Nazghor – Death’s withered Chants

Le 6 janvier 2017 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Armageddor - Guitares
  • Nekhrid - Chant
  • Angst - Guitares
  • Crowlech - Basse
  • Cosmarul - Batterie

Style:

Black metal

Date de sortie:

05 avril 2016

Label:

Satanath Records / Obscure Abhorrence Productions

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

 

Nazghor, quatuor Suédois formé en 2012, sort déjà, avec ce « Death’s withered Chants », son cinquième album en quatre années d’existence après « Life impaled » (2013), « Upon the darkest Season » (2014), « Through Darkness and Hell » (2014) et « Diabolical Teaching » (2015).
Autant dire que ça ne chôme pas chez eux !
Musicalement, ça ne rigole pas non plus ! Qualitativement, on est dans le haut niveau : Nazghor joue dans la cour des Watain, des Dissection, jouant un black/death metal tout en nuances et en mélodies.

L’album débute sur une intro calme à l’orgue, donnant d’entrée un côté solennel à l’atmosphère dans laquelle le groupe veut nous faire rentrer.
C’est ensuite que « Requiem black Mass » déboule sur une musique certes (très) rapide d’une fluidité remarquable. Les breaks et autres changements de rythmes sont légion et le chant, proche de celui de Jon Nödtveidt, donne un aspect encore plus glacial à la froideur de l’ensemble.
Malgré les plus de six minutes de ce premier morceau, on ne voit pas le temps passer : Nazghor joue sur la fluidité et les contrastes, opposant la brutalité et la rapidité d’un black metal froid à des mélodies finement distillées par les guitaristes.
Le constat restera le même dès « Under a venomous Spell » : une nouvelle intro soignée à la guitare acoustique avant un nouveau démarrage en trombe.

Nazghor nous propose des morceaux soignés, d’une grande richesse à tous les niveaux, toujours capable de jouer sur les paradoxes entre la brutalité intrinsèque d’un black metal directement issu de la Scandinavie des mid-eighties, une mélodie à rechercher dans le heavy metal et une certaine complexité au sein même du même morceau, nous proposant parfois des changements de rythmes inattendus. L’alternance de quelques mid-tempo au milieu de bourrasques à la speederie intense donne encore plus de profondeur à l’ensemble : si un « Craft of the Nihilist » – sur lequel Anders Strokirk (Blackshine, Necrophobic) vient pousser sa gueulante – se veut plus lourd dans sa première partie, nous rappelant que Darkthrone a influencé une bonne partie des groupes de black metal actuel, Nazghor nous prouve qu’ils savent y intégrer leur propre personnalité en incorporant leur recette faite de mélodies et d’accélérations à nous coller au siège. On ne peut qu’applaudir des deux mains la section rythmique qui est absolument irréprochable.

Ce même constat peut être aussi fait lors de l’écoute d’un « Inheritance by the Cross » au break absolument monstrueux, qui nous balance des ambiances morbides et dissonantes avant une nouvelle accélération d’une violence inouïe.

Intelligemment placé au début du dernier tiers de l’album, l’instrumental angoissant « Aeternum regno diaboli » est un pur moment malsain avec son piano morbide et dissonant, accompagné d’une nappe de clavier mystérieuse et d’une légère batterie. On nage en pleines ténèbres à l’opacité impénétrable.
Et c’est après un silence inquiétant que les premiers sons du long « Complete Unholyness » arrivent : un mid tempo oppressant débute le titre avant que la batterie s’énerve à l’arrivée du chant. On se prend huit minutes d’un morceau de bravoure, encore plus épique que le reste, principalement mid tempo en pleine face.
Le brutal « Empire of Graves » pourrait nous achever en beauté avec ses six minutes de grande intensité mais c’est sans compter sur le talent de composition du groupe capable de nous balancer en guise de final en apothéose les dix minutes d’un « Death’s withered Chant » qui sonne comme une procession malsaine au low tempo assassin.

Avec ce cinquième album, Nazghor nous envoie un album magnifique à se délecter sans aucune modération.

Juste sublime !

Tracklist :
1. Hymnum Mortis (1:35)
2. Requiem black Mass (6:08)
3. Under a venomous Spell (5:01)
4. Craft of the Nihilist (feat. Anders Strokirk) (4:28)
5. Road to Dead Meadows (5:54)
6. Inheritance of the Cross (4:36)
7. Aeternum Regno Diaboli (2:22)
8. Complete Unholyness (8:25)
9. Empire of Graves (6:01)
10. Death’s withered Chant (10:05)

Youtube : http://www.youtube.com/user/Nazghorblack
Facebook : https://www.facebook.com/pages/Nazghor/144957632333284

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