Drudkh – Eternal Turn of the Wheel

Le 26 avril 2012 posté par Gwenn

Line-up sur cet Album


Krechet : basse Roman Saenko : guitare Thurios (Roman Blagih) : voix, guitare Vlad: batterie, claviers

Style:

Black Metal spécial

Date de sortie:

24 Février 2012

Label:

Season of Mist

Note de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 7/10

 

Ce matin ce sont les riffs écrasants de Drudkh qui envahissent le bureau. Les Ukrainiens sortent leur dixième album depuis leur année de naissance (2002) sur les terres d’un Black metal particulier, sombre et ambiant. Il réside, dans le milieu extrême, une véritable aura autour de cette formation qui a su transporter beaucoup d’entre nous dans quelque chose de réellement envoûtant. Force est de constater que tous les albums ne respectent pas cette charte, il y a eu quelques ratés mais c’est aussi ça qui fait le charme unique d’un groupe : savoir se remettre en question. Constatons seulement l’exemple de de l’album Handful of Stars (2010) si controversé par les amateurs.

La pochette, serait presque une réinterprétation du « Cri » de Munch, une inquiétude angoissée similaire s’en dégage, par contre la police utilisée et surtout sa couleur rappelle fortement l’Art Work d’un Now Diabolical de Satyricon, mais ce sont des avis complètement subjectifs, je m’égare un peu, le résultat visuel produit par Eternal Turn of the Wheel n’est pas répugnant pour autant.

La formation nous propose quatre morceaux qui dépassent les 8 minutes pour une totalité relativement courte, à savoir pas même 40 minutes. C’est un bon choix, car malgré des évolutions de toute première qualité au sein de chacun de ces titres, faire plus long aurait été trop écrasant. Voire répétitif. « Eternal Circle » est une intro qui s’étend sans originalité, suivie de « Breath of Cold Black Soil », hurlant comme une bête malade. Le chant fût plus incisif dans le passé, mais il gardera toutefois, sur ce dernier opus, une efficacité certaine. Les riffs ici sont propres, conformes à l’identité du groupe et martèlent les murs, mais voilà, pourquoi en attendais-je encore plus ? Les montées en puissance sont un peu avortées et il en réside un petit sentiment de frustration, même si je suis ravie de ce retour sur des terrains plus noirs que ces dernières années. « When Gods Leave Their Emerald Halls » est une avalanche de rythmiques diverses assises sur le dos d’un vélociraptor, le synthé y apportant la touche profonde. J’adhère, mais ne me sens pas non plus ultra-transcendée. Les enchaînements sont peut-être trop attendus, c’est peut-être ça.

Passons à « Farewell to autumn’s Sorrowful Birds » qui étale un mal-être certain, une dépression bien chronique. Et c’est avec cohérence que cela dure jusqu’au bout, bien que sa première moitié ait largement suffit à provoquer cet effet. Le reste, sans être de trop, aurait pu faire l’objet d’un autre morceau. Enfin « Night Woven of Snow, Winds and Grey-Haired Stars » est celui que je mets en tête de liste à cause de la simple qualité de finesse de sa rythmique. Je retrouve de quoi me plonger réellement dans le retour de cette formation, que j’espère revoir rapidement dans cette délicate manière de gérer l’énergie rythmique. L’oreille fait ici attention à toutes les parties du corps de ce titre qui remet les pendules à l’heure. Sans être si différent des autres, il se démarque par le petit quelque chose sans aucun doute (surtout encore une fois, au début).

Les fanatiques d’un Drudkh qui ne sait avancer sans évoluer sauteront sur cet indispensable disque. Les autres n’hésiteront pas à s’en servir pour découvrir un univers excellent, parfois moins, mais surtout unique.

Site officiel: http://www.myspace.com/drudkhofficial

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