Reflection – When shadows fall

Le 23 février 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Leo Stivala - Chant Stathis Pavlantis - Guitares John Litinakis - Basse George Pavlantis - Batterie Iraklis Loukakis - Claviers/Choeurs

Style:

Epic doom metal

Date de sortie:

26 septembre 2008

Label:

Cruz del sur music

Note du Soilchroniqueur (Son):
8 / 10

Oui, l’Epic Doom, ca existe ! Nan, ce n’est pas une chanteuse lyrique déprimée qui growle son désespoir dans une fosse sans fin remplie de dragons et de beaux chevaliers imberbes et sans reproche. Ce n’est pas non plus une musique dans laquelle on a oublié de baisser le son de la basse au mix et pour laquelle il a fallu tuer le claviériste afin qu’on arrête enfin l’enregistrement. L’Epic Doom, un genre un peu oublié (faut dire que les mélanges, bon, attention aux polyconsommations !), mérite son appellation quand on écoute le nouvel album de Reflection, groupe grec qui depuis 17 ans survit afin de prouver à la face du monde que les cases, ca sert à rien, et que si on joue un truc et que c’est bien, il faut les croire.

Un intro légèrement hispanisante (grecquisante plutôt) débute de ce deuxième gros opus d’une longue carrière. A première vue, on s’attend plutôt à entendre du heavy ou un truc dans le genre. Oui mais mesdames et messieurs, le Epic Doom existe pour nous brouiller les pistes. Des morceaux comme Mistress of Sea et Ghost Ship ont de quoi dérouter (arf arf arf), mais ils permettent d’apprécier effectivement le mélange subtil opéré entre des rythmes langoureux et des riffs triomphants, tout ca sans mixeur s’il vous plait. En parlant de mix, il est très appréciable d’écouter une harmonie presque parfaite entre les instruments, rien ne brouille l’autre.

Vous savez, la Grèce, c’est ce pays où y’a la mer, pleins d’iles, et toute une tripotée de bateaux. D’ou le côté Epic rappelant la virée entre potes qu’entreprit Ulysse il y a quelques années de cela. Des titres comme When Shadows Fall ou Soul Salvation, franchement plus heavy en surface, laissent toutefois après plusieurs écoutes un gout (plutôt salé) sombre nous rappelant des sons bien caractéristiques du doom mid tempo, on frôle même le funeral par moment.

Conforté dans l’idée que Reflection connaît parfaitement la route de ce style quand même difficile à cerner, c’est avec un timide plaisir que nous retrouvons tantôt dans Desert Land l’ambiance authentique d’un esprit conquérant de la plus pure tradition, et tantôt un lourd et puissant Eyes of the night bien dark. A quoi les grecs jouent ils ? En opposant deux styles dans un même cd, peut on dire au final qu’on compose un mélange des deux ? Kingdom of Fire vient nous rassurer sur ce plan.

Alors, Epic Doom ou Doom Epic ? Grec avec ou sans oignon ? Je fais le pari que Reflection a cette fois ci vraiment joué carte sur table en revendiquant un mélange bien dosé et parfois surprenant (l’épique considéré comme optimiste à l’opposé du doom, musique défaitiste au possible), ce qui qui est osé, il faut l’admettre aujourd’hui, dans un milieu très critique à qui s’écarte des sentiers battus. Enfin avec 17 ans de carrière, un line up récemment reboosté, franchement, cela serait pernicieux que d’être sévère avec un groupe qui sort un album de grande qualité et qui mérite de l’attention. Un reproche : la voix, étrangement mat et manquant d’aigu, ce qui donne l’impression que le chanteur a enregistré depuis un fond de cale. Prod volontaire ou pas ? Cela dessert beaucoup à la musique malheureusement.

Son

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