Gamma Ray fait partie de ce genre de groupe qui n’existe que par la sécession d’un de ses membres avec son ancien groupe. Ici, il s’agit de Kai Hansen, l’ancien guitariste de Helloween et de ses deux illustres chefs-d’œuvre que sont les Keepers. J’ai pu, lors de ma période « fan de speed » m’intéresser aux travaux de Gamma Ray, notamment Land of the Free part I et Powerplant, qui sont d’excellents albums de speed dans la droite lignée de Helloween, Freedom Call et ce qui va avec. Et voila qu’après Helloween sortant son troisième chapitre des Keepers, Gamma Ray nous sort de son chapeau le second volet de Land of the Free. Un album attendu au tournant par les fans et les critiques.

Le groupe de Kai Hansen propose avec Land of the Free part II un album direct tel comme dans sa période post-naissance mixé avec des éléments plus complexes que l’on a pu retrouver dans un album comme Majestic. On a donc des refrains accrocheurs avec des chœurs (Into the Storm) et des titres plus complexes dont un dépassant même les dix minutes (Insurrection).

Kai Hansen a toujours cette voix reconnaissable mais que je le trouve quelque peu « amateur » à certains moments. Cependant il arrive à moduler son organe d’une très belle façon avec de très beaux moments où il déclenche sa voix aigue (Leaving Hell) et d’autres où il nous gratifie d’une voix plus grave et roque (Empress et son clavier si présent).

Certains titres sont excellents et ressortent facilement de la première écoute, je pense notamment à When the World, Empress (excellent et original) et Real World. Un vrai bonheur à l’écoute, du bon vieux speed old school comme seuls les anciens savent le produire.

Cependant l’album n’est pas équitable et certains titres font figures de remplissage (Rain, To Mother Earth, Opportunity) et donnent le sentiment de sortir des chutes de studio de Majestic. Je ne sais pas si le groupe se sent obligé de se prouver qu’il peut composer des titres de dix minutes ou si cela correspond à une envie de studio mais on a souvent envie de stopper la lecture de ce titre avant la fin tellement il peut nous « ennuyer ». Cela reste du speed.

La production semble étouffée et n’arrive pas à exploser de sa pleine puissance. Cela n’alterne en rien la qualité d’écoute du CD pour autant.

Au final, on a un album qui ne vaut pas Land of the Free part I. Un album se juxtaposant entre évolution suivie de Majestic et retour aux valeurs des débuts. Il est cependant étonnant de constater que le seul titre original (Empress) fut composé par Zimmerman (le batteur) et pas Hansen.

Cet album plaira à :

– Fan de speed

Cet album ne plaira pas à :

– Grincheux