Line-up sur cet Album


Jon Oliva : chant, piano, basse
Paul O'Neill : guitares
Robert Kinkel : piano, chant
Guests nombreux

Style:

Power Opera

Date de sortie:

18 Octobre 2010

Label:

BMG

Note du SoilChroniqueur (Lusaimoi) : 8,5/10

La musique classique a le vent en poupe depuis quelques années. Longtemps considérée comme un genre « pédant » écouté par des « prétentieux », elle fut l’objet de nombreuses tentatives pour redorer son image. Les deux éditions des compil’ « J’aime pas le classique, mais ça j’aime bien » montrèrent à la masse qu’elle fréquentait ce style beaucoup plus souvent qu’elle ne l’imaginait, et que, non, ce n’est pas réservé à une élite fortunée ; on a aussi pu voir les diverses collaborations (pas toujours du meilleur goût) du ténor Luciano Pavarotti, les événements « grands publics » organisés entre autres par Natalie Dessay, et, dans un registre beaucoup plus retournement dans son cercueil, la comédie musicale au titre doublement mensonger : « Mozart, l’Opéra Rock ».

Mais bien avant ce retournement de situation, chers amis, un groupe, Trans-Siberian Ochestra, TSO pour les intimes, habitué à combiner metal et chants de Noël, nous proposait un concept album basé sur la vie et l’œuvre de ce cher Beethoven. Formé en 1996, le groupe contient à la barre Paul O’Neill, Robert Kinkel et Jon Oliva, qui invitent de nombreux guests, le temps d’un album, ou d’une chanson ; un peu à l’image de ce que peut faire Ayreon, ou, dans un style tout autre, The Ocean, avant. En 2000, ils sortirent un album intitulé Beethoven’s Last Night (réédité dix ans après), inspiré, donc, du célèbre Saint-Bernard.

« Encore un groupe qui reprend du classique, en changeant les orchestres par de grosses guitares pour en faire du métal grandiloquent ! » pensez-vous ? Que nenni ! Mesdames et Messieurs, puisque si les compositions de ce cher Ludvig sont bien présentes tout au long des 73 minutes de l’album, celles-ci sont triturées, malaxées, mélangées à des éléments originaux, pour en faire quelque chose de complètement nouveau. Les titres sont courts, sur vingt-deux, seuls huit dépassent les 4 minutes, mais ils forment un tout, et, aidés par la voix proche de Warrel Dane (Nevermore) par moments, de Jon Oliva (et d’autres), forment une sorte de Power Opera fantastique. Fermez les yeux, quand vous écoutez, on s’y croirait !

Les compositions prennent une puissance parfois érectionnante, je prends pour exemple « What Is Eternal », « A Last Illusion », bien heavy, ou « Requiem », reprenant la « Cinquième Symphonie » du sieur, également affublée du nom « TATATATA ». Les guitares ne me semblent pourtant pas foncièrement mises en avant ni über techniques, le piano est privilégié, la production bien qu’excellente, n’est pas d’une lourdeur folle, mais, je sais pas, cela doit venir des compos en elles-mêmes. Les empreintes de l’œuvre de l’Allemand n’y sont pas pour rien non plus.
Beaucoup de ballades sont également au programme (« The Moment », « The Dreams Of Candlelight », « The Dark », et j’en passe, pas mal), mais moi, personnellement, ça ne me dérange pas, et quand c’est bon…

Un album, au final, vraiment original, intéressant et bien fait.
Enfin, Beethoven peut reposer tranquille.

Myspace : www.myspace.com/tsoofficial

Site officiel : http://www.trans-siberian.com/

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