Note du SoilChroniqueur (Arno) : 9/10

Que reste-t-il encore à dire sur le mythe Burzum ? Comment aujourd’hui écrire quelque chose d’un tant soit peu original et novateur ? Franchement, à part pour rappeler aux jeunes pousses actuelles qu’avant l’arrivée de leurs héros méchus, il y avait un homme incontournable et que ce n’est pas la peine d’avoir des guitares pour faire de la musique obscure, je ne vois pas.

En effet, Daudi Bladrs est un album 100% Ambient et instrumental. Oubliez le Black Métal, si vous n’êtes pas prêt à subir quarante minutes de musique médiévale il faut faire l’impasse sur ce disque. En revanche, si vous considérez que la noirceur prime sur les moyens utilisés pour la générer, foncez tête baissée car les six pièces offertes ici sont des modèles du genre. À titre personnel, j’irais même jusqu’à considérer qu’il s’agit-là d’une des meilleures productions de Burzum tant les sentiments de désolation et de vacuité y sont prégnants. Les mélodies, répétitives, instaurent un climat étrange et bien plus maléfique que bon nombre de formations Métal plus traditionnelles et Varg fait du dénuement une force au service de l’inspiration. C’est à la fois grandiose et fantomatique, aussi étrange que pu l’être le Black Aria de Danzig dans un registre différent, bref, une pièce à posséder absolument.

Pour l’histoire, ce disque a été enregistré pendant le séjour en prison de Varg pour l’assassinat d’Euronymous, cela forge une légende.

Tracklist :
1 : Daudi Baldrs
2 : Hermodr a Helferd
3 : Balferd Bladrs
4 : I Heimr Heljar
5 : Illa Tidandi
6 : Moti Ragnarokum

Site officiel : http://burzum.org/

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