Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

Outre le fait que le catalogue de Comatose Music fleure bon le sang frais, mon attention a surtout été retenue par le fait que Colossus a dans ses rangs Von Young, de l’excellent Lividity. Ses comparses n’étant pas non plus des manches et ayant trainé dans de nombreuses formations aussi underground que méritantes, il ne m’en fallait pas plus pour écouter Degenesis, premier album de la formation.

Hormis le fait que le nom m’évoque plus un grand bonhomme en métal à l’accent russe qu’un groupe de putridités métalliques, j’ai quand même pris une bonne branlée et copieusement saigné des oreilles à l’écoute de ces sept premiers titres qui, je l’espère, auront rapidement des petits frères.

Vingt-cinq minutes, c’est peu, mais quand on joue à un tel niveau c’est largement suffisant. J’apprécie notamment le fait que Colossus ne sombre ni dans le slam death ni dans des plans trop core pour rester focus sur le brutal death technique à l’ancienne avec une production pas trop étouffée permettant à chaque instrument de s’exprimer distinctement.

Et à part ça ? Me demanderez-vous en constatant que ces propos génériques pourraient s’appliquer à des centaines d’autres formations ? Bah rien de plus. Degenesis ne prétend pas être autre chose que ce qu’il transpire : le death, violent, intense, complexe, pratiqué par des experts du style et donc exécuté dans les règles de l’art gore. Me concernant, cela suffit à faire mon bonheur, homme simple que je suis. Pas de gimmicks bizarres, aucune volonté de s’adresser à un public autre que celui de sa niche musicale, et c’est parfait ainsi.

Tracklist :

01 : Becoming All Forms (2:50)
02 : Iniquitous Macrocosm (3:51)
03 : Abysmal Tectonic Tyrants (2:44)
04 : Malignant Eye of Inexorable Ruin (3:20)
05 : Violent Ichor of Primordial Ascension (3:19)
06 : Spiteful Obliteration of an Obsolete Reality (4:11)
07 : Degenis (5:39)

Facebook
Deezer
Spotify