Urfaust – Empty Space Meditation

Le 12 novembre 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • VRDRBR - Batterie
  • IX - Guitares, Chant

Style:

Black metal

Date de sortie:

28 octobre 2016

Label:

Vàn Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

Alors là, si je m’attendais…

Depuis qu’ils existent, en 2003, le duo néerlandais nous a pourtant sorti d’excellents albums, que ce soit “Geist ist Teufel” (2004), “Verräterischer, nichtswürdiger Geist” (2005) ou “Der freiwillige Bettler” (2010) ou les différents EP (3), voire même les splits (sept à ce jour, avec notamment The Ruins of Beverast, Joyless, Celestial Bloodshed, les fabuleux King Dude, Lugubrum ou Ghoul-Cult)… mais avec ce petit nouveau “Empty Space Meditation”, on atteint des sommets.

Semblant se démarquer du black metal pour le moins primitif des débuts, Urfaust lorgne vers une musique plus ésotérique, méditative, tout en gardant quelques réminiscences de son passé. Imaginons une sorte de Burzum intelligent qui voudrait croiser des chemins tant de Darkspace pour le côté atmosphérique et spatial, et de groupes de doom, voire même d’occult rock teinté psychédélisme. L’ensemble de toutes ces données donne un album de certes seulement six titres (d’une moyenne de sept minutes) mais d’une richesse absolue !

Preuve de changement dans leur approche, l’album commence par une longue intro ambiante de cinq minutes, à la Darkspace serait-on tenté de dire, avant que ne déboule les dix minutes de la deuxième plage.
Déjà, chaque titre porte le nom de “Meditatum” et ce deuxième volet est une longue complainte déchirante au possible, montrant le duo sous un jour qu’on ne connaissait pas aussi prenant !
Le chant s’y veut déchirant, plaintif, transperçant ! Le titre est monstrueusement rapide, répétitif pendant trois grosses minutes avant que le rythme ne ralentisse légèrement pour laisser place à un mid tempo plus éthéré, avec un chant clair du plus bel effet. Allons-y carrément, ce morceau nous colle les frissons d’entrée et ce, dès la première écoute ! Les arrangements sont fabuleux et c’est après une petite plage ambiante que le mid tempo reprend avant que le blast initial nous occupe deux bonnes minutes, avant que le morceau ne se termine sur une plage atmosphérique au clavier à l’ambiance spatiale.

Le troisième volet est un low tempo prenant, à la limite du doom tout en gardant ce clavier aux ambiances spatiales : le titre se prolonge pendant sept minutes poussant l’auditeur à la limite de l’étouffement tant l’ambiance se veut glauque et profonde ! La lenteur vicieuse de l’ensemble abonde vers l’inquiétant et le malsain, et le chant sadique de IX semble vouloir nous empêcher de sortir la tête de l’eau.

Le quatrième volet démarre à nouveau sur une plage ambiante avant que la musique, une fois encore mystérieuse et inquiétante, ne prenne le relai. De nouveau, le rythme est d’une lenteur vénéneuse, sorte de “Dark 2.8” (Darkspace, premier titre du deuxième album) qui se met lentement en place à grand renfort de répétitions de riffs, rythmique (très) lente, avec un chant plaintif, tantôt clair, tantôt black mais toujours déchirant au possible.

Urfaust joue sur les lancinances et chaque répétition met un nouveau détail en scène tout en restant pendant presque neuf minutes sur le même thème. Et là où Urfaust fait très fort, c’est qu’on ne voit pas ces neuf minutes passer : on rentre dans l’ambiance et on se prend au jeu : il suffit juste de fermer les yeux et se laisser transporter. Juste magnifique !
Un chant à chercher dans l’occult rock, une rythmique plus “rock ‘n’ roll” (on se comprend), une ambiance plus gothisante, un chant plus grave et la cinquième partie se met en place : les presque cinq minutes passent une nouvelle fois à vitesse grand V malgré un mid tempo ravageur avec une atmosphère étrange.

Et que dire du titre final ? Sorte d’expérience psychédélique, longue plage ambiante aux voix claires impalpables mises en arrière plan…

Cet album se vit, s’écoute religieusement dans le noir où les yeux fermés… On se laisse vite transporter dans l’univers où ils veulent nous emmener et en plus l’album est magnifié par une production aux petits oignons…

Voyage méditatique ? Assurément ! Et on en redemande !

Une merveille, qu’on vous dit !

Tracklist :
1. Meditatum I (5’03)
2. Meditatum II (9’57)
3. Meditatum III (7’01)
4. Meditatum IV (8’56)
5. Meditatum V (4’56)
6. Meditatum VI (7’13)

Site officiel : http://www.urfaust.bigcartel.com/
BandCamp : http://urfaust.bandcamp.com/
SoundCloud : https://soundcloud.com/v-n-records/urfaust-apparitions
Facebook : https://www.facebook.com/urfaustofficial
Twitter : https://twitter.com/urfaustofficial
Vàn Records : http://www.van-records.de/

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