Spheric Universe Experience – Anima

Le 26 février 2010 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


Fred Colombo : Claviers Vince Benaim : Guitare Nicolas Muller : Batterie Franck Garcia : Chant John Drai : Basse

Style:

Metal progressif

Date de sortie:

18 avril 2007

Label:

Replica/Nightmare/Sensory

Note du Soilchroniqueur (Jay d’Ail):
8 / 10

Spheric Universe Experience (abrégé SUE), derrière ce nom torturé typiquement progressif, qui n’est pas sans rappeler Liquid Tension Experiment, et semblant dissimuler une énième formation Progressive pompant allègrement les grands noms du genre se dissimule en fait une musique certes très caractéristique du genre mais non dénuée d’une personnalité propre au groupe.
On retrouve bel et bien une influence des inévitables Dream Theater, et d’autres tels que Symphony X,Andromeda et Vanden Plas, mais le groupe a su digérer ces influences et faire sa propre cuisine, en la saupoudrant entre autre de touches d’OST de RPG façon Uematsu. Original !

Qu’en est-il donc de ce Anima, qui paraît 2 ans après la sortie du premier opus Mental Torments ? Dés que la galette est insérée dans votre mange disque, Sceptic, l’openner par excellence, donne le ton. Riffs lourds, puissants et efficaces, refrains mélodieux et entrainants sans oublier les parties instrumentales déjantées avec les traditionnels solos et autres unissons. Voilà les ingrédients principaux d’Anima. Le groupe a en effet tenu compte des critiques concernant son premier album, jugé trop « froid », et, fort de l’expérience du live, a rectifié le tir en proposant des titres légèrement moins torturés, et plus accrocheurs et directs. On notera aussi le très bon travail réalisé sur le son, bien meilleur que sur le premier album, très propre, puissant et pro.

Les pistes suivantes restent dans cette optique d’efficacité, sans pour autant tomber dans la facilité. Ainsi Being est une courte pièce instrumentale au rythme très soutenu servant d’introduction à The Inner Quest dont le refrain risque bien de vous trotter dans la tête pendant un bon moment ! Neptune’s Revenge permet ensuite d’attaquer les choses sérieuses : riffs ravageurs, mélodie ingénieuses et solo diabolique de Vince Benaim, une piste à la fois puissante et raffinée, notamment grâce aux excellents accompagnements du claviériste Fred Colombo qui ne se contente pas de se la jouer deuxième guitare pendant les parties instru et donne beaucoup de profondeur aux morceaux.
La magnifique conclusion au piano de Neptune’s Revenge, décalée et surprenante, permet d’enchaîner tout naturellement sur Stormy Dome, petit interlude court mais intense avec de superbes chœurs féminins, arpèges de guitare et claviers atmosphériques. On en vient à regretter qu’elle soit si courte. L’enchaînement se fait encore directement avec le titre suivant, World of Madness, qui reste dans la veine des précédents.

Vient ensuite la seconde partie de l’album, plus ambitieuse, qui s’entame sur l’imposante End of Trauma, plus de 9 minutes au compteur, avec une instru toujours plus folle et de petits clin d’œil aux RPG dans certaines parties de claviers.
Heal My Pain est également pas mal aventureuse avec son passage instrumental plus lent et teinté de touches orientales, nous gratifiant entre autre d’un superbe solo de… Basse (eh oui !) avant de reprendre de plus belle. Un des moments forts de l’album mélangeant efficacité et originalité.

Questions
marque une autre pause, on pourrait la rapprocher avec la Wait For Sleep de Dream Theater, seuls les claviers et le chant sont présents. Une sorte de requiem personnel peut être un peu mielleux mais débordant de lyrisme et finalement touchant, mettant admirablement en avant la superbe voix deFranck Garcia, pleine de justesse, et permettant de souffler avant LE titre de l’album, à savoir The Key.
Unique piste dépassant les 10 minutes, The Key s’ouvre doucement sur un piano rappelant l’OST deFinal Fantasy VII doublé d’une narration en français pour le moins surprenante mais faisant son petit effet, avant de débouler sur un condensé du meilleur du groupe où chaque membre brille par son talent. On saluera en particulier encore le chant de Franck Garcia, nous livrant ici des lignes de chant sensationnelles et nous faisant une démonstration de l’étendue de ses capacités vocales vers la fin du morceau sur un impressionnant « The key we’re hoping foooor ! » suivi d’une sauvage partie de batterie du tracteur Ranko Muller. Un final à l’image du thème de la chanson : grandiloquent.
Enfin, l’album se termine de façon pour le moins étrange sur l’instrumentale aux tendances mystiquesBlack Materia dont, les connaisseurs l’auront remarqué, le nom est une énième référence à Final Fantasy VII. Un titre très complexe qui peut laisser perplexe en tant que conclusion lors des premières écoutes, mais qui est judicieusement construit clôt de manière osée l’album.

Anima
est exactement ce que le groupe voulait qu’il soit, toujours fidèle à leur style tout en étant plus accrocheur et jouissif.
Je fais cependant partie des originaux préférant la froideur atmosphérique de Mental Torments à la puissante chaleur d’Anima, qui n’a pour moi qu’un seul réel défaut : le manque de parties calmes. Il y a bien sûr Stormy Dome et Questions, mais quand on voit le potentiel émotionnel de ces titres, et qu’on repense à la sublime Echoes of The Stars de l’album précédent, on peut regretter que le groupe ne l’exploite pas totalement. On pourrait également souhaiter la présence de solos plus lents de la part deVince Benaim, bien qu’on ait un petit aperçu dans Heal My Pain.

Mis à part ces quelques détails, SUE a bien réussi un nouveau tour de force avec son bébé et vous fera passer de très bons moments de Progressif en vous donnant envie d’envoyer votre chevelure dans tous les sens.
Le groupe est de plus Français, de Nice plus précisément, et pour les avoir vus en live je peux vous assurer que certains titres prennent une dimension réellement jouissive.
Le prochain album est d’ores et déjà en préparation, n’hésitez pas à jeter un œil à leurs prestations lives s’ils passent de par chez vous. Je ne vais pas me gêner moi en tout cas.

En attendant j’attribue un 8,5/10 à Anima, histoire de laisser un peu de marge pour une suite que j’attends de pied ferme.

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