Magnus Karlsson’s Free Fall – Kingdom of Rock ...

Le 1 décembre 2015 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Tout plein de chanteurs dont la liste exhaustive est ci-après : Chant
  • Magnus Karlsson : Tous les instruments sauf la batterie
  • Jaime Salazar : Batterie

Style:

Power Metal Mélodique

Date de sortie:

6 Novembre 2015

Label:

Frontiers Records

Note du SoilChroniqueur (Wilhelm von Graffenberg)  : 8.5/10

« Kingdom of Rock… Mais qu’est-ce que ce titre pompeux, présomptueux et prétentieux ?» me direz-vous (si, si, vous le feriez… allez, faites-le, quoi…) et je serai d’accord avec vous de prime abord… D’autres rajouteront : « Non mais c’est quoi cette bande de branleurs qui se la pètent ? » – ce  qui serait kif-kif en d’autres termes à la phrase primordiale de cette chronique – ce sur quoi je vous corrigerais en répliquant : « CE branleur ». Et s’il s’agissait d’un simple branleur, croyez bien que je n’aurais pas commencé cette chronique ainsi ni même perdu autant de temps à faire une introduction… Pourtant, tout est ouvert aux plus éminents stéréotypes dès l’artwork de l’album, montrant un metalhead tout de jean-basket-débardeur-tatouage pourvu, brandissant, telle une épée, une guitare électrique enflammée devant une cascade de lave aboutissant dans un lac où se meurent d’autres 6-cordes, surplombée d’un château en feu dans le lointain sur fond de pleine lune. Avec un tel titre d’album, qui commence d’ailleurs par le morceau éponyme, ô affront supplémentaire à la modestie, et une telle jaquette, on se dit soit qu’on est face à un énième groupe qui tombera dans les oubliettes du j’me-la-pétisme sauf s’il arrive à convaincre musicalement, soit à quelqu’un qui connait les codes et en joue pour se marrer le plus possible.

Maintenant, je corrige les a priori suscités par une telle débauche de clichés. En effet, on est dans le 2ème cas de figure, puisque l’auteur-compositeur de cet album n’est autre que le suédois Magnus Karlsson, loin d’être un inconnu pour les fans de power metal : le SPF (trad : Sans Projet Fixe) du metal mélodique et progressif, tantôt dans un plan avec Michale Kiske et Amanda Sommeville, tantôt dans Primal Fear (depuis 2008), tantôt sur un autre duo Russell Allen VS Jorn Lande, tantôt en featuring pour un autre groupe… En bref, le poly instrumentiste et producteur qu’il est s’amuse dans son univers, qui lui crée pléthore de contacts. Et cet album que voici, Kingdom of Rock, en est un peu le symbole et la résultante, sous le nom de projet fort simple de Magnus Karlsson’s Free Fall, dont il s’agit ici du 2ème album sous ce patronyme.

Evidemment, tout comme « le Port Salut, c’est marqué dessus », on se doute bien, malgré tout, qu’il n’y aura pas tromperie sur la marchandise : on est dans du power metal mélodique très axé rock… Tout est annoncé, n’attendez même pas un spoil de ma part… Mais la manière dont il a été abordé est assez amusante, ou du moins peu anodine, digne d’un démarchage de Tobias Sammett pour faire Avantasia (vous allez me dire qu’il n’y a aucun rapport, vu qu’Avantasia, c’est un opéra metal, alors qu’ici il n’est même pas question d’un concept album… mais on en reparle plus loin). Imaginez Magnus en réu’ Skype : « Hé les copains, j’ai écrit tout un album tout seul, j’en ai enregistré toutes les pistes [NdR : ou presque, il a quand même Jaime Salazar pour lui faire ses parties de batteries], ça vous dirait de venir pousser la chansonnette avec moi ? »… Et ils l’ont fait ! Ses potes ont dit oui à ce one-(and-a-half-)man-band ! La première production de ce projet avait déjà vu défiler une kyrielle de grands noms de la voix metal (Russell Allen, Ralph Sheepers, etc. je vous épargne la liste exhaustive), imaginez la dream team de vocalistes chevronnés ci-réunie que sont Jorn Lande (Ark, Masterplan, Malmsteen) sur « Kingdom Of Rock », Jakob Samuel (The Poodles) sur « Out Of The Dark », Joe Lynn Turner (Rainbow, Malmsteen, Deep Purple) sur « No Control », Tony Martin (Black Sabbath) sur « When The Sky Falls » (rien à voir avec une reprise d’Adèle), David Readman (Pink Cream 69, Voodoo Circle) sur « Angel Of The Night », Rick Altzi (Masterplan, At Vance) sur « Another Life », Tony Harnell (Skid Row, TNT, Starbreaker) sur « Never Look Away », Harry Hess (Harem Scarem) sur « A Heart So Cold », Rebecca De La Motte sur « The Right Moment »… Evidemment, chaque morceau a été composé en fonction dudit chanteur ou de ladite chanteuse, de sa tessiture et de son style vocal.

