Ce qu’il y a de bien chez certains groupes, c’est que, d’entrée, à la lecture de leur nom, on sait grosso-modo à quoi s’attendre. Là, en l’occurrence, ces Suédois ont pris le nom d’un titre de morceau faisant partie des classiques du hard rock. « Mama Kin » étant un titre d’Aerosmith repris par Guns ‘n’ Roses, on n’allait pas avoir droit à du doom, ni du grindcore, ça frôlait l’évidence.

Sur la bio, Mama Kin est présenté comme du heavy metal… mmmouais, mais non : on a affaire ici à du bon vieux hard US franchement teinté eighties, lorgnant à la foi vers le glam et le FM, ciselé finement pour passer en radio, mais que nenni de Aerosmith ou de G’n’R. Si on devait les affilier à un glorieux ancien, on pencherait plutôt vers un Kiss dont le chanteur aurait un titre un rien plus grave que celui de Stanley combiné avec un petit côté The Casanovas pas déplaisant pour le côté plus… moderne.

Une chose est certaine, chaque titre est calibré pour passer en radio avec une attitude suffisamment sex-drugs-and-rock’n’roll pour intéresser les bandes FM. Force est de constater que le pari est réussi : en Suède, d’après la bio, le titre « Superman » s’est classé 26e des charts. On a donc droit à un heavy-rock tout ce qu’il y a de plus propre, frais, pas original pour deux sous, mais terriblement entraînant : chaque riff, chaque refrain étant taillé pour nous faire taper du pied et pour être pouvoir ensuite être sifflé sous la douche. En clair, dix titres se ressemblant comme deux gouttes de bière pour 35 minutes, imparables pour beaucoup à l’instar d’un « Badge and a gun » qui fait d’entrée gigoter les cervicales. Tout l’album est un amalgame de morceaux inspirés qui font mouche et de patate communicative, le tout servi avec un son énorme.

Malgré tout, tout ceci a déjà été entendu, pompé et ressucé maintes et maintes fois, et ça a toujours cette efficacité qu’on lui connaît. Pour peu qu’on en entende même dans nos frileux médias français, il n’y a qu’un pas.

Metalfreak