Note du SoilChroniqueur (Yaiba) : 7.5/10

Alors, plongeons dans le monde de Tortuga, ma première critique d’un groupe de stoner. Étant moi-même membre d’un groupe de stoner psychédélique, j’étais impatient de découvrir cet album et ce groupe inconnu pour moi, afin de rédiger ma première critique sur ce style de musique que j’ai découvert tardivement. Si vous appréciez les morceaux fuzzy et psychédéliques assez longs, je vous conseille d’écouter cet album.

Le premier morceau, « Init », débute en douceur avec une guitare planante, suivie d’une basse et d’une batterie aux cymbales. Le son devient imposant avec des riffs fuzz et un chant stoner à l’ancienne. La musique reste posée, avec un solo simpliste mais cohérent. L’introduction d’une voix off intrigante annonce des riffs plus élaborés, apportant une nouvelle dimension. Ce premier morceau suscite une sensation et un intérêt particuliers qui s’améliorent au fil du temps. Le chant devient plus captivant, les harmonies émergent, et les solos gagnent en intérêt.
« LiIith », le deuxième morceau, démarre avec une batterie simple et une guitare overdrive, évoquant une ambiance old school. Le rythme est lent, le chant et la basse ajoutent une touche rétro. Même si le morceau est assez standard, il s’écoute agréablement avec une harmonie vocale plaisante sur le refrain. Les solos sont bien exécutés mais perfectibles, oscillant entre la typicité du stoner et quelques imperfections dans le doigté.

Ensuite, Tortuga nous emmène avec « Lapses », qui ajoute une guitare sublime en arpèges à une nappe de son, créant une atmosphère envoûtante. Les guitares fusionnent harmonieusement, incorporant des touches orientales. Les changements d’ambiance sont bien exécutés, le chant, entrant vers la cinquième minute, est délicieusement composé, ajoutant une dimension subtile. Le morceau se développe avec des sonorités plus fuzzy, une batterie aérienne, et une évolution intéressante vers une section instrumentale, suivie d’un solo et d’un riff plus standards.

Le quatrième titre de l’album, un interlude de 2 minutes 31, bien que courte par rapport aux autres morceaux, surprend avec des sonorités rappelant Vangelis. Cette ambiance « Blade Runner » inattendue mais cohérente avec le ton de l’album, préserve l’attention de l’auditeur. « MALACA » enchaîne directement, avec à nouveau une guitare fuzzy, restant fidèle à la formule stoner classique. La composition tout de même devient plus complexe avec des signatures rythmiques différentes, évoquant une sensation de malaise. Le morceau offre des solos plus intéressants et travaillés, mais la conclusion est abrupte.
Enfin, « Qaus » reprend une ambiance à la Vangelis et évolue vers des rythmes et des riffs basiques, bien que le chant manque d’inspiration. Le morceau est l’un des moins captivants malgré sa longueur. Contrairement au dernier morceau, « Épitaph », qui clôture l’opus sur une note positive, avec un riff accrocheur et un chant plus approprié, dosé avec justesse.
En conclusion, la production respecte les standards du stoner, offrant un mixage impeccable des guitares, du chant et des effets. Mon conseil ? Allez les voir en concert, car on sait que ce genre de musique plus captivante et mieux exécuté en live qu’en CD.

Dans tout les cas, Tortuga propose un voyage entre ambiances psychédéliques et riffs fuzzy, à découvrir pour les amateurs du genre.

Tracklist :

1. Init (8:37)
2. Lilith (6:00)
3. Laspes (9:37)
4. Interlude (2:32)
5. MALACA (6:11)
6. Quaus (8:35)
7. Epitaph (3:36)

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