Note du Soilchroniqueur (Arno):9/10

Tout arrive, comme enfin trouver un groupe de Métalcore qui vaille la peine qu’on s’y intéresse de près. Il faut dire qu’avec The Parallax II : Future Sequence, Between The Buried And Me n’a pas lésiné sur l’ambition et l’huile de coude : cet album est un geyser d’inspiration, aussi grouillant de vie que les couilles d’un animal reproducteur.
Les choses ne s’engagent pourtant pas super bien avec un « Goodbye To Everything » qui me fait penser à un ersatz de Queen mais sitôt qu’explose « Lay Your Ghosts To Rest », toute la démesure de la formation apparaît. Si j’osais la comparaison, je dirais queBetween The Buried And Me est le Opeth du Métalcore avec en plus la liberté totale que donne le Rock Progressif d’aller piocher dans tous les genres musicaux connus, cette liberté étant en grande partie redevable à l’incroyable technique de chaque musicien. Le niveau de jeu est vraiment très élevé et si l’on peut certes rester hermétique à un tel déferlement de notes, de cassures, de ruptures, de variations climatiques, il faut aussi savoir se montrer objectif et reconnaître que ces mecs jouent comme peu.
Étrangement, j’apprécie même les très nombreuses parties chantées de Tommy Giles Rogers car il sort des sempiternels refrains téléphonés propres au genre pour proposer des mélodies originales et fouillées sans pour autant oublier de beugler lorsque la musique le nécessite. De plus, avec quatre chansons de plus de dix minutes fourmillant d’idées et de possibilités entrecoupées d’interludes atmosphériques ou de dingueries éclairs (« Bloom »), le quintette atteint des sommets dont il sera très dur de le chasser. Un putain de bon disque alors que je n’aime ni le Métalcore, ni le Progressif.

Tracklist :
1 : Goodbye To Everything
2 : Astral Body
3 : Autumn
4 : Lay Your Ghosts To Rest
5 : Extremophile Elite
6 : Parallax
7 : The Black Box
8 : Telos
9 : Bloom
10 : Melting City
11 : Silent Flight Parliament
12 : Goodbye to Everything Reprise