Erotic Psycho – The lost Boyz

Le 10 mars 2018 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Nando Saints : Chant
• Jay Martino : Guitare
• Lokki Sixx : Basse
• Frost Moore : Batterie

Style:

Sleaze Rock/Hair Metal

Date de sortie:

2 Février 2018

Label:

Art Gates Records

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10

Promis, je ne me foutrai plus de la gueule de Black Rain [croise les doigts derrière le dos] après avoir entendu The lost Boyz, premier album d’Erotic Psycho, quatuor de Valence qui a poussé la série de clichés du Sleaze au niveau d’une galerie Picassa. Leur précédent EP intitulé Sex you up! annonçait déjà la couleur.

Ça fait bizarre – et marrer, pas uniquement de me dire que je vais chroniquer un skeud de ce style musical qui validerait le #tapette copyrighté par RGénéral – de recevoir ce genre de parution parmi un lot de CDs de Thrash, Death ou Black Metal… Mais bon, il faut au moins un bon groupe dans une écurie, un label, ou même chez Art Gates… Et là, ils le tiennent assurément ! Une team de numéros 10, au dessus c’est le soleil ! Ou Spinnäl Täp, mais il va falloir faire quelque chose pour le batteur. A l’instar de Baffie qui fait la liste des choses essentielles à un bon film dans Les clés de bagnole, qu’est-ce qui fait et quels sont les stéréotypes les plus poignants du Sleaze/Hair Metal… ? Des cheveux – obviously – permanentés de préférence, des vrais mecs torse poil ou en boléro dans du skaï avec du coal, de la terracotta et du rimmel, des pseudos avec plein de X et des sous-entendus, un nom de groupe et une police d’écriture baveux, du « gros rock, mec ! », du « fuck », du « dick », des « na na na », du solo branlette avec des slides et des bends, une rythmique groovy avec une basse qui claque et une batterie syncopée, de l’alcool, des putes/du sexe (et donc de la cyprine à flots), des futals moulants, une navrance intersidérale de naïveté à base de « rock is not dead, rock will never die », des chiens… Non, pas des chiens : ça, c’est pour les keupons… Bon… Ma checklist… Ah bah ouais, on a tout !

Comment prendre au sérieux un genre qui contient tous les poncifs les plus nazes du rock et du metal ? En ne le prenant pas au sérieux, bien sur ! Le 36ème degré est de rigueur. Néanmoins, même sorti de cet aspect pantalonnade (en vinyle et en spandex), il n’empêche qu’une blague, même des plus courtes, se doit d’être bien faite, et c’est le cas ici. Bon, forcément, dès que tu entends les premières notes, tu te mets dans un état d’esprit « fun », et dans mon cas peut-être trop parce qu’entendre une hallucination auditive dès le premier refrain de la première chanson, « méchoui de morts » en l’occurrence (au lieu de « Mainstream Whore »), je me dis que j’ai peut-être poussé la dose d’absurdité trop loin dans mon humeur. Mais quand on entend la voix de canard du chanteur qui ferait passer Sid Vicious pour un ténor lyrique, on se dit que ce n’est même plus l’ombre des grandes heures du Sleaze qui s’est posée sur l’inspiration du groupe, mais une tache de sperme des 80’s dans un vieux drap crade passée au luminol. Ressortez vos vieux Billy Idol, Guns n’ Roses, Alice Cooper, Blink 182, Poison, Motley Crüe, passez les en simultané et vous obtiendrez le cosmopolitan sonore qui a forgé ces nouveaux dieux de la poutre apparente et du pelvis en acier. Nul doute que les amateurs de ce genre de partouze musicale doivent l’avoir déjà demi-molle à la lecture de la précédente phrase. Les autres se sustenteront des gémissements orgasmiques samplés, de la semi-balade mièvre et de la présence de la cowbell si significative d’un bon album de Sleaze – j’ai eu peur, pas d’intro de batterie avec la cowbell qui ouvre le bal… Ces petits saligauds l’avaient gardé pour plus tard dans l’album…

Le seul reproche que je puisse faire à cet album, hormis de l’avoir pondu bien sur, revient surtout au mix. Imaginez, vous êtes en train de poser votre pêche, la chaine hifi est restée allumée et vous chantez depuis cette acoustique : voila, vous avez l’équilibre du mixage de ce skeud. TRVE metalhead s’abstenir, évidemment, sauf si vous savez prendre du recul au fond de votre grotte ou votre crypte et que sourire ou rire ne vous fera pas péter vos gerçures. Hivernales, cela va de soi…

La relève du Sleaze est arrivée avec Erotic Psycho… Ne nous moquons pas : rions ensemble !… Mais c’est vrai que ça va être dur.

A écouter en feuilletant un catalogue Jacques Dessange et Jean Louis David de 1984 tout en se faisant tailler… les pointes ! (par une spécialiste diplômée, bien sur)

[PS : l’album entier est écoutable dans le lien ci-dessous, et fourni par le label lui-même… mais je vous ai rien dit 😉 ]

Tracklist :

1. Mainstream Whore (4:58)
2. Lost Boyz (3:51)
3. Hot Gun Killer (3:13)
4. The only Way is down (4:53)
5. Sweet Suicide (3:28)
6. Squirt, Baby, squirt (4:15)
7. Stinky Boy Blues (3:28)
8. We’ll go wild (4:14)
9. Suite in Hell (3:14)
10. Rock n’ Roll is not dead (You are) (2:32)

Facebook : https://www.facebook.com/EroticPsycho/
Site officiel : https://www.eroticpsycho.com/
Spotify : https://open.spotify.com/album/2BKaZLVzXE9cUjL39oAJRD/
I-Tunes : https://itunes.apple.com/us/album/the-lost-boyz/1335671269
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCQsjulKIMDVMW3TfMdWnBLw

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