Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

En 2000, les Suisses d’Unfold m’avait bien calmé avec leur deuxième album, « Pure ». Un Hardcore à la fois lent et destructuré, gueulard et malsain, qui n’a pas pris une ride. Du coup, même si la formation n’est pas vraiment régulière quant à la sortie de ses albums (le précédent, « Cosmogon », remonte déjà à 2011), c’est avec un plaisir non dissimulé que je vais pouvoir me jeter leur dernière offrande : « Banshee o’ Beast ».

Neuf titres, une trentaine de minutes au compteur, je suis rassuré : les mecs n’ont pas tourné « Post-mes-burnes » et semblent toujours aller à l’essentiel, au cœur des choses. Dès « Honor the Traitors », on reconnaît la touche du groupe : un mid tempo vocalement saturé, tendu et poisseux comme l’entrejambe à la sortie du mosh pit. Je pense parfois au « American Nervoso » de Botch, en moins frontal et plus vicieux, aux débuts de Candiria voire à Croatan, bref à des formations intelligentes qui ont saisi qu’il était possible de pratiquer une version ralentie du Hardcore sans pour autant sonner mollasse ou utiliser ces insupportables voix claires.

Sale, éreintant, un retour sur le devant de la scène qui mérite d’être salué.

Tracklist :

01 : Honor the Traitors
02 : Admirals Dissono
03 : Cursed Commanders
04 : Hex Heyday
05 : They had Wolves in their Eyes and Knives in their Mouths
06 : Night Ride, Death Touch
07 : Aussitôt dit, aussitôt mort
08 : Felony Works
09 : Havoc Assemble

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