Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

« Dizzy Miss Lizzie » est une chanson composée et interprétée à la base par Larry Williams, puis publiée en single au printemps 1958. Par la suite, elle sera reprise par les Beatles sur l’album « Help ! » en 1965 sous le titre « Dizzy Miss Lizzy ».

Dizzy Mizz Lizzy, qui en outre fait l’exploit d’avoir le record mondial du nombre de « z » dans un nom de groupe, est une formation Danoise qui a vu le jour en 1988, sort un premier album éponyme en 1994 après s’être fait une solide réputation dans le milieu : un premier album qui deviendra très vite un succès commercial tant dans son pays d’origine qu’au Japon dans un premier temps, avant de se faire une vraie renommée internationale. Deux années plus tard sort « Rotator » qui voit le trio en prise avec de gros soucis en interne pour finalement splitter en 1998…
En 2002, le groupe sort un best of avec un live inédit avant de se reformer de façon éphémère en 2006 pour un show à but caritatif. C’est seulement en 2009 que la réunion du trio devient officielle : 2010 verra le groupe effectuer une tournée triomphale au Danemark et au Japon.
Et après six longues années de gestation, voilà enfin le troisième album de cette formation formidable.

Et l’attente en valait la peine : douze titres, 51 minutes de (hard) rock alternatif fleurant bon le grunge du début des nineties mais pas que ! Dizzy Mizz Lizzy est toujours capable de nous balancer des titres imparables sur fond de guitares saturées, à la limite du noisy pour un rendu à la croisée du grunge de Nirvana, du punk de Killing Joke, de quelques relents progressifs à la Porcupine Tree ou Rush, du rock classique façon Led Zeppelin, le tout avec un chanteur au timbre rappelant régulièrement un certain Geddy Lee. Et c’est cette combinaison, saupoudrée d’une bonne dose de talent personnel, que le trio nous offre cet album sur lequel définitivement rien n’est à jeter.

Un premier instrumental, “Phlying Pharaoh” débute l’album et nous plonge directement dans l’ambiance avec ses sonorités seventies, un rien fuzzy, au stoner bien lourd. Les titres chantés sont merveilleusement accrocheurs, avec son lot de refrains facilement mémorisables à rechanter à l’envi après une première écoute. Que ce soit « Forward in Reverse », « Terrified in Paradise » bourré d’énergie positive ou « Brainless », chaque morceau propose ce petit rock alternatif aux riffs bien lourds et épais avec un chant d’une clarté parfaite : Dizzy Mizz Lizzy se veut accrocheur au possible au point d’en devenir addictif.

C’est avec « Something so familiar » que le jeu du trio se veut plus intimiste, avec une sorte de ballade bien sentie et bourrée de feeling qui est à lui tout seul un véritable hit potentiel.

Les deux morceaux suivants reviennent sur ce que les Danois ont offert en début d’album avant de nous balancer coup sur coup deux instrumentaux révélateurs de leur talent de composition.
Si le mystérieux « Frey » acoustique fait plus office d’interlude, l’énorme « Mindgasm » nous aplatit impitoyablement sous sa lourdeur vicieuse, à la technique proche d’un croisement entre Rush et Led Zeppelin en pleine forme… Un très grand moment !

Deux autres titres assez classiques s’ensuivront avant un « Say it to me anyway » de plus de sept minutes qui, à lui tout seul, vaut l’achat de cet album qui aurait déjà été indispensable sans ce titre. C’est dire l’explosion de talent que propose ce morceau en matière de qualité et d’émotions, d’une veine progressive plus proche d’un Marillion des derniers albums que Rush ou Nirvana des autres titres de ce « Forward in Reverse », ne serait-ce que par un chant plus près de Steve Hogarth que sur les autres compositions.
Un final en apothéose bourré de feeling !

Rien à jeter, qu’on vous dit !

Tracklist :
01. Phlying Pharaoh (2’15)
02. Forward in Reverse (4’42)
03. Terrified in Paradise (3’49)
04. Brainless (4’23)
05. Something so familiar (4’54)
06. Love at second Sight (4’18)
07. Made to believe (4’48)
08. Frey (2’18)
09. Mindgasm (3’54)
10. Fly above the Radar (4’07)
11. I would if I could but I can’t (4’10)
12. Say it to me anyway (7’30)

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Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCj_0Df … Qe-0ton7Xw