Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

Après deux albums absolument parfaits (Beyond the Flesh en 2012, Condemned to Misery en 2015), les Américains de Skeletal Remains reviennent avec le cap toujours difficile du troisième rejeton.

Le style n’a pas changé, il n’y avait d’ailleurs aucune raison que ce soit le cas : du Death vieille école aux références extrêmement marquées, Death bien sûr, ne serait que pour le chant, Pestilence également et, globalement, la scène 90’s (je pourrai aussi citer Morgoth par exemple). Là où d’autres sonnent comme de vulgaires plagiaires, le quatuor fait pour moi partie des quelques représentants vraiment excellents de ce style rétro, avec Morfin et Gruesome dont j’attends avec impatience la prochaine sortie.

Dire que le style pratiqué n’a pas bougé ne signifie pas pour autant que Skeletal Remains est victime d’immobilisme. Déjà, la production a changé : moins étouffée et typiquement ricaine, elle se rapprocherait plutôt des formations européennes. Ensuite, les titres me semblent avoir encore gagné en technique, notamment en ce qui concerne les solos et, globalement, Devouring Mortality est la confirmation d’un vrai talent d’écriture.

Au final, les seules choses qui m’empêchent de dire que l’on est au même niveau que pour Condemned to Misery sont, d’une, une pochette trop impersonnelle (coucou Morbid Angel, entre autres) et, étrangement, une durée un poil trop longue : j’aurais supporté un ou deux titres de moins, tout n’étant pas indispensable dans cet hommage presque parfait aux anciens. Sinon, bien sûr que c’est un incontournable de cette année.

Tracklist :

01. Ripperology
02. Seismic Abyss
03. Catastrophic Retribution
04. Devouring Mortality
05. Torture Labyrinth
06. Grotesque Creation
07. Parasitic Horrors
08. Mortal Decimation
09. Lifeless Manifestation
10. Reanimating Pathogen
11. Internal Detestation

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