Nova Orbis – Imago

Le 18 février 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


David Martínez : Claviers Rodolfo Cáliz : Basse Jorge Andrés Gutiérrez : Guitare José David Barajas : Guitare, Claviers Ana María Barajas : Chant José Fernando Osorio : Batterie

Style:

Gothic/Metal/Prog

Date de sortie:

Octobre 2009

Label:

Lugga Music
Que la mondialisation n’ait pas que du bon pour tous les habitants de la planète bleue est un fait avéré qui ne souffre d’aucune contestation possible. Il n’empêche que dans l’univers Metal actuel, s’il se trouve bien un créneau où vulgarisations et évolutions ne sont pas restées utopiques, ce sera du coté du Gothique à « female voices » – symphonique ou pas- que la contagion se révèlera la plus significative. Tel un feu de brousse attisé par un vent violent dans une savane Africaine fertile à une propagation incontrôlable, l’incendie s’est répandu violemment ou insidieusement aux quatre coins de notre bonne vieille terre.

Que les pyromanes l’agrémentent par le syndrôme de la Belle et la Bête à la Nightwish ou Forever Slave, ou de façon plus doomesque à la Draconian, plus mercantile manière Within Temptation, plus sympho à la Whyzdom… La liste n’est pas exhaustive et les nuances nombreuses, mais l’alchimie délivrée et les ingrédients proposés restent les mêmes. Et si de la pluralité nait la qualité, le risque est grand de voir la conformité engendrer la médiocrité ou tout simplement une forme d’indifférence dans un sous genre metal qui a bientôt plus de combos que d’aficionados.

Il en résulte, sans juger de la qualité intrinsèque des albums délivrés, que bon nombre des groupes se lançant dans cette aventure sont condamnés à offrir de l’excellence pour pouvoir avoir seulement le droit d’exister. La masse est trop immense et exponentielle, et la nasse trop piégeuse, pour s’en extirper aisément. Et que l’on vienne d’Australie sous forme de duo comme les « Temujin », de Hongrie comme « Velvet Seal », ou encore de notre bon vieil hexagone comme « Amartia » ; pour ne citer que quelques exemples…

Alors ce « Nouveau Monde » – Nova Orbis en latin- a-t-il des chances de s’imposer à l’avenir, ou tout simplement de voir le jour quant à présent ? La réponse penche irrémédiablement vers l’affirmative tant cet « Imago » recèle et regorge de qualités appréciatives. Déjà, avant d’essayer de vous expliciter ces dernières, disons que le combo formé en 2005, nous vient de Bogota (Colombie) et a la particularité de compter six membres dans un line up étant resté originel. Parallèlement, les sud américains s’enorgueillissent de ne pas compter sur un compositeur « patenté », mais de ne délivrer que des titres fruit d’un travail collectif. Pour éclairer un peu votre lanterne, précisons en outre que « Nova Orbis » n’a actuellement à son actif qu’une démo éponyme en 2006 ; et que la chanteuse Ana Maria Barajas est une pure beauté (ce qui ne fait pas tout rassurez vous !) aux petits airs à la Kimberly Goss (Sinergy, Dimmu Borgir,Therion…). Achevons cette mise en place par une info assez anodine, mais au final véritable cerise sur le gâteau : enregistrement et co-production de ce premier album, au Buena Ondo Studio, ont été confiés à Juan David Garcia officiant habituellement plutôt dans des styles différents allant du Jazz à la country…

Et d’emblée ce qui surprendra dès la première écoute sera justement cette production sur mesure et ciselée, où chaque instrument donne sa pleine mesure avec emphase tout en conservant la limpidité d’ensemble. Les arrangements des chœurs, ou la finesse d’insertion de matériaux plus traditionnels et folklo comme le « Tiple » où la « Bandola » sur « Change » s’avèrent excellentes et caviardées de finesse. La subtilité sera d’ailleurs le fil rouge de cette tracklist tirées vers le haut par des locomotives ayant entre autres pour noms, le divin timbre de voix cristallin –ou plus suave- féminin, les lignes organiques raffinées, des rythmiques volcaniques et alternatives… Le panel proposé pourra aussi bien vous éclater au visage par une voix masculine gutturale dès le « Castle Of Exile » inaugural, que par une intro au piano sur le suivant « Unstable Mind » ou encore par un ambiant prog envoûtant à la « Dark Delusion »…

Et l’attrait majeur de ce « Nouveau Monde » sera foncièrement cette mélodicité continuelle parfaite proposée. La trame reste le gothic, mais la puissance des sonorités Metal, les facettes sympho et ambiantes des claviers, le nappage alternatif progressif, concoctent une unicité et un ressenti de haute tenue. Pas de temps morts, ni de plages plus mièvres, en dix titres dont quelques « Highlights » encore un ton au dessus – « The Lamp », « Castle Of Exile » et « Wisdom Hunter » par exemple pour satisfaire votre curiosité-, les colombiens surgis de nulle part …assènent et enfoncent le clou. Profondément et inexorablement.

Un album coup de cœur à découvrir absolument et apprécier sans modérations. L’un de ces opus qui sans être voués à devenir culte, annoncent des lendemains prometteurs et vous réconcilient avec un genre « Metal » qui avait une fâcheuse tendance à se complaire dans le nombrilisme commercial grand public.

Myspace : www.myspace.com/novaorbis

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
9 / 10

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