Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Parfois, au détour de dialogues sur la toile, on nous fait découvrir des groupes qui sortent un peu de la zone de confort d’un chroniqueur habitué aux sons extrêmes pour se trouver transporter par des musiques plus rock, plus électro, et pas moins envoûtants !
Et hop, voilà qu’on t’envoie un lien Youtube et tu te dis que ça vaut la peine d’en parler tant l’univers (certes particulier pour tout metalleux basique et sectaire – et chacun sait que ça relève du pléonasme chez quelques esprits étroits – de Punt Guns n’a pas grand chose à voir avec l’outrance musicale à laquelle j’habitue mes adorés lecteurs.

Nonobstant : j’ai souvent vanté les mérites d’une scène électro, industrielle, rock et mon adoration tant pour les genies de The Young Gods ou plus récemment en France Antigone Project n’en sont que deux exemples parmi tant d’autres.
Pourquoi ces deux références ?
Parce que je m’y retrouve…
Le mélange rock / électro m’a toujours séduit. Le mélange metal / électro aussi : sans revenir sur Sidilarsen ou Nine Inch Nails, ça reste des références dans le genre.

Mais là, si certaines sonorités chez Punt Guns nous proposent des grosses guitares accompagnées de samples électro du plus bel effet, on ne nage absolument pas dans les eaux du metal : ce n’est pas mon collègue estimé Antirouille qui me dira le contraire (lui pour qui le leitmotiv serait “l’eau, tu sais, tant qu’on n’en boit pas…” tant il a peur de s’oxyder, mais on s’égare) !

Mais là, avec ce premier album éponyme de Punt Guns, on se retrouve à voyager dans des sphères qui, si elles ne me sont pas inconnues, ne me sont pas habituelles : il est vrai que peu de labels estampillés metal nous proposent ce genre de sons, ne serait-ce que parce que la ligne éditoriale de Soil Chronicles est essentiellement axée sur ce que les fans d’electro considèrent comme du bruit : comme quoi, l’ouverture d’esprit chez les metalleux n’est pas forcément une fracture du crâne… (l’inverse est-il vérifiable ? Vaste débat…)

Mais effectivement, Punt Guns fait preuve non seulement d’une grande ouverture d’esprit artistique, mais arrive à nous coller dans les oreilles un véritable melting pot de sonorités à aller chercher dans le trip hop, l’electro rock, un soupçon d’ industriel, dans le gros rock qui tâche, dans la pop des années 80, parfois même dans la fusion, n’hésitant pas à trafiquer le chant pour y mettre quelques intonations à la Daft Punk (“B1g Bang”) ou se la jouer plus méchant à la façon d’un Rage Against The Machine (“The Most Sacred Thing in the Universe”), offrir quelques gros riffs de guitares qu’on peut retrouver chez Korn (“Cyber dreams”, The most sacred thing in the universe” encore, un côté electro rock / trip hop à la Massive Attack ou Leftfield chez qui ont aurait inséré quelques grosses guitares (“Inside U”, “3spots”).
Bref, Punt Guns nous prouve une grande richesse musicale et ce talent semble ne pas se limiter à ces huit titres : on sent qu’il y en a encore beaucoup sous la semelle… On rêve déjà de la suite alors que ces huit premiers titres ne sont pas encore complètement digérés.

Et surtout, au delà des compositions percutantes, les titres de ce premier jet sont magnifiés par une production énorme signée Andy Wright et Gavin Goldberg (Jeff Beck, Simple Minds, Eurythmics, Luciano Pavarotti, The KLF, Natalie Imbruglia, Massive Attack… excusez du peu !) aux Dean Street Studios à SoHo, prévue que le combo s’est donné les moyens de sortir un album en adéquation avec leur talent de composition ! ,

Huit titres, huit hits potentiels, avec ce qu’il faut de mélodies et de puissance pour attirer l’auditeur et faire de ce CD un possible album de chevet.

Vous avez dit “addictif” ?

Tracklist :

1. 1.C.a.R.U.S. (3:03)
2. Cyber dreams (4:07)
3. B1g bang (4:12)
4. Inside U (3:46)
5. The most sacred thing in the universe (3:19)
6. 3spots (3:09)
7. Who am I ? (5:16)
8. Hardest pill to swallow (4:01)

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