Note du Soilchroniqueur (Erikillmister) : 8/10

Coucou, les revoilou ! Je veux parler de nos potes de Grand Magus ! Fidèles à leur habituelle vitesse de croisière, à savoir un CD tout les deux ans, JB Christofferson, Fox Skiner et Ludwig Witt, remettent le couvert en 2016 avec cette fois Nico Elgstrand (Entombed) à la production, le nouveau bébé des suédois s’appelant « Song of Sword ».

Ça démarre très fort avec « Freja’s Choice » sorte d’hymne heavy metal, relayé magistralement par « Varangian » dont le refrain, digne des meilleurs Manowar ne demande qu’a être scandé par des hordes de barbares métalliques headbangant furieusement sur « we are wariors » ; Ça se calme un chouia ensuite, du moins le croit-on… Car une fois la myriade d’arpèges chiadés passée, le naturel qui n’a pas vraiment eu le temps d’être chassé revient au triple galop, sous forme d’un « Forged in Iron, crowned in Steel » le bien nommé. Nos vikings revisitent ensuite à leur façon le mythe Arthurien, nous contant ici la noire histoire du chien de Brocéliande, le temps d’un « Born to battle », couillu à souhait. « Master of the Land » déboule à son tour, pour justifier à lui seul le fait qu’on classe souvent le combo dans la catégorie Doom. En effet, nous sommes là assez proches de leurs compatriotes de Lord Vicar, le tempo général de la chanson s’étant nettement ralenti eu égard de l’entame de ce « Sword Song ». Cependant, habiles dans l’art de la déstabilisation, les comparses de Christofferson reviennent à nouveau vers un power metal assez viril, rythmé par un riff aussi plombé que ravageur. Toute basse dehors, Fox Skiner entraine ensuite ses sbires vers une folle sarabande, « Frost and Fire », prenant sa source dans à peu près tout ce que compte le power metal énervé (powerwolf, Orden Ogan…) du « true » Metal en quelque sorte, pour paraphraser ce grand chantre de la modestie qu’est Joey De Maio (Manowar).

La tension redescend à nouveau de quelques crans avec l’acoustique « Hurg » qui fait un peu tâche dans le paysage avec son air d’interlude pagan/folk. La seule (petite !) fausse note de l’ensemble à mon sens. Retour aux sources du Doom pour « Every Day there’s a Battle to fight » fleurant bon le Black Sabbath d’antan. Restent, pour clore cet opus, les deux bonus tracks, « In for the Kill » d’honnête facture, sans plus avec cependant un refrain tueur et également construit pour être hurlé par une foule en délire, et une reprise des vénérables Deep Purple, « Stormbringer », assez quelconque mais ayant au moins le mérite de coller d’assez près à l’originale, un poil plus nerveuse, et encore ! Forme d’hommage d’une génération à une autre ?

Vous l’avez compris, ce « Sword Song » est un album qui tient vraiment la route. Grand Magus semble s’éloigner petit à petit de l’étiquette Doom qui lui collait à la peau à ses débuts pour s’aventurer vers un power metal sans fioritures qui lui sied à ravir ! Les quelques imperfections mineures relevées ça et là ne viendront pas ternir la très bonne impression qui m’a été laissée à l’écoute de cet album.

Tracklist:
1. Freja’s Choice
2. Varangian
3. Forged in Iron – Crowned in Steel
4. Born for Battle (Black Dog of Brocéliande)
5. Master of the Land
6. Last One to Fall
7. Frost and Fire
8. Hugr
9. Everyday There’s a Battle to Fight
10. In for the Kill
11. Stormbringer (Deep Purple Cover)

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