouteurs figés dans le cérumen sont ton meilleur outil pour éviter l’impolitesse d’envoyer chier le tout venant – par franchise, hein… Et quoi de mieux quand tu as l’excuse de te concentrer sur la multitude de sources sonores et leur mix, la larmichette à l’œil en te disant que c’est techniquement superbe et superbement bien mixé, tout en laissant tes pas te forger un chemin zombiesque au gré des mélodies envoutantes et des rythmiques de plomb qui les accompagnent ?

De surcroit, avec un mix très pointu – mais quoi de plus logique et évident quand un genre aussi perfectionniste ne laisse pas la place au doute mais lui colle une mandale au profit de la précision ? – qui rend les rythmiques de guitare, syncopées au possible que ce soit en powerchords ou en arpèges et toujours avec un mix harmonique chargé, aussi tranchantes qu’un cutter sur un avant-bras prêt à être scarifié, difficile d’être plus exigeant et tatillon quand chaque piste est maitrisée parfaitement et variée, donnant un ensemble homogène, cohérent, en mouvement perpétuel, progressif… donc quelque chose de dynamique et pas du genre berçant malgré quelques accalmies acoustiques comme l’outro de « Bittersweet », ou l’instrumental « Ataxia IV ».

Et pourtant… Malgré tous les éloges et les fleurs fanées que je suis en train d’envoyer, j’avoue que j’ai réussi à m’ennuyer. Attention, je n’ai pas dit que l’album était ennuyeux, loin de là, mais ayant déjà pas mal décortiqué la manière de composer de ce groupe, il ne me reste plus beaucoup de surprise, tant certains gimmicks reviennent, de façon presque prévisible, comme cette espèce de sweep descendant qui ponctue quasi chaque morceau tel une strie bleutée dans les réalisations et productions de J. J. Abrams – si, si, je vous assure, vous ne verrez plus que ça désormais – qui sonne comme un quasar ou Mario pénétrant à pieds joints dans un tuyau – et maintenant, en repensant à ça, vous aurez également plus de respect pour la princesse Peach avant que son inscription à la Footinière n’ait été validée. Et pour en revenir au point de départ, si la dilation (des oreilles) se fait dès le départ, seules quelques petites nouveautés et petits clins d’œil changent un peu (des placements de rythmique reggae dub sur « Incomplete Harmony », davantage de voix claire dans l’ensemble, notamment sur « Objective Reality » , des références et citations de musiques folklorique clairsemées, comme le thème de la fameuse tarentelle napolitaine dans « Ataxia IV ») et c’est d’autant plus difficile de concevoir de manière plus complexe cette densité sonore sans que l’ensemble ne devienne inaudible ou indigeste.

Un excellent album pour ceux qui découvrent, les plus aguerris au groupe retrouveront beaucoup leurs marques. Pour les uns comme les autres, ça restera un moment où le silence résidera le temps de l’admiration ou la fascination.

A écouter en mettant des coups de boule rotatifs.

Tracklist:
1. Shape-Shifter (4:34)
2. Death of the Rockstar (3:50)
3. Beautiful Agony (4:31)
4. Incomplete Harmony (4:26)
5. Bittersweet (4:49)
6. Objective Reality (4:34)
7. Absolution (4:37)
8. Ivory Tower (4:36)
9. Sky Splitter (3:59)
10. Ataxia IV (6:52)
11. Treadstone (4:31)

Facebook: https://www.facebook.com/withintheruins/
Spotify: https://open.spotify.com/artist/5mscNJ6lE9Kj7tWv4iCk7y
Youtube: https://www.youtube.com/user/withintheruinsVEVO

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