The Puritan – Lithium Gates

Le 22 février 2010 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


Sami Hynninen - Chant, Basse Erkki Virta - Batterie ? : Guitare

Style:

Doom Heavy

Date de sortie:

26 novembre 2008

Label:

Spikefarm Records

Le doom, musique paraissant simple et basique, est en fait un monde bien compliqué. J’en veux pour preuve ce Lithium Gates sorti par le groupe finlandais, non anglais, The Puritan, qui va nous replonger dans l’univers du Doom de ces dernières années. The Puritan, c’est ce groupe fondé en 2005 par Sir Albert Witchfinder, bassiste et fondateur charismatique des regrettés Reverend Bizarre. Alors que la fin du révérend se fait sentir (date du décès : 2007), Sir Albert Witchfinder, alias Sami Hynninen de son vrai nom, monte un nouveau projet avec ses amis de The Candles Burning Blue. Le trio donnera naissance à deux petits bébés : The Puritan (enregistré en 2006) et The Black Law (enregistré en 2007), tous les deux signés chez I Hate Records. La particularité : ces nouveaux sons ne sont disponibles qu’en format vinyle, ce qui est plutôt étrange pour un groupe de heavy doom.

Fin 2008, subissant certainement la pression des fans et des labels (entre autre), The Puritan décide de sortir ses deux EP en format CD (enfin !). Et pour faire simple, il les réunit en un seul et même skeud, intitulé donc Lithium Gates, sous le label nordique Spikefarm Records. Au final, nous avons entre les mains une sorte de compilation reprenant tous les titres du groupe. Une sorte, car finalement je doute que beaucoup de personnes aient pu entendre un aperçu de leur musique, le tourne-disque étant passé de mode notamment chez les jeunes générations. On peut alors considérer Lithium Gates comme leur véritable premier album, 4 ans après leur formation. Oh, comme c’est étrange, une compilation des plus grands titres de Reverend BizarreDeath is glory now, est sortie en début d’année, au même moment donc…

Si vous avez réussi à me lire jusqu’ici, bravo ! Vous êtes maintenant au clair avec le paysage sinueux deThe Puritan. Et le résultat vaut bien cette longue intro démêlant les différents éléments du tableau. En effet, cet album a le mérite d’être homogène malgré la différence d’enregistrement des morceaux. Pour rappel : les cinq premiers ont été enregistrés en 2006, et les cinq suivants en 2007. L’ambiance est lourde, et comme aime à le rappeler Sami, chaque personne a le droit d’interpréter sa musique comme bon lui semble. Pourtant, de nombreux indices nous aident à planter un certain décor. Le nom du groupe déjà : Les Puritains. Aux 16eme et 17eme siècles, ils étaient en Angleterre considérés comme des extrémistes religieux (le mot Puritain est d’ailleurs péjoratif), les rapprochant notamment des Cathares en France. Esprit religieux qui emporte The Stars Above Us Are All Evil, morceau sombre, et qui nous ramène à la pochette du skeud, dessin au crayon nous montrant une sorte de messie entouré d’hommes

On sent toutefois une légère différence de ton une fois les cinq premiers morceaux passés. Plus énergiques, plus énervés, plus mélodiques, moins répétitifs…mais pas forcement moins gênant se flagellant ; autre indice. Plusieurs morceaux sont instrumentaux, ce qui rajoute une touche à l’atmosphère de l’album, qui est à la limite du malsain, et qui peut mettre mal à l’aise. Des sortes de prophéties sont même évoquées, comme sur The Sulphur-Coloured Clouds Are Hurrying Through The Lithium Gates. Bref tout est fait pour nous faire voyager au temps où l’extrémisme et l’inquisition faisaient rage en Europe, les écrits de The Black Law montrent une maturité supplémentaire et une recherche plus approfondie pour sortir du risque de la facilité à répéter sans cesse des riffs et rythme heavy sans couleur. Ainsi, le titre The Touch Of Kindness Knows No Kingdom, le plus osé dirons nous, subit plusieurs interprétations : pendant plus de cinq minutes, sous forme de ritournelle, on entend une femme crier. Acte d’amour, masturbation divinatoire, viol, jouissance mystique ? Pour ceux qui auraient vu la fameuse scène dans le tunnel du film irréversible, l’effet est presque le même. On est gêné, tout en nous disant que ca fait parti du script, et que sans cela l’histoire n’aurait aucun sens.

En résumé, ce faux premier album de The Puritan apporte vraiment quelque chose dans la scène doom actuelle. Les fans du genre, ne devraient vraiment pas être déçus, surtout s’ils sont restés fidèles au Père spirituel (RB). Maintenant, on peut se demander si ce groupe sera encore un énième projet sans grand avenir pour le Sir, ou s’ils vont persister dans cette veine authentique qui fait du bien à notre esprit torturé et parfois malsain, mais toujours pour la bonne cause.

Son

8/10

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