Elvaron – Ghost of a Blood Tie

Le 13 mai 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Matthieu Morand : Chant, Guitares électriques/acoustiques/classiques, Dobro
  • Shuguang Li : Piano, Claviers
  • Julien Skorka : Basse, Backing vocals
  • Frédéric Renaut : Batterie

Style:

Prog Metal

Date de sortie:

11 Avril 2016

Label:

Fantai'Zic Records

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 7/10

Lao Tseu a dit : « Il faut trouver la voie ! ». Pour Elvaron, on est presque sur le même chemin : trouver la VOIX.

Avec Ghost of a Blood Tie, leur 5ème album, le groupe de Metal prog français nancéien nous présente sa palette de connaissances musicales et de culture(s), allant du HeavyNWOBHM, un peu de Power et du Prog beaucoup (on pense évidemment par passages à Dream Theater, imparablement) à la musique savante, eu égard à la première piste « The Journey within » qui fait entendre des références à Liszt, Chopin ou Paganini. Et c’est là que me vient ma première question : comment un groupe aussi aguerri (fondé en 1993, il y a vingt ans quand même, de retour d’un split en 2008) qui vient de l’Est de la France et mérite d’être au Centre des attentions a-t-il pu être autant à l’Ouest dans le choix de son interprète vocal ? Alors non, contrairement à Didi dans le Lotus bleu, je ne vais pas couper (ou faire tomber) des têtes, mais pas davantage de cheveu en quatre : l’interprétation est hors sujet ! Comment des musiciens suffisamment chevronnés pour écrire – remarquablement bien, même si assez classique dans le fond – dans un genre aussi complexe que le Prog n’arrivent-ils pas à avoir un sens assez critique pour se rendre compte que leur « instrument principal » à cordes et à vent – je parle de la voix, hein, pas du string – est aussi sale ?

L’album narre – je cite – « l’histoire d’un homme dont le poids d’une mort fraternelle l’emmène en quête de rédemption », textes écrits par l’auteure Mélanie Fazi, romancière reconnue dans le monde du Fantastique et de l’Heroic Fantasy (SerpentineTrois pépins du fruit des morts, dernièrement Le jardin des silences). Admettons donc que l’interprétation vocale soit liée à ce caractère éventuellement torturé… Mais d’autres chanteurs ont interprété de nombreux personnages torturés sans que ça paraisse caricatural, ou faux (je parle aussi parfois des notes), ou complètement inopportun car granuleux poussé et poussif à la limite du poncif. A ceci, j’ajoute un accent anglais franchement à revoir. La seule intervention féminine (sur « A Price to pay ») est également inadaptée, pas forcément au discours mais surtout au registre vocal de la chanteuse Laura Kimpe, qui tente des graves engorgés d’alto lyrique, difficile donc quand on est mezzo-soprano.

Si « le Diable est dans les détails », outre le fait qu’il y ait un pianiste dans le groupe qui ne semble pas jouer tout le temps debout (c’est peut-être un détail pour vous…), ce détail là est assez énorme pour ne pas passer inaperçu (contrairement à la guitare lead pas très juste sur l’intro de « From a Brother to a Shadow », mais qui pique suffisamment les oreilles) et l’Histoire ne retient que les détails comme aimeraient dire ceux qui lèvent suffisamment haut et facilement le bras droit. Le pire moment réside dans la semi balade « Distant Shores »…

Instrumentalement parlant, j’adhère. Dans la composition, plein de bonnes choses, d’autres un peu moins inspirées. Mais le bât me blesse et m’évite la contention ET le contentement à la simple écoute de la voix dès la deuxième (longue) piste – ah bah oui : c’est duProg, pas de la Pop – « Silent Windows » quand la première, full instrumentale, n’annonçait que du bon. Et sans vouloir me prendre la tête, ni la trancher – attention, chérie – je dirais tout bonnement que c’est dommage car le potentiel musical du groupe est évident et flagrant, pour un concept album qui aurait mérité d’être bien davantage réfléchi et mûri – en ces 10 ans qu’il a fallu pour le sortir, c’aurait pu être le cas, non ? Certains se contentent de sept ans de réflexion – afin de proposer quelque chose qui soit au niveau des ambitions du groupe.

A écouter en se demandant si l’idée intéressante qui leur est passée par la tête, non (encore) coupée, elle va rond ?

[PS : je vous épargnerai la blague « Quelle est la dernière chose qui passe par la tête d’une mouche quand elle s’écrase sur un pare-brise ? »]

Tracklist:
1. The Journey within (7:38)
2. Silent windows (9:03)
3. A price to pay (5:39)
4. From a Brother to a Shadow (6:57)
5. No Town of mine (9:01)
6. Run away in fright (6:54)
7. Distant Shores (3:27)
8. The man who wears my face (15:15)

Facebook: https://www.facebook.com/elvaronprogpower/
Site officiel: http://www.elvaron.net/

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