Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

« Mais siiiiii, tu verras Chris, c’est énorme, c’est génial, je kiffe sa race quand j’écoute ce groupe, c’est trop de la balle !!!! Et le chanteur, comment qu’il est méga canon »
Combien de fois la jeune génération me l’a répété pendant que je shootais un concert, ce refrain !
Jusqu’à présent, Black Veil Brides, le peu que j’en avais vu ou entendu ne m’avait pas, mais alors pas du tout, donné envie d’en savoir plus !
Le genre pratiqué n’est pas ma came, c’est comme ça, ça me gave vite, je ne m’y retrouve pas !
En plus, le charme et la plastique du personnage masculin qui sert de chanteur, il a comme tendance à me laisser aussi froid qu’un Mister Freeze abandonné au fond du congélateur.

Malgré tout, pour être bien mignon et gentil tout comme il faut avec cette jeunesse en fleur qui décidément cherche à me dicter ce que je dois aimer ou détester en matière de musique, je me colle ce quatrième album de ce groupe de l’Ohio formé en 2006 après les « We stitch these wounds » (2010), « Set the World on fire » (2011) et « Wretched and divine : the story of the wild ones » (2013).
Et comment dire ?
J’ai beau essayer, ça me prend vite la tête.
Ultra calibré, pas la moindre surprise à l’horizon, taillé pour les radios à mort et tout est fait pour que le public adhère au plus vite !
Comment ça, ce n’est pas bien ?

Ben si, c’est bien, c’est bien là le problème… Mais ça ne casse pas non plus trois pattes à un canard.
Morceaux catchy, refrains efficaces, ritournelle basique et classique du couplet-refrain-couplet-refrain et compositions sans la moindre complexité histoire de les siffler tranquillement sous la douche après une demi écoute.
C’est bien mignon, mais la prise de risque, pour le coup, on la met de côté.
Ca sent le commercial à fond, le préfabriqué tout azimut.

Bien sûr, ça se laisse écouter sans déplaisir, on secoue régulièrement la tête sur les riffs puissants, on se surprend même à chanter en chœur les « oh-oh-ohoh » de « Last rites » (clairement, ils ont bien écouté le « Black album » de Metallica avant de le composer, celui là) pendant le morceau suivant et on se prend au jeu en hurlant les simili-growls de « Stolen omen », on arrive même à ressentir de bonnes émotions lorsque la belle ballade « Walk away » nous ramone gentiment la matière grise et l’ensemble sonne résolument heavy.
Tout cela est certes bon enfant et ravira certainement la partie la plus jeune du public metalleux.
En plus, quand on sait que c’est Bob Rock (Mötley Crüe, Bon Jovi, Metallica…) qui a fait le son de l’album, on sait qu’il faut s’attendre à du lourd.
Les guitaristes, en plus, sont pour le moins excellents, ce qui ne gâche rien !
Mais définitivement, ce n’est pas ma came et je me sens obligé d’être beau joueur en précisant que c’est super bien foutu… mais par trop préfabriqué et prévisible.

Donc oui, ce « Black veil brides IV » est un catalogue de tubes au gros son – mention spéciale à « Drag me to the grave », « Heart of fire », « Shattered Goid » ou « Last rites » – comme les affectionnent les Américains qui, si on les écoutait, sortiraient des albums comme ça par camions entiers.

Bref, elle n’a pas tort, la jeune ado quand elle me dit que c’est bien foutu, mais bon, on va arrêter de mettre des superlatifs là où il n’y en a pas besoin !
Et puis, qu’elle arrête de faire en sorte que je me rende compte que je deviens un vieux con avec mes goûts old school, quoi ! Parce que là, ça va me fâcher pour de bon !

Tracklist :
1. Heart of Fire (3:21)
2. Faithless (4:48)
3. Devil in the Mirror (3:30)
4. Goodbye Agony (4:08)
5. World of Sacrifice (3:30)
6. Last Rites (3:32)
7. Stolen Omen (3:47)
8. Walk Away (5:57)
9. Drag Me to the Grave (3:45)
10. Shattered God (5:02)
11. Crown of the Thorns (3:39)

Site officiel : http://www.blackveilbrides.net/
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