Line-up sur cet Album


Sarapis - Batterie / Ska-Gul - Guitares, Basse / Adramelech - Chant / Guests : O.D. - Basse ; Beldaroh - Basse

Style:

Black metal (atmosphérique)

Date de sortie:

29 septembre 2013

Label:

Agonia Records

Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Des fois, on devrait décerner la palme du nom de groupe le plus original de la scène underground, ce n’est assurément pas à Inferno qu’on va l’attribuer.
Faire des recherches sur ce groupe est un travail plutôt prenant dans la mesure où pas moins de 15 autres combos – dans les « connus » – sont référencés sous ce nom-là, et quasiment une cinquantaine comportant ce mot : du bonheur qu’on vous dit !

Cet Inferno-là, à ne pas confondre avec les thrashers Norvégiens Infernö, nous vient tout droit de la République Tchèque et sont des vieux de la vieilles de la scène Est-Européenne.
Fondé en 1996, le groupe en est déjà, avec ce « Omniabsence filled by his greatness », certes à son seulement sixième album mais a sorti depuis sa naissance pas moins de deux démos, cinq live, seize splits (avec entre autres Maniac Butcher, Moonblood, Celestia, Apolokia, The Stone ou plus récemment avec Sekhmet…), trois EP et trois compilations. Sachant également que les membres originels Serapi, Ska-Gul et Adramelech ont usé une petite quinzaine de musiciens dans le groupe, on va finir par avoir les chiffres gagnants du prochain Loto.

Cela dit, si la scène tchèque, en matière de metal extrême, a réussi à nous sortir des groupes pour le moins intéressant avec Master’s Hammer, Maniac Butcher ou Root, elle risque de prendre encore un grand coup de boost au niveau de la crédibilité avec Inferno.
J’avoue découvrir ce groupe avec cet album, donc n’ai pas un grand recul pour le moment quant à leur carrière mais cet album est une monstrueuse claque d’une cinquantaine de minutes pour seulement six morceaux… mais quels morceaux !!!
Depuis le troisième Darkspace (2008), rarement un album de black metal ne m’aura autant transcendé : il comporte à lui tout seul tout ce que j’aime dans le genre.
Aux antipodes des Burzumeries et autre « trueries » parfois fades qu’on se coltine régulièrement entre les oreilles, « Omniabsence filled by his greatness » est une œuvre d’une beauté intrinsèque profonde, intense, sans temps morts. Les plages d’ambiances alternent avec une musique d’une speederie sauvage, grandement maîtrisée par des musiciens aguerris qui connaissent leur sujet.
Et ce chant ! Rauque, grave, outretombesque, avec cette légère chambre d’écho pour mettre encore plus en valeur la sensation glaciale et macabre de l’ensemble pour un rendu rappelant directement la scène black scandinave des années 90.

Les riffs de guitares se veulent aériens, posés sur une rythmique la plupart du temps réglée dans le full-spped : encore une fois, la comparaison avec Darkspace s’impose. Que ce soit au niveau des ambiances (le break de « The firstborn from Murk »), de la longueur des titres et de leur structure en elle-même, on est proche de l’univers du trio helvétique. Mais ne nous leurrons pas sur mes propos : en aucun cas cet album n’en est une resucée : Inferno a son style qui lui est propre et cet album, d’une profondeur extrême, est le résultat d’un long travail de composition où nombre de petits détails apparaissent au fur et à mesure d’écoutes successives, transformant un bon album en une excellente œuvre passionnante de bout en bout.
Aussi complexe qu’homogène, les six titres de « Omniabsence filled by his greatness » forment un tout indissociable qui fait passer cinquante minutes à vitesse grand V, même lors des longs passages aux riffs répétitifs (l’intro de « The funeral of existence » et son accélération fulgurante après deux minutes).
Certes difficile d’accès, cet album est un voyage dans un univers duquel il sera difficile de sortir tellement cet album est prenant et limite jouissif.
Sombre, rapide, mélodique, passionnant, surprenant…

Assurément dans mon top 3 des albums de black metal de l’année.

 

Tracklist :

1. Pervasion… (Instrumental) (2:19)
2. The Firstborn from Murk (11:09)
3. The Funeral of Existence (8:21)
4. Revelations Through the Void (6:53)
5. The Vertical Fissure of the Most Distant End (9:58)
6. Metastasis of Realistic Visions (9:26)

Myspace : http://myspace.com/inferno
Facebook : http://www.facebook.com/pages/Inferno/322975231147644
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=nHkdLcW1fZk

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