Mammoth Storm – Fornjot

Le 16 novembre 2015 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Daniel Arvidsson - Basse, Chant
  • Emil Ahlman - Batterie, Orgue
  • Christer Ström - Guitares

Style:

Stoner / Doom Metal

Date de sortie:

06 novembre 2015

Label:

Napalm Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

L’art de savoir se faire plaisir en parlant d’un de ses derniers coups de cœur !
Lorsqu’il s’ennuie, le bassiste / chanteur suédois Daniel Arvidsson se fait plaisir en mettant de côté Draconian et Scorched et s’éclate en composant pour Mammoth Storm, trio fondé en 2012 avec Emil Ahlman (batterie et orgue) et Christer Ström (guitares) et fort d’une demo la même année avant un EP (« Rite of ascension » en 2014) de deux titres pour 25 minutes de musique.

C’est à l’automne 2015 que Napalm Records sort leur premier véritable album « Fronjot » qui est ni plus ni moins qu’un véritable pavé de musique lourde, savant mélange d’un doom de facture classique, de stoner et de quelques tons impalpables à aller chercher dans le black metal.
Six titres, 55 minutes d’une œuvre puissante qui débute sur un pavé phénoménal avec « Augurs echo » et ses onze minutes plombées par une rythmique de rouleau compresseur.

Mammoth Storm piétine, concasse, étouffe et broie tout auditeur avec une aisance aussi remarquable que son sens de la mélancolie.
L’ensemble est sale, poisseux au possible, et aucune lumière ne semble percer ce pavé de ténèbres.
Avec un chant proche de celui de Johan Edlung (Tiamat) à l’époque de « Clouds » (1992), Daniel Arvidsson nous plombe sa musique d’une lourdeur phénoménale avec une basse ronflante et une batterie pesante pour une section rythmique capable d’étouffer et d’écraser tout auditeur avec une minutie et un sadisme assumés.

Le morceau se met en lace, doucement, de façon lancinante, pour nous offrir un final grandiose, tout en restant dans la ligne rythmique directrice.
Les riffs de guitares, tantôt poisseux, tantôt plus lumineux, ne sont là que pour donner un peu de relief à l’ensemble : avec « Augurs echo », Mammoth Storm nous balance une entrée en matière qui met en lumière notre côté masochiste pour aller plus loin dans l’oppression sonore : on a envie d’en savoir plus, et on n’est pas déçu.

« Vultures prey », titre certes plus court mais non moins passionnant : on garde les mêmes bases, à savoir des riffs d’une lourdeur exponentielle et une répétition de riffs toujours aussi sales et poisseux grâce à des instruments sous accordés.
Le chant, rocailleux, est purement majestueux, légèrement mis en retrait par rapport aux instruments et une petite reverbe lui permet un petit peu plus de relief.
Le court interlude instrumental « Sumerian cry » (hommage à Tiamat ?) se compose d’un riff principal, répété à l’envi, aux ambiances plus aériennes et un rien oriental, qui se laisse dévorer sans modération, et introduit parfaitement un « Fornjot » de pure beauté.
A nouveau, on retrouve la recette des deux premiers morceaux, à l’instar de « Horns of Jura », qui laissera à nouveau naître quelques comparaisons avec les premiers albums de Tiamat, « Clouds » en tête, dans une version un rien plus stoner.

Et que dire de « Hekla », quatorze minutes grandiose pour un final en apothéose qui laisse entrevoir tout le talent de composition de Mammoth Storm ?
Débutant très calmement sur un petit riff de guitare bien râpeux, l’ensemble s’emballe petit à petit avant d’arriver vers 1’30 sur des riffs que n’aurait pas renié le Candlemass des débuts.
A nouveau, les riffs sont répétés systématiquement, laissant s’installer une ambiance hypnotique.
C’est seulement au bout de quatre minutes que le chant arrive, le rythme reste désespérément ultra lent et à nouveau d’une lourdeur abyssale.
Le break, lui, va nous faire connaître un palier supplémentaire dans l’atmosphère pesante de l’ensemble pour nous emmener dans des sensations de malaise et d’oppression.

Le tout se meut de façon pachydermique, la guitare proposera bien quelques riffs aigus histoire de laisser passer quelques rayons de lumière dans ce tourbillon de ténèbres mais rien n’y fait : tout semble être fait pour que l’auditeur suffoque à l’écoute de ce titre…
Là où certains groupes de doom nous balancent une petite accélération histoire de montrer un semblant d’humanité, il n’en est rien chez Mammoth Storm : ils ont décidé de nous écraser sous la lourdeur de leurs riffs et ils y parviennent sans la moindre pitié ni le moindre compromis.

Avec « Fornjot », Mammoth Storm nous signe une œuvre forte, d’une puissance absolue, à posséder d’urgence afin de se faire posséder par elle !

Déjà indispensable.

Tracklist :
1. Augurs Echo (11:41)
2. Vultures Prey (6:55)
3. Sumerian Cry (2:46)
4. Fornjot (9:48)
5. Horns of Jura (9:40)
6. Hekla (13:59)
BandCamphttp://mammothstorm.bandcamp.com/

Facebookhttps://www.facebook.com/MammothStorm

 

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