Uli Jon Roth – Under a dark sky

Le 17 février 2010 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


Mark Boals - chant Liz Vandall - chant SKY OF AVALON - chant Uli Jon Roth - guitare/basse/claviers SKY ORCHESTRA - violons/contrebasse... Michael Ehre - batterie Nippy Noya - percussions Chris Lowe - percussions orchestrales SKY CHOIR - chœurs

Style:

Classic prog rock

Date de sortie:

25 septembre 2008

Label:

SPV

La légende est de retour, et dieu que les époques dévastatrices de brulots à la « Top of The Bill » ou « Dark Lady » paraissent désormais à des années lumières de nous… La fougue, l’intensité ravageuse, la naïveté et toute la beauté inhérente à nos vingt ans se sont envolées le jour où le lead scorpion a décidé de s’extraire de la tanière où résonnait le hard rock teuton à la six cordes surréaliste. Le surdoué, le génie, le créateur prodigue au touché divinement subtil s’est envolé pour accomplir sa destinée; soit une carrière personnelle remplie d’unicité, de paradoxes, de dénigrements ou de louanges.

Quand durant un quart de siècle le combo de Hanovre usera des mêmes ficelles pour asséner un hard rock grand public incrusté de ballades mielleuses et sirupeuses à but commercial, celui qui ne sera jamais remplacé ni par Michael, ni par Rudolf Schenker, pourra se targuer lui, d’avoir donné libre cours à ses expérimentations musicales et d’en avoir assumé tous les méandres quelques soient les retours infligés par des chroniqueurs toujours impitoyables car détenant la connaissance universelle. Ulrich Roth délivra ainsi à partir de 1978 avec son combo Electric Sun, trois pépites exceptionnelles qui furent tout simplement ignorées dans le meilleur des cas, car trop en avance pour l’époque, trop hors courant, trop difficile d’accès pour le commun des mortels. Déjà, pointait cette accointance du maitre pour la musique classique imbriquée dans des nappages rock psychédélique de Guitar Héro; Mais avec l’extinction de son support en 1985, Uli Jon Roth allait renaitre de ces cendres tel un Phénix. Les coudées enfin franches, le libre cours total à ses envies, allaient s’afficher avec magnificence et nous faire comprendre que sa vraie passion …N’est autre que la musique classique.

Et ce « Under a Dark Sky » l’annonce clairement et fièrement d’entrée, à l’image du « S.O.S » inaugural et son entame en morse, puis de son satellite « Tempus Fugit ». Le Sky Orchestra –à la collaboration toujours parfaitement exécutée- règne en maitre sur ce titre et assène sa maitrise de par ses violons, altos, ténor, barytons et autres contrebasses. La facette « musique classique » gagnera la partie et sera omniprésente tout au long de la galette, alternance de titres courts somme toutes assez simples, voir limite simplistes, et de fresques plus ambitieuses. D’ailleurs il faudra attendre un superbe troisième titre de 11 minutes, « Lamb of Dawn », pour se persuader qu’il s’agit bien de la réincarnation allemande du dieu Jimmy Hendrix et ce même si les sept cordes de la « sky gratte » se font plus discrètes que par le passé. Loin des expérimentations exacerbées lui ayant fait visiter par exemple les quatre saisons de Vivaldi, Uli se veut plus effacé au service des compositions. Il arrive ainsi à délivrer à coups de petits touches diversifiées, un monde de compos tendant vers l’épique et l’héroïque ; un véritable « opéra » de mixité classique et de rock moderne avec des sonorités guitaristiques superbes et une grosse batterie bien prog. Les vocalises diverses de Mark Boals – ex Malmsteen, Royal Hunt-, celles de Liz Vandall –ex Sahara- ou bien encore les multiples chœurs égrainés seront être suffisamment fluides et convaincants pour être le liant de l’alchimie à la toile du maitre.

En fait le coté « old baba cool » réminiscence du passé sera très présent sur des plages courtes et flirtant vers la naïveté tels les « Inquisition, Letter of the Law, ou Benediction ». Appréciables sans conteste, ne serait ce que par son touché subtil et groovy; mais bien au dessous des élucubrations progressives et progressistes dont Uli est capable sur un « Land of Dawn » sublime ou un final divin de « Tanz In Dämmerung » de 19 minutes. Oscillant ainsi entre simplicité et ambition expérimentale, ce « Under a Dark Sky » suinte le jeu de rôles conceptuel et s’éloigne foncièrement du cliché démonstratif et technique du « Docteur es guitare ». Seule la finalité compte, et celle-ci est totalement atteinte : Sincérité, esthétisme des envolées et mélopées, diversités des ambiances et des tempos, mariage du classicisme et de modernisme, énergie canalisée et délivrée tel un ressac parcimonieux… Le maitre est au sommet de son art et quand bien même certaines plages peuvent être un ton en dessous ; une fois la fresque dévoilée… On est subjugué.

MetalPsychoKiller

8/10

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