Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Si on cherche un peu de tranquillité, de zénitude et le tout sur fond de tons pastels, on va peut-être aller voir ailleurs.
Parce que là, on tient un sommet de brutalité et de noirceur tant les 37 minutes de ce “Diabolatry” d’Infernal Execrator sont un veritable concentré de haine.
C’est qu’au Singapour, on n’a pas l’habitude de plaisanter dès qu’on touche un tant soit peu au metal extrême, ceux qui ont déjà eu affaire à des barbares comme Impiety, Devouror, Abhorer, Battlestorm ou Nechbeyth savent de quoi on parle ici.
Et en bientôt vingt années d’existence (en 2025), ils ont eu le temps de nous déverser des hectolitres de bile haineuse avec trois albums en comptant celui-ci, deux EP, cinq splits, deux compilations et un live.

Et c’est que les quatre gaillards nous sortent tous les poncifs du genre : déjà, quand on sait qu’on a dans le line up des pseudonymes et surtout des descriptions comme celles-ci, on sait déjà ce à quoi on a affaire.
Voyez plutôt : Ashir qui nous fait de l’Invoker of battle summonings & Supreme 6 Axexecration, ChristSlaughter pour du Conjurer of Eternal Doom, Kommando Antichristo en guise d’adepte de l’Ancient Chain Bearer of Quarternity et Halphas D.Hilist aux Sacrilegious Shredder 6 : si ça ce n’est pas du CV qui tue, on n’y reconnait plus rien.
Comprendre : si on ignore les véritables patronymes des musiciens, on comprend, après consultation du dictionnaire franco-nimportequoi, qu’ils sont respectivement guitariste / chanteur, batteur, bassiste et guitariste.
Ca simplifie de suite la donne.

Musicalement, on l’aura compris, c’est de l’outrance musicale tout azimut : quand on sait que deux des zicos font partie des monstrueux Imperial Tyrants, on comprend que si on doit leur donner une quelconque leçon, ce ne sera pas en matière de noirceur et de brutalité.
Non, Infernal Execrator, c’est de la violence on ne peut plus dévastatrice et ce, sans le moindre temps mort, sans la moindre concession, et surtout sans le moindre répit.
Si la Suède a Marduk, le Singapour a Infernal Execrator !
Que les compositions soient courtes (les sept premières) ou plus longues (les deux dernières), ça ne se calme jamais. Même les passages plus… euh… mélodiques font preuve d’une haine et d’une colère latentes qui ne demandent qu’à exploser. Et pour couronner le tout, on se prend à la fin du dernier titre éponyme une outro des plus occultes et inquiétantes, qui répond quelque part à l’intro incantatoire du premier titre..

Bref, en un mot : dévastateur !

Tracklist :

1. Aeternali Diaboli Satanas (4:14)
2. Corporeal Adversaries (3:55)
3. Infernal Storm of Oblivion (4:56)
4. Marauders Prayers of Profanation (3:17)
5. Terrorized Consecration (3:19)
6. Asmodei Bestialust Conjuration (3:35)
7. Blazing Acheronic Tyrants (7:11)
8. Diabolatry (6:44)

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