Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

L’air de rien, cela fait un petit moment que je suis les Hollandais de The Monolith Deathcult et, encore aujourd’hui, des albums tels que « III – Trivmvirate » (2008) ou « Tetragrammaton » restent de bonnes grosses branlées de death metal surpuissant, lorgnant déjà sur des sonorités industrielles mais bien moins qu’avec le virage pris pour « V1 – Versus: It Will Burn Us Without Leaving Ash » en 2017.
A présent, on en est à la v3 (« V3 – Vernedering: Connect the Goddamn Dots« ), un peu comme pour une montée de version d’un logiciel informatique, tout à fait, la question étant : est-ce que chaque nouvelle version est meilleure que la précédente ? Pour ma part, je répondrais « non, mais elle est au moins aussi bonne », ce qui est déjà pas mal.
En effet, le trio a fini par trouver la formule qui lui convient le mieux : un mélange de death moderne, presque deathcore dans certaines de ses rythmiques, un chant qui alterne entre le guttural traditionnel et une certaine hargne hardcore, de nombreux arrangements électronico-symphoniques, un son de Panzer, le tout orchestré dans sept pièces d’artillerie lourde s’étendant jusqu’à des treize minutes (« L’ouverture de Morose »).

Bien évidemment, The Monolith Deathcult ne s’adresse pas à la population amatrice d’old skool : le groupe prend bien trop de largesse avec les codes institutionnels du genre death pour séduire le puriste et l’ouverture d’esprit (un grand écart même) est requise mais, sitôt passées les premières réticences légitimes, on se fait bien broyer les esgourdes.
Pour moi, dans ce registre hyper spécifique, les Hollandais sont les maîtres absolus. Ils ont clairement les moyens de leurs ambitions musicales.
Poutrerie.

Tracklist :

1. Connect the Goddamn Dots (08:31)
2. Gone Sour, Doomed (06:53)
3. Vernedering (06:32)
4. Blood Libels (04:36)
5. The White Silence (06:01)
6. They Drew First Blood (07:48)
7. L’ouverture de Morose (12:55)

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