Note du SoilChroniqueur (Arno) : 6/10

Troisième album pour Tuor, le Russe derrière Utburd, qui ne laissera pas une trace indélébile dans ma mémoire.

Si j’occulte, par facilité, le fait que l’homme joue tous les instruments et assure le chant, ce qui est toujours une forme de performance quand en plus l’on n’est pas sur des compositions où deux riffs se courent après, il reste que soit le projet est trop ambitieux, soit on atteint les limites de ce que peut faire une personne seule.

En effet, il y a une dimension symphonique dans la musique qui me semble un peu surfaite, pour ne pas dire inutile et qui, loin d’apporter la dimension épique que l’on attendait au regard de la pochette, vient au contraire plomber ce qu’il pourrait y avoir de plus intéressant : les parties black metal. Pire, j’ai l’impression que tous les instruments ne sont pas sur les mêmes gammes, ce qui donne un aspect bancal aux compositions.

Du coup, il y a un côté décousu, comme si le musicien cherchait encore sa voie et expérimentait différentes choses alors qu’il s’agit du troisième album, cela devrait avoir été résolu. Il y a donc un peu de tout : du doom (« The Unknown Shore » qui sonne bizarrement comme My Dying Bride), du black, du symphonique, de l’atmosphérique… Le potentiel est là mais trop éparpillé.

Tracklist :

1. Farewell… Farewell (Intro)
2. Ice Cerberus
3. Eye of the Storm
4. The Unknown Shore
5. The Tentacles of Winter
6. The Land of Fierce Frosts
7. Eternal Cold
8. Stories of World Winds
9. Impenetrable Sadness

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