Note du Soilchroniqueur (Celtikwar): 8,5/10

Presque trente années d’existence, ça forge le respect, non?

Plus de vingt albums publiés, c’est pas beau?

Vous voyez de qui on parle?

Parmi eux rien que du bon, et du très bon, aucune honte dans la panoplie. Là, l’étau se ressert beaucoup quand même, quand on voit les dernières publications de nombreux groupes légendaires.

Une formation capable d’un si bel exploit doit forcément avoir de l’envie et la « Rage ». Un nom qui convient très bien au groupe allemand mené par Peavy Warner, seul membre originel, et qui n’a jamais lâché affaire, continuant la cadence infernale presque à la même vitesse qu’à la glorieuse époque du début des eighties et une parution par année. Depuis 1990 en regardant la discographie on pourrait penser à une diminution du travail, car les nouveaux disques sortent en deux ans, très longue période de gestation non?, mais entre temps Rage sort aussi des lives et des dvd, autant dire que les collectionneurs et fidèles du groupes doivent consacrer plusieurs étagères aux teutons pour avoir la discographie complète.

A quoi doit on s’attendre avec ce 21 au titre énigmatique, qui permet quand même aux amateurs de ne pas ce perdre dans les sorties et de recompter ce qu’il y a chez eux pour s’assurer qu’il ne manque rien.

On reconnait de suite la marque de fabrique de Peavy et sa voix identifiable entre milles autres, dès les premières notes on sait qu’on a affaire à Rage, mais ce qu’il y a de mieux, c’est que comme d’accoutumé les plaisirs sont variés. Les chansons ne se ressemblent pas et ne sont pas non plus calquées sur les anciennes. Un morceau comme « Black And White  » au gros refrain et à la mélodie poignante n’a rien à voir avec la noirceur d’un « Serial Killer  » aux guitares sous accordées, au rythme plus marqué, au chant plus guttural, une chanson avec des parties qu’il est possible de qualifier d' »extrême métal ». Évidement les allemands touchent aussi au Thrash, avec un « Destiny » aux couplets plus speed, qui devrait avec ses mélodies convaincre facilement le public de leurs concerts.

Bien évidement on ne s’arrête pas là non plus, ce n’est pas pour rien que Rage est souvent classé dans Power Mélodique, c’est bien évidement pour les parties entraînantes de titres comme « Feel My Pain » ou encore « Eternally », qui jouent aussi sur les nombreuses variations tempos, donnant la part belle au guitariste Victor Smolski qui, mine de rien, est présent depuis maintenant quinze ans. La production est aussi comme à son habitude parfaite avec un bon gros son et permet avec quelques petits arrangements de bien se mettre dans l’ambiance, le cris sur « Serial Killer », la belle intro pour « House Wins ».

Un album plein de bonnes surprises, mais cela n’en était une pour personne.

Myspace:http://www.myspace.com/rage

Site:http://www.rage-on.de/