Vous vous doutez bien que ce projet ne sera qu’un album studio, non viable en live sauf cas de figure exceptionnel où Karlsson réussirait à réunir tout ce beau linge, à l’instar d’un Avantasia… Ah oui, revenons maintenant sur ce comparatif. Pour faire simple, je dirais que ces deux artistes que sont Tobias Sammett et Magnus Karlsson (oui, j’ose employer le mot) ont en commun le même combat sur le fond : des tas d’idées pour faire des trucs avec les copains, poly instrumentistes et full auteur-compositeur de leur sideproject respectif tous les deux, plein de contacts dans leur répertoire, etc. Ces projets exceptionnels de l’un comme l’autre seraient irréalisables pour raisons logistiques… Cependant, j’attendais beaucoup d’Avantasia, eu égard aux deux premières moutures ; la version Scarecrow qui s’en est suivie a perdu toute authenticité en même temps que la coupe de cheveux raccourcie de Tobias Sammett (qui heureusement s’est rattrapé par la suite dans Edguy avec un Space Police retour au sources et moins sérieusement chiant que cette tournure qu’il avait prise). Dans le cas présent, avec Magnus Karlsson, on est resté sur la ligne de mire initiale : se faire plaisir avec les potes, dans le même esprit « pas sérieux » (je parle de l’esprit, pas de la qualité du rendu qui elle est excellente) et dans la même esthétique musicale. Les titres sont donc entrainants, l’ensemble est chiadé et composé pour être dans les cordes (vocales) de ce que peut proposer chacun des interprètes. Si j’avais malgré tout un point à reprocher à cet album, c’est le manque de variété des vocalistes, tous usant de la même technique et ayant un timbre assez similaire, mais on ne peut pas en vouloir à Karlsson : au-delà d’être de ses proches amis, ils ont la voix qui correspond aussi à ce qu’il aime.

Un album qui se veut avant tout récréatif, on sent que les interprètes se sont fait plaisir à y participer, car nul besoin de reconnaissance poussée ou avancée à tirer de la part de ces chanteurs qui ont déjà maint fois fait leurs preuves par le passé ou le présent. A écouter avec des copains de groupes différents, et s’entendre dire : « Hé, les mecs, j’ai des tas de compos déjà écrites, et si on s’enregistrait un skeud ensemble, juste pour s’amuser ? »

Tracklist :
1. Kingdom of Rock (5:36)
2. Out of the Dark (4:32)
3. No Control (4:47)
4. When the Sky falls (6:11)
5. Angel of the Night (4:22)
6. I am coming for you (5:41)
7. Another Life (5:05)
8. Never look away (5:16)
9. A heart so cold (4:49)
10. The right Moment (4:58)
11. Walk this Road alone (5:27)

Site du distributeur http://www.frontiers.it/album/5281
Facebookhttps://www.facebook.com/MAGNUSKARLSSONSFREEFALL/
Youtubehttps://www.youtube.com/playlist?list=PL1k4D8QfUBtU7k88plSeNcHESRw7cG0LR

 

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1 Commentaire sur “Magnus Karlsson’s Free Fall – Kingdom of Rock”

  1. pingback pingback:
    Posté: 1st Déc 2015 vers 11 h 45 min
    1
    Voodoo Circle – Whisky Fingers | Soil Chronicles

    […] Silent Force, dans Free Fall, le énième projet d’un autre touche-à-tout Magnus Karlsson [http://www.soilchronicles.fr/chroniques/magnus-karlsson%E2%80%99s-free-fall-kingdom-of-rock], dans le dernier Prometheus de Luca Turilli… Le monsieur a su planter ses talons depuis 1994 et […]

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