Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

“Boost the power until your eardrums explode” (Vendetta, 1987)

S’il est un des groupes de Thrash Metal made in Germany qui m’avaient le plus séduit dans mes eighties adolescentes, Vendetta fait indéniablement partie de ceux-là, au milieu des Deathrow, Assassin, Accu§er, Living Death ou Grinder, au milieu évidemment des incontournables Destruction, Sodom, Tankard et Kreator.
Il faut dire qu’une formation qui vous sort coup sur coup les quasi parfaits “Go and Live… Stay and Die” en 1987, puis “Brain Damage” à peine un an plus tard, ça a de quoi vous aguerrir plus d’un thrasher !

Seulement voilà, en 1990, Vendetta aura fait partie de ces innombrables groupes du genre qui n’auront pas survécu à la fin des eighties, regrettant surement de ne pas avoir connu un succès similaires aux formations citées plus haut, et qui aurait été pourtant mérité au vu de la qualité de leurs deux premiers albums.
Toujours est-il que Klaus Ullrich (basse) décide de reformer le groupe en 2002 avec comme autre membre originel Achim Hömerlein aux guitares qui repartira en 2005 (et formera… Brain Damage avec notamment Michael Wejner, ex-Vendetta, en 2009).
Après bon nombre de changements de line-up et trois albums sortis (le moyen “Hate” en 2007, le dispensable “Feed the Extermination” en 2011 et le respectable “The 5th” en 2017), Vendetta revient avec ce “Black as Coal” articulé autour de ce bassiste, des guitaristes Michael « Opf » Opfermann et Jan Hüttinger, du batteur Domi Bertelt et du chanteur Mario Vogel, ce dernier étant présent depuis la reformation.

On ne va pas se mentir, ce “Black as Coal” est ce que Vendetta a sorti de mieux depuis “Brain damage”.
En même temps, c’est avec un minimum d’honnêteté qu’on affirmera que ce n’était pas bien compliqué que de faire de meilleurs albums que les trois qui précèdent ce nouvel effort !
Ce qui marque d’entrée, c’est que le quintet bavarois revient aux titres majoritairement longs, comme sur “Go and Live… Stay and Die !” : le plus court dépassant la barre fatidique des quatre minutes, le plus long au-dessus de sept et une majorité autour de cinq-six minutes, histoire de nous donner quasiment une heure de bon vieux Thrash Metal bien old school, répartie sur onze titres.
Le mieux, c’est qu’on ne voit pas le temps passer.
Là où certains groupes de Thrash Metal nous font des titres à rallonge, qui font penser plus à du remplissage parfois inutile (non, je n’ai pas mentionné “72 seasons” !!!) qu’à des longues parties instrumentales au service d’une certaine cohérence, Vendetta a l’art de transformer ce “Black as Coal” en album ambitieux tout en conservant les racines d’un Thrash Metal des plus purs.

Malgré tout, n’allons pas croire que Vendetta a décidé de révolutionner les codes d’un Thrash Metal qu’il pratique depuis sa formation en 1984, loin de là !
Certes, le quintet a su s’adapter à la modernité, mais sans se renier : s’il est question de modernité, c’est bien dans la production qu’on la ressent. Maintenant, imaginons les deux premiers albums avec cette production, puissante, signée Dominik Bertelt, le batteur du groupe, ainsi que Vendetta (pour le mix) et Michael Simon (pour le mastering), il est fort à parier qu’ils auraient un statut bien plus important dans la scène thrash internationale !
Maintenant, est-ce l’apport des nouvelles recrues en les personnes de Dominik Bertelt (batterie) et Jan Schubert (guitares) qui ont apporté cette recrudescence d’agressivité dans la musique de Vendetta, par rapport à “The 5th” ? Rien n’est moins sûr !
Ce qui l’est, sûr, c’est que Vendetta signe là un des meilleurs albums de sa carrière, à se délecter du début à la fin !

See you “On the road” !!!

Tracklist :

1. Shoot to Kill (6:01)
2. Stranglehold of Terror (4:30)
3. No Hands but a Gun (4:07)
4. AK-47 (5:13)
5. Black as Coal (4:22)
6. Time to Change (5:23)
7. Death Means Relief (6:32)
8. Cheap Death (5:42)
9. Pall Bearer (4:45)
10. For Dear Life (5:10)
11. Beast in Her Eyes (7:08)

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