Note du Soilchroniqueur (Son):
8 / 10

Pour qu’un groupe comme Dream Theater demande à un petit groupe montant polonais de revenir faire la première partie pour leur 2eme partie de tournée à partir de Novembre 2007, c’est bon signe. Déjà revenons sur le terme « petit groupe montant » : Riverside en est à son 4eme album, et 3eme et dernier d’une trilogie intitulée Reality Dream. Ensuite c’est un groupe qui tourne depuis 2003 et qui conquit tranquillement l’Europe et l’Amérique avec son Power Metal Prog’ teinté d’une atmosphère tantôt féerique tantôt plus brutale. Enfin, ils sont polonais, et ça fait toujours plaisir de voir émerger des groupes de certains pays qui ne sont pas forcement réputés pour leur tradition « progressive ».

L’album Rapid Eye Mouvement est découpé en deux parties : Fearless et Fearland. Beyond the Eyelids démarre le skeud dans une ambiance particulière et chevaleresque. Une très belle introduction qui nous met tout de suite dans le vif du sujet. La patte Prog’ est bien là, sans grande démonstration, ce qui ma foi est agréable et nous change un peu de ce que l’on connaît déjà.

Cela n’empêche pas que le niveau technique est vraiment bon, et on sera définitivement assuré de ça sur Rainbow Box. Morceau plus Rock où la basse est mise plus en avant, et assez agréable avec son petit côté jazzy et légèrement Hard Rock sur les bords.

Plus sombre et teinté d’Electro, 02 Panic Room possède un tempo assez lent et lourd avec en fond comme toujours des nappes de synthé en mode mineur principalement. Je n’ai pas encore parlé du chant, qui est tout le temps clair, pas trop poussé et qui se rapproche plus d’Anathema ou de Porcupine Tree.

Schizophrenic Prayer démarre lui aussi calmement avec un chant beau et rondement mené. Ca sent le morceau dont l’intensité monte petit à petit, avec des éléments (mélodiques et rythmiques) qui s’ajoutent au fur et à mesure. Un des titres clés de l’album.

A capela d’entrée pour Parasomnia. On a l’impression que plus on avance dans l’album, plus ça se calme. Bon je confirme ce n’est pas le cas ; Parasomnia est légèrement puissant mais sans plus, ce qui nous laisse penser que l’on a plus à faire à du rock prog qu’à du Metal.

On passe à la deuxième partie de l’album, Fearland, avec justement comme titre Through the Other Side. Changement de partie, changement d’univers ? Une guitare au son clair, une voix à la limite du chuchotement,… Riverside se défend bien quand il sort du son saturé et des grosses nappes de synthé.

La fin coule dans l’introduction d’Embryonic, qui reste dans le même ton. Dans l’ambiance d’une brise, un morceau très calme à la guitare avec un peu de synthé derrière pour assurer la mélodie. On se demande si c’était le même groupe dans la première partie !

Cybernetic Pillow casse le rythme sur lequel on commençait à s’habituer. On revient aux sonorités un peu turbulentes du Prog’ avec quelque contretemps et une basse plus incisive. A part l’ambiance propre à Riverside, cela reste un morceau simple et efficace.

On arrive déjà à la fin de l’album avec Ultimate Trip (tiens il porte bien son nom celui la). Le morceau long de Rapid Eye Mouvement avec treize minutes qui résument déjà tout ce qui a été écouté. Pas de grande surprise, des enchaînements bien ficelés et une bonne maîtrise des quelques passages un peu complexes.

Son