RAM – Svbversvm

Le 11 novembre 2015 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Oscar Carlquist : Chant
  • Harry Granroth : Guitares
  • Martin Jonsson : Guitares
  • Tobias Petterson : Basse
  • Morgan Pettersson : Batterie
 

Style:

Heavy Metal

Date de sortie:

30 Octobre 2015

Label:

Metal Blade Records

Note du SoilChroniqueur (Wilhelm von Graffenberg) : 8/10

« Metal is the Law » comme disait Massacration, il y a quelques années… Ce credo semble également être celui de RAM, groupe suédois natif de Göteborg (hé oui, encore un…) qui propose son 4ème album, Svbversvm, dans une veine très metal – que dis-je « heavy metal » – voie de laquelle ils ne se sont pas départis depuis leurs débuts en 1999 sous l’égide de Harry Granroth. Influencés de l’esprit originel du Metal dès le départ, du riff saignant, de l’obscur et du mystique, cet album ne déroge pas à la tradition de l’invitation à la Grand Messe telle qu’en proposaient les groupes fondateurs dans les 70’s, mais ici on est davantage dans l’esprit des 80’s très tourné vers des influences priestiennes et diamondiennes. Les comparatifs à Judas Priest et Mercyful Fate (King Diamond) sont légion et, si le groupe ne se targue pas d’inventer ou innover, ils se font plaisir avant tout en s’inspirant de leurs idoles ou dieux du metal (allusion à Rob « Metal God » Halford – influence  flagrante sur le morceau éponyme final – y compris dans la prononciation des « R »), tant dans les compositions que le son, des « solos-branlette » en duo de guitares harmonisées et en voix hautes perchées, ou même avec la tenue vestimentaire typiquement devenue clichée (clous et cuir – mais sans moustache). RAM fait dans le metal qui fleure bon les 80’s, de manière assumée mais pas dans le copié-collé, eu égard à l’évolution de cette unité sonore au fil de leurs albums et à leur passif de passionnés qui fait que ces musicos en veulent, au point d’avoir tenu pendant 4 ans (1999-2003) sans le line-up nécessaire pour monter sur scène jusqu’à la création de leur propre label afin de diffuser leur musique… Même si le groupe n’est pas des plus connus chez nous, leur palmarès de dates internationales les a menés à grappiller petit à petit la reconnaissance méritée comme résultante de leur travail acharné.

Sans dire pour autant que cet album là soit fade – parce  que ce n’est pas le cas – ni qu’il soit d’un avant-gardisme outrancier – parce que ce n’est pas davantage le cas – on peut malgré tout noter qu’il sait se montrer efficace et avoir le don de faire se remémorer ses ainés, tout en apportant une touche progressive dans ce que ceux-ci n’ont pas forcément exploité en leur temps, dans les structures ou les insertions de rythmiques complexes. Et même si, contrairement à son titre, il n’inspire pas à la subversion, il incite à l’introspection, au retour aux sources, avec 10 titres mordants, bien répartis et achalandés. On y trouve pêle-mêle une batterie à la rythmique puissante et carrée, des guitares au son saturé bien rond et agressif à la fois, une basse (si, si…), des chœurs des plus virils  – sur lesquels il reste quelques progrès à faire pour la justesse – sur « Holy Death » ou « Temples of Void » (sciemment hors de la tonalité du morceau, en litanie finale) en opposition avec la hauteur de la voix lead dans ses poussées aigues (on se pose parfois la question tant ça monte), quelques nappes de clavier (comme en faisait Ozzy en solo dans les 80’s) comme sur « Terminus », morceau instrumental de transition au titre de fort bon aloi puisqu’enchainant sur « The Omega Device » (qui sonne justement assez proche des morceaux d’Ozzy, période Blizzard of Ozz), le tout agrémenté d’un peu d’épique qui donne envie de faire tourner des cheveux… Mais au-delà de ces lieux communs connus et reconnus, on ne ressent pas l’ennui qui pourrait subvenir à l’us et abus de ces stéréotypes.

Granroth en créant ce groupe voulait contrer cette idée que le Metal à cette époque agonisait. A l’instar de leur credo et motivation d’origine, il est clair que si d’autres groupes de cette trempe prennent le pas sur RAM, le grand « Livre du Heavy Metal » (Dream Evil RPZ) n’en est pas à sa dernière page. A écouter avec un futal en cuir en faisant du airguitar.

 

Tracklist :
1. Return of the iron Tyrant (5:24)
2. Eyes of the Night (2:58)
3. The Usurper (5:15)
4. Enslaver (4:06)
5. Holy Death (5:10)
6. Terminus (2:21)
7. The Omega Device (MI III) (5:53)
8. Forbidden Zone (7:42)
9. Temples of Void (5:45)
10. Svbversvm (5:30)

Site officiel http://www.ram-metal.com/
Facebookhttps://www.facebook.com/pages/RAM/128575340510564
Youtubehttps://www.youtube.com/user/rammetalband

 

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