Time has come – White Fuzz

Le 18 février 2010 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


Dennis : Guitare Chrischi : Batterie Malte : Basse Marcel : Chant

Style:

Grindcore/Breakcore

Date de sortie:

22 mai 2008

Label:

Regain Records

Ça sert à quoi le grindcore ? Très, très grande question philosophico-metalleuse que de nombreux non adeptes du style doivent se poser dès que leurs sensibles oreilles se penchent sur la question. Plusieurs théories et réflexions sont évoquées pour expliquer ce surprenant phénomène musical qui sévit un peu partout : emmerder son voisin, beugler jusqu’à avoir la voix de Jeanne Moreau, faire un concours de petage d’enceinte, crâner pour montrer ses beaux muscles saillants et tatoués issus d’une grande technique (enfin surtout de grands enchaînements rapides et pas toujours très mélodieux)… bref, visiblement le grindcore est vraiment très utile dans le monde d’aujourd’hui. Vous en doutiez… ?

Généralement, on reconnaît un groupe de grind à son nom. La règle est assez stricte : le nom doit au moins contenir des mots concernant les thèmes suivants : le sexe, l’anatomie génitale féminine ou masculine, les IST (Infections Sexuellement Transmissible), diverses maladies au nom mélodieux… bref du gore, du saignant, du sensible. Après, il y a des variantes, et certains se rebellent et essaient de sortir de ce carcan en usant de noms moins thrash et plus spirituels.

Alors quand je lis que Time has come fait du grindcore, je me dis qu’il doit être de ceux la. Forcement, avec un nom pareil, on était plus tenté de penser à un band de Prog ou de hard rock mélodique. Que nenni, ces messieurs de Hambourg font du gros, du bon, du lourd grindcore teinté de breakcore, ce qui rend leur premier album White Fuzz un peu intéressant au premier abord. (notez la rime)

Ce qui frappe tout de suite après une première écoute, c’est qu’on ne s’emmerde pas. Vraiment pas. Les 40 minutes et 1 seconde passent à une vitesse folle, et aucune sensation de réchauffage de plat. Plusieurs compos sont vraiment intéressantes et recherchées avec une vraie âme mélodique : When The Promise Of Forever Becomes a Farewell On Lease…And No Matter How Fast You Try To Run – You Are Always Moving In Slow Motion avec une pincée de néo. D’autres sont complètement psychédéliques – Keep Your Tongue From Evil, Something Draws Near From Nothing – avec une petite guitare emballée à faire trembler les amateurs de prog psyché. Le combo teuton reste aussi dans la bonne tradition en nous balançant de monstrueux A Clown Can Get Away With Murder et Ignorance Is Bliss qui possède une teinte de doom, ainsi qu’un conte en deux parties The abandoned city. Il poussera même le bouchon plus loin avec deux instrumentaux, Elevator To Prypiat qui sert d’interlude barré sous fond jazzy, et The White Fuzz, balade avortée à mi chemin par une explosion de chaque instrument dans la veine grind/breakcore.

Un gros reproche cependant : le son est très décevant, tout est sous mixé, la basse quasi inaudible, et cela pêche énormément sur la qualité générale. Afin donc d’apprécier à sa juste valeur ce White Fuzz, je vous conseille de diminuer les aigus, monter un peu plus les middles et moyennement les basses, et de mettre un volume pas trop élevé. Les fans du genre ne regretteront pas ce premier skeud qui je l’espère débouchera sur un 2eme album de meilleure qualité sonore. Si si, le grindcore, ce n’est pas si inutile que ça au final…

Son

7/10

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