Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10

Oui il est possible de pratiquer le black metal dépressif sans pour autant se suicider après la sortie d’une première démo afin d’entrer dans la légende. Preuve en est Black Whispers, du Costa Rica, qui signe avec « Dusk » son troisième LP après « Negative Ways of Life » (2014) et « Shades of Bleakness » (2015).

Avec un chant qui, je ne sais trop pourquoi, m’a fait penser à Gallhammer (je sais, c’est pourtant bien une femme au micro chez Gallhammer), j’ai surtout apprécié dans ces neuf compositions (je ne compte pas l’intro et l’outro) la place accordée à la basse, très en avant, quasiment sans effet et se fendant d’interventions solos assez rares dans le style.

Les amateurs apprécieront également que les morceaux soient tous riches en ambiances et en changement de tempos, ces nombreuses alternances étant toutes bien complétées par des variations de registres vocaux : hurlés bien sûr, mais aussi narrés, profonds, clairs, etc. Tout cela amène donc une diversité intéressante et évite le drame de l’atermoiement ou d’une plainte sans fin qui chercherait dans le miroir la confirmation de sa peine.

En définitive, « Dusk » est un disque honnête de black lancinant, avec un choix de production très pur et au son le plus proche possible de la salle de répétition, ce qui le rend à la fois atypique et attachant.
Une découverte !

Tracklist :

1. Intro
2. Castle of Selfdestruction
3. Heartaching
4. Weighing Fade Away
5. Elegie
6. The Black Whispers
7. Dusk
8. Disappointment
9. Void
10. Eulogy
11. Outro

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