Emigrate – Emigrate

Le 27 janvier 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Chant & Guitare : Richard Zven Kruspe Guitare : Olsen Involtini Basse et Choeurs : Arnaud Giroux Batterie : Henka Johansson

Style:

Rock/Metal Mélodique

Date de sortie:

31 aout 2007

Label:

Motor

Rammstein tout le monde connaît. Si si, tout le monde. Et ça fait 13 ans que ça dure maintenant, malgré une « fausse » rumeur de split lancée il n’y a pas si longtemps. Je vous vois déjà venir à grands pas avec la question « Mais pourquoi tu nous parles de Rammstein ? Ils ont sorti un album ? ». Evidemment que non. Ce n’est pas Rammstein qui m’intéresse directement, mais son guitariste fougueux Richard Zven Kruspe. Celui-ci vient donc de monter son propre projet. Nom de code : Emigrate. Pourquoi un tel nom ? Peut être que c’est dû au fait qu’il y ait trois nationalités représentées dans ce groupe. L’Allemagne bien sûr, avec Richard Zven Kruspe et Olsen Involtini (guitariste et producteur de studio). Puis la Suède avec Henka Johansson (batteur de Clawfinger). Et enfin la France avec Arnaud Giroux (bassiste itinérant, notamment avec Axel Bauer). Mais Emigrate n’est pas à proprement parler un « groupe », mais le projet solo de Richard, avec quelques amis pour le reste des instruments. Voyons ce que donne ce projet.

Le premier titre Emigrate est là pour nous rappeler le nom du groupe que l’on écoute. Un procédé à la Rammstein ? Si si. Rappelez vous, le tout premier titre s’appelait… Rammstein ;). Même l’intro pourrait faire penser à quelques titres du projet « officiel » de Richard, et la voix de celui-ci est tout aussi rauque que celle de Till Lindemann, à la différence qu’ils n’ont pas du tout le même timbre. Donc pour un premier titre, on peut déjà dénombrer pleins de références de Richard envers son autre projet. Mais cet univers n’est qu’un leurre, histoire de nous tromper un peu. Surtout que la musique d’Emigrate est un fort condensé de Rock, avec juste un petit soupçon de sauce Metal pour l’assaisonnement. Et cela va se vérifier sur les deux pistes suivantes, Wake Up et My World, L’influence « Rammstein » y est beaucoup moins visible. C’est efficace, détonnant, bien servi par le jeu des guitares de Richard et Olsen, avec une pression musicale qui monte progressivement (surtout sur My World) pour arriver sur un très bon final.

En trois pistes, Richard nous en met plein la vue et les oreilles. Et il continue avec Let Me Break, superbe morceau de l’album, qui encore une fois surprend par sa musicalité. Le morceau qui semble être fait pour être un single. Un début tout en douceur, un refrain dans la lignée des grungeurs de Seattle Nirvana, et une exécution bien rapide et bien pesante. Un mélange de genre, qui devrait en ravir plus d’un. Let Me Break est le titre à se rappeler de l’album. Pour changer, In My Tears arrive avec un style beaucoup plus lent, une sorte de slow, avec un refrain explosif « In myyyyyy Tears, don’t let me dieeeee », avec une rythmique et un riff digne de Stein Um Stein (album Reise Reise). Mais apparemment, Richard et Emigrate ne veulent pas faire une simple comparaison avec Rammstein. Babe est là pour le démontrer, avec un univers beaucoup moins Metal. Un autre morceau incontournable de l’album, tant le rythme lancinant lui donne un charme indéniable. C’est aussi un peu le cas de la piste suivante New York City, mais dans le sens où celui-ci est beaucoup plus énergique, avec tout de même des passages très mélancoliques. Il s’agit du premier single extrait, et le choix est très judicieux. Ce titre fera un malheur en live si un jour ce projet devient groupe de tournée.

Resolution marque le retour flagrant de l’influence « Rammstein » au niveau de la musique. On s’attendrait presque à entendre débarquer la voix de Till Lindemann, tant l’intro fait penser aux ambiances « Rammsteinniennes ». Ce morceau n’en est pas moins bon. La comparaison continuera avec les chansons suivantes. Temptation tout d’abord, un titre qui me rappelle à chaque fois que je l’écoute la chanson Ein Lied (album Rosenrot), avec tout de même une bonne différence dans la rythmique de la batterie et de la basse. Puis This is What, titre à l’instrumentation très proche de Morgenstern (album Reise Reise). C’est vraiment le titre qui devrait plaire à tout fan de Rammstein, à la différence près que la voix de Richard est vraiment très différente de Till. L’album se clôture avec le titre le moins nerveux. You Can’t Get Enough est une chanson calme, une chanson mélodieuse et une chanson très belle aussi. J’ai été très surpris d’entendre cette chanson en final de l’album, mais c’est aussi le meilleur moyen de finir un album, avec cette ballade aux chœurs magnifiques. Les deux titres bonus de l’édition limitée, Blood et Help Me, n’ont rien d’extraordinaire. Ils sont bons, mais à côté du reste de l’album, ils paraissent presque anodins, d’où sûrement le choix de les mettre en bonus.

En conclusion, Richard Zven Kuspe s’est fait plaisir avec son projet. Un plaisir d’une très grande créativité. Il déverse dans Emigrate tout ce qu’il ne peut pas faire avec Rammstein, histoire de se défouler, et de pouvoir s’exprimer en son propre nom. Parce qu’une chose est sûre, Emigrate ne sonne pas comme la fin de Richard au sein de Rammstein, mais bien comme une récréation du bonhomme, pour se faire un gros plaisir. Vous êtes fans de Rammstein, alors courez acheter cet album. Vous aimerez j’en suis sûre. C’est une sorte d’alternative à la folie « Rammsteinienne », avec une musique très proche, mais très éloignée en même temps. Et qui sait, peut être qu’un jour, nous aurons le droit d’avoir une tournée Rammstein+Emigrate. Miam, j’attends déjà ce jour avec impatience ;).

Retour en début de page

Laissez un commentaire

M'informer des réponses et commentaires sur cet article.

Markup Controls
Emoticons Smile Grin Sad Surprised Shocked Confused Cool Mad Razz Neutral Wink Lol Red Face Cry Evil Twisted Roll Exclaim Question Idea Arrow Mr Green