Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

C’est avec une superbe pochette signée de la main de l’anglais Alan Lathwell (Blazon Stone, Rocka Rollas, Steel Aggressor ou Thundertale) qu’arrive le nouvel album des Canadiens d’Iron Kingdom, décidément voués à perpétuer un heavy metal traditionnel et épique, à la croisée des Iron Maiden, Judas Priest voire Riot (V), avec quelques embardées dans le speed metal à la façon des Striker, Skull Fist ou Evil Invaders. Cela donne une idée du pédigrée.

Quatrième full length, après les honorables Curse of the voodoo queen” (2011), “Gates of eternity” (2013) et “Ride for glory” (2015), cette nouvelle cuvée semble, tout en ayant gardé son côté épique, avoir décidé de privilégier l’efficacité en ayant abandonné la pourtant sympathique habitude de composer des titres de plus de dix minutes. C’est donc avec neuf nouvelles compositions, oscillant entre trois et cinq minutes, que le quatuor Nord Américain vient nous coller un déluge de décibels réservés à tous les metalleux ayant un minimum de folie entre les oreilles.

Est-ce l’arrivée de la nouvelle guitariste Megan Merrick, également productrice de l’album, qui a opéré ce changement de direction ? Toujours est-il que la musique d’Iron Kingdom est épurée et particulièrement spontanée.

Dès le premier titre “White wolf”, on prend du riff rapide, old school et le chant, suraigu, ne tarde pas à se mettre en place. Ça riffe sévère et le chant nous balance couplets et refrains facilement mémorisables, et les guitaristes rivalisent de talent dans de bons duels de guitares comme à la grande époque de la paire Smith / Murray.

Et l’album se veut être une bonne alternance de titres speed (“Signs of the Gods”, “Keep it steel” qui n’aurait pas fait tâche sur un certain “Thundersteel”, “Road warriors”) et plus heavy (“Drifting through time”, “Raze and ruin”, “Invaders”, “Paragon”), en s’offrant même le luxe d’une ballade en clôture d’album (“The dream”).

Ce qui est marquant, c’est qu’outre le fait que le groupe nous gratifie d’excellentes plages instrumentales, tout l’ensemble est d’une cohérence et d’une richesse digne des bons classiques du genre. En effet, l’âme d’Iron Maiden plane tout au long de cet album, avec un côté power metal US que n’auraient pas renié Riot ou Savage Grace.

Iron Kingdom, ou quand la NWOBHM rencontre la scène US metal… Un bien bel album !

Tracklist :

1. White Wolf (5:23)
2. Driftin’ Through Time (3:20)
3. Sign of the Gods (4:43)
4. Keep It Steel (3:04)
5. Raze and Ruin (3:51)
6. Road Warriors (4:41)
7. Invaders (5:30)
8. Paragon (4:33)
9. The Dream (4:45)

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