Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 9/10

S’approchant doucement des trois décennies d’existence, avec une discographie forte de sept albums, les Allemands de Burden of Grief roulent leur bosse avec brio au sein de la scène metal. Après avoir connu une dernière évolution de line up en 2021, qui a vu l’arrivée d’un nouveau batteur, Manuel Lüke remplaçant Jan Breede, et d’un nouveau guitariste, Dominik Hellmuth succédant à Johannes Rudolph, le groupe revient sur le devant de la scène en sortant « Destination Dystopia », sa huitième galette qui contient une dizaine de titres pour un peu plus de quarante-cinq minutes d’écoute !

« World Under Attack » ouvre l’album et donne le ton d’emblée, à travers une composition solide, une ambiance générale lourde mais dynamique, résultant du mariage, en tout bien tout honneur, entre un death metal mélodique maitrisé et un thrash technique qui l’est tout autant. C’est, du reste, une union qui fonctionne bien et à plein régime, si je puis dire, tout au long de ce nouvel opus.
Les titres s’enchaînent naturellement, ne donnant pas le sentiment de répétition ni d’ennui ; il faut dire que les riffs sont incisifs et variés, que la voix de Mike est à la fois puissante et accrocheuse et que l’emploi de la double pédale te fait maintenir les battements de ton cœur à un niveau qui affolerait ton toubib, comme tu pourras le constater sur « Exposed to the Dark » ou « A Daydream of Sorrow », par exemple !

« Downfall » se veut plus furieux, avec un tempo rapide qui t’emballe depuis le début, sans te permettre de respirer pendant les trois minutes que dure cette chute, y compris pendant le solo enivrant dans lequel Philipp et Dominik se renvoient la balle avec feeling ! Le travail des guitares est, du reste, à souligner, l’album regorgeant d’excellents riffs, de soli qui ne le sont pas moins et de superbes mélodies.
Il y a un réel travail réalisé sur les compos et en particulier sur les intros, comme vous pourrez en juger à multiples reprises sur des morceaux comme « Fevered Dreams » ou « My Suicide », par exemple. Les variations de rythme sont superbes et alternent sans heurt, semblant couler de source. La qualité musicale, alliant à merveille technicité et brutalité, me fait penser à celle que l’on retrouve chez Destinity !

« The Devil’s Bride » montre que Burden of Grief est capable d’envoyer des grooves ravageurs, là où « Mass Murder Society » agit comme un rouleau compresseur que rien ne semble pouvoir arrêter. De l’énergie à revendre, délivrée avec intensité et des mélodies sublimes jalonnent « Destination Dystopia » et « Fall Into Oblivion ». Au final, il est compliqué de nommer tel ou tel titre comme sortant du lot, car tous méritent vraiment une attention particulière !

« Destination Dystopia » est un excellent album, offrant des compositions riches et inspirées, variées et puissantes, montrant que Burden of Grief a non seulement l’expérience des vieux briscards du metal mais surtout toujours la soif et l’envie d’en découdre !
A consommer sans modération !

Tracklist :

1. World Under Attack 5:30
2. A Daydream Of Sorrow 5:01
3. Exposed To The Dark 4:40
4. Downfall 3:11
5. Fevered Dreams 4:21
6. The Devil’s Bride 4:45
7. Mass Murder Society 3:48
8. Destination Dystopia 5:01
9. Fall Into Oblivion 4:08
10. My Suicide 5:44

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