Septicflesh – Codex Omega

Le 4 octobre 2017 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Seth Siro Anton : Chant/growl, Basse
• Christos Antoniou : Guitare
• Sotiris Anunnaki V : Guitare, Chant clair
• Kerim “Krimh” Lechner : Batterie

Style:

Death metal sympho

Date de sortie:

1er Septembre 2017

Label:

Season Of Mist

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10

Septicflesh, avec ou sans espace entre les deux mots, a l’habitude de nous gratifier d’un chef-d’œuvre pour chacun de leur opus… Pourquoi en serait-il autrement avec Codex Omega ?

Tiens, c’est vrai ça ! Pourquoi ? Parce que je vais être un peu plus mitigé. Évidemment, on entre tout de suite dans la subjectivité et d’autres s’enquerront d’aller l’écouter et de considérer que je suis un sale con pinailleur, et ils auront surement raison, mais je précise que c’est en grand amateur des grecs – je parle de la nationalité du groupe, pas que des sandwiches idoines, même si je n’ai strictement rien contre non plus – que je me permets de faire cette prime remarque. Pourquoi, disais-je donc… A cause d’une « facilité » (le terme est éminemment relatif quand on connait la complexité des morceaux de Septicflesh) peu coutumière dans leur musique… Pire, j’ai eu une impression de « chant du cygne ».

En bon metalleux, fans de symbologie bien sur, je n’irai pas vous rabaisser à vous expliquer ce que signifie l’oméga, contraire de l’alpha, dernière lettre de l’alphabet grec et annonciateur de la fin de quelque chose. Mais même sans tenir compte du titre, j’ai eu ce ressenti de la fin de quelque chose. Attention, je ne dis toujours pas que cet album serait mauvais, loin de moi cette idée car il est très bon, superbement construit, les chœur-et-orchestre (le FILMharmonic de Prague, encore et toujours) étant toujours bien à leur place, voire même davantage que dans les précédents albums, d’autant dans leur aspect dramatique et théâtral (les cuivres principalement), la technique est toujours autant présente… Mais il manque un je-ne-sais-quoi qui m’a laissé perplexe. Est-ce au niveau du mix, qui pourtant est excellent également (cette qualité incroyable d’enregistrement de l’orchestre me laisse bouche bée) ? Je ressens comme un vide. Oui, bien moins de caractère électronique, mais une plus grande clarté et compréhensibilité dans les paroles, et pourtant il manque quelque chose…

Si certaines idées dans les atmosphères et les dynamiques sont franchement bien vues – enfin « entendues » – (ne serait-ce que sur l’ouverture de l’album avec un « Dante’s Inferno » qui déchire d’entrée de jeu), les choix sont faciles, tant dans les harmonies – c’est ça que de nous habituer aux modes, à l’atonal, aux cribles et à la microtonalité, on finit déçu quand c’est trop harmonieux (des enchainements majeurs et tonaux sur « Dark Art » ?!) – que les rythmes. Et, ce qui m’a le plus fait tiquer, si on retrouve la patte de composition usuelle, on sait aussi qu’ils sont allés flirter chez les copains et leurs idées, comme Odious et ses tons orientaux – un oud bien repérable sur « Martyr » et « Faceless Queen », logique quand on sait que Christos Antoniou y a participé à l’écriture et l’orchestration – mais aussi le style d’écriture de Dimmu Borgir (« Third Testament ») et Fleshgod Apocalypse (sur « Enemy of Truth », et en général mais surtout à cause de davantage de chant clair comme sur « Faceless Queen », très présent), voire Emperor du début, période Prometheus (sur la fin de « Third Testament ») ou Chaostar (ce qui est logique également puisque c’était un projet annexe de Christos Antoniou, mastermind du groupe). On sait que Fotis participait à la composition ; exit Fotis, est-ce que ça a eu une influence sur le résultat ? Toujours est-il que « Martyr » par exemple, et son riff central à vide sonne creux et ce n’est pas courant chez Septicflesh.

Ce dixième album reste un très bon, que dis-je un excellent album, avec une grande qualité de travail et de production, flagrante, mais moins intéressant par rapport à la carrière du groupe et son caractère perpétuellement innovant. Ça ne m’empêchera pas d’aller me procurer la version ultra-digipack et plus si affinités, mais je pense qu’il va me falloir un nombre élevé d’écoutes assez intenses pour le considérer comme un chef-d’œuvre, et me faire oublier cette sale impression de fondu au noir.

A écouter en contemplant un tableau de HR Giger.

Tracklist: 
1. Dante’s Inferno (5:34)
2. 3rd Testament [Codex Omega] (4:08)
3. Portrait of a headless Man (5:00)
4. Martyr (5:07)
5. Enemy of Truth (4:55)
6. Dark Art (5:24)
7. Our Church below the Sea (3:59)
8. Faceless Queen (5:20)
9. The Gospels of Fear (3:41)
10. Trinity (4:07)

Facebook : https://www.facebook.com/septicfleshband
Site officiel : http://www.septicflesh.com/
Spotify : https://open.spotify.com/artist/5MlEt7qqXqNSReeX76xK6b
Youtube : https://www.youtube.com/user/Septicfleshoffcial

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