Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10
Voici donc le tout premier album d’un homme-orchestre : Grotesque Ceremonium. Le Turc Batu Çetin y fait tout : le chant et l’intégralité des instruments. Cela donne une saveur particulière à « Demonic Inquisition », morceau de barbaque pourrie arrachée aux poubelles du Death Métal.
Dans un registre ultra basique, le mec compose huit titres à rapprocher d’Archgoat et parvient à instaurer une ambiance particulièrement malsaine même si les écueils de la répétition et de la linéarité ne sont pas évités. Les riffs, joués sur des tempos similaires, sont certes obscurs, notre homme ayant pigé un truc qui passe au-dessus de la tête de bon nombre de compositeurs, mais le manque de variété finit tout de même par nuire à l’album du fait de sa durée : pas loin de quarante-cinq minutes. Dix de moins eût été l’idéal, même en conservant la reprise d’Incantation qui se fond merveilleusement dans le disque.
J’apprécie également le chant malsain à souhait, le parti pris totalement Underground de la production (la vieille reverb sur le chant, un classique toujours efficace) ou de l’illustration en noir et blanc, ces choix esthétiques correspondant parfaitement aux ambitions musicales du bonhomme : faire du sale, du putride à la gloire de Satan.
Si je n’ai pas été convaincu à la première écoute, les suivantes m’ont permis de bien me rendre compte à quel point Batu Çetin détient un truc rare pour rendre sa musique méphitique : « Demonic Inquisition » me semble idéal pour contrer la joie estivale des vacanciers en short.

Tracklist :
01 : Defiled Spirits of Unholy Torments
02 : Demonic Inquisition
03 : Burned At The Stake
04 : Malefizhaus & Hexengefangnis
05 : Barbaric Apostasy
06 : Agonized Screams Of The Damned
07 : In The Cauldrons Of Hell
08 : Crushing Morbid Death
09 : Incantation – Profanation (Cover)