Oomph! – Des Wahnsinns Fette Beute

Le 9 octobre 2012 posté par Lusaimoi

Line-up sur cet Album


  • Andreas Crap : Claviériste, guitariste, sampleur
  • Dero Goi : Chanteur, batteur
  • Robert Flux : Guitariste, bassiste, sampleur

Style:

Electro indus

Date de sortie:

25 mai 2012

Label:

Sony Music

Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 6/10

Que la vie peut être injuste parfois ! Regardez Oomph!, formés en 1989, et pourtant créateurs de la Neue Deutsche Härte, il a fallu attendre 2004 pour qu’ils soient reconnus à leur juste valeur et que leur musique traverse les frontières. Avant, on leur préférait Rammstein et même après, beaucoup affirmaient, dédaigneux et présomptueux : « Oomph! ? Pff ! C’est comme Rammstein ! ». Alors que même la bande à Till Lindemann l’affirme : le trio a été l’une de leur inspirations.

Quoi qu’il en soit, j’ai moi-même découvert le groupe lors d’un voyage scolaire, grâce à une chaine qui diffusait « Augen Auf », à l’époque numéro 1 (ça change de notre France où ce sont des R’n Bitch qui trônent au sommet…). Et le titre m’avait vraiment impressionné. Si bien que j’en ai ramené le CD chez moi.

Puis Oomph! m’est passé. Depuis, ils ont sorti deux albums, beaucoup moins appréciés que « Wahrheit » ainsi que ce « Des Wahnsinns Fette Beute » dont nous parlons ici. Album plutôt fourni en contenu avec ses 16 titres pour 60 minutes.

Les retrouvailles avec le groupe commencent pas mal du tout avec « Unzerstörbar ». Titre où l’on reconnaît Oomph! immédiatement grâce à la voix chaleureuse et un peu éraillée, entre chant, parlé et cris, de Dero. C’est plutôt puissant, excellemment produit, avec des refrains accrocheurs au possible et des couplets mélodieux comme ils savent les faire. Ça ne révolutionne rien, mais c’était pas le but recherché. « Zwei Schritte Vor » poursuit cette bonne impression. Toujours efficace et dansant comme pas deux, il affiche un certain charme désuet par l’utilisation de ses samples et m’empêche d’écrire à force de me dandiner sur mon canapé.

Après, ça se gâte quelque peu. Et « Such mich Find mich » l’illustre bien en arrivant avec ses gros effets de Techno bien grasse, mais un peu passe partout. Titre parfait pour les dancefloor. Et c’est ça qui fait un peu sombrer l’album. Une construction similaire d’un morceau à l’autre, avec des couplets souvent plus calmes, à l’électronique souvent mis un peu plus en arrière plan et des refrains qui en foutent plein les oreilles et s’impriment dans notre esprit au fer rouge. En quelques écoutes vous pourrez presque les chanter en chœur. Ils ne sont pas vraiment nazes, mais manquent de personnalité et de puissance, et puis l’efficacité ne plait souvent pas au fan de Metal.

Le truc positif, c’est que c’est un album qui doit bien passer en soirée avec des gens pas trop metalleux. Et puis, au moins, contrairement à certains, ils ont la décence de varier les couplets ! Mais « Des Wahnsinns Fette Beute » n’est pas ce qu’on peut appeler un album raté pour autant, d’où ma note, car ce côté très Pop semble vraiment assumé par les Allemands qui nous livrent 3 balades bien différentes l’une de l’autre. « Bis der Spiegel Zerbricht » s’essaie à la balade martiale, tandis que « Regen » se montre plus mystérieuse avec ses chantes de sirènes et « Unendlich » débute sur une guitare qu’on pourrait retrouver dans un Western moderne.

Oomph! a voulu s’amuser, et ça se voit dès la pochette où ils apparaissent comme des militaires poseurs, dans un déluge d’explosions et de couleurs saturées. « Zwei Schritte Vor » le prouve déjà dès la deuxième piste, « Bonobo », avec ses paroles rappées qui parlent de singes enfonce encore un peu plus le clou. « Kleinstadtboy » reprend le côté dancefloor de « Such mich Find mich » mais en y incorporant des éléments plus marrants. Mais c’est « Seemannsrose » le plus fendart. Avec ses accordéons (dont un petit solo) et ses chœurs, on se croirait dans un bal campagnard/pirate/Russe Metal joué par… Oomph!. Il ne va certainement pas plaire aux puristes, mais moi, il m’a bien fait marrer ! Si tout l’album n’est pas dans ce style, le groupe dissimule dans plusieurs titres un élément sympa.

Mais le truc qu’on retiendra peut-être le plus, sur cet album, c’est une utilisation un peu trop abusive de l’élément électronique, au détriment du Metal, et cette sensation de déjà-entendu qui parsème ce « Des Wahnsinns Fette Beute ». Des titres qu’on aurait pu entendre en boite de nuit ou sur une compil FG : DJ Radio (« Komm Zurück »), même si on reconnaît Oomph! Surtout grâce à la voix de Dero.

Néanmoins, grâce au côté super accrocheur de la majeur partie de ses titres, cet album trouvera son public, même si ce n’est plus vraiment le même que celui de « Warheit oder Pflicht », beaucoup plus puissant et n’utilisant l’électronique que pour mettre en valeur son propos. Si Oomph! voulait innover, ce serait raté, si leur but n’était que de nous faire headbanger (« Fütter mich » à ce titre, plus agressif que le reste, fonctionne très bien) et de se marrer c’est plutôt réussi.

Convenu, mais pas dégueu.

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