Auriga – VII-Dimensions of Asymmetry

Le 13 avril 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Void - Tous instruments
  • Amarth - Basse
  • Urger - Chant

Style:

Black metal atmosphérique

Date de sortie:

19 janvier 2016

Label:

Avantgarde Music

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

S’il y a bien un pays dont on ne connaît pas beaucoup de groupes de metal, et de metal extrême qui plus est, c’est bien le Liban !
Pourtant, un tour sur le site de l’encyclopédie du metal et on s’aperçoit qu’on ne dénombre pas moins, si le site est à jour, de 42 groupes existants ou ayant existé, tous genres confondus !

Auriga est de ceux-là et nous délivre un black metal atmosphérique de toute beauté, tout en ambiances spatiales et aux sept compositions s’étirant entre cinq et douze minutes (hormis l’outro planante aux claviers de seulement deux unités) pour 55 minutes d’un voyage spatial de toute beauté.
Dès lors, les noms de Battle Dagorath et surtout Darkspace viennent immédiatement à l’esprit et l’on est bien obligé de se rendre à l’évidence : le trio de Beyrouth les a sûrement très bien écoutés.
Et le rendu est formidable : non seulement ils ont bien ingurgité l’influence du trio Suisse mais en plus sont capables de nous ressortir un album d’une musique qui, si elle s’en rapproche, ne la copie pas.

« VII-Dimensions of asymmetry », deuxième album après un « Reflection of the majestic » sorti deux ans plus tôt, s’ouvre sur une intro de douze minutes de nappes de claviers éthérées qui nous fait plonger dans un univers spatial dans lequel seul le silence et la tranquillité règnent.
Même plan répété à l’envi mais ne donnant à aucun moment une sensation de longueur : on se laisse transporter joyeusement et ce morceau pourrait durer une heure qu’on ne s’ennuierait pas non plus.

A la limite, lorsque « Catenulate ornaments in a cosmic creation » déboule sans trop crier gare, on est limite surpris de se rappeler qu’on s’écoute quand même un album de black metal.
Et là, entre les riffs rapides répétitifs et la batterie électronique, on se retrouve dans l’univers glacial façon Darkspace. Le chant, plus palpable et définitivement haineux plus proche d’un Protector (Summoning) que celui en retrait de Wroth (Darkspace) rajoute encore plus de froideur à l’ensemble.

Volontairement déshumanisée, la musique d’Auriga se veut un parfait exemple d’une beauté musicale aux températures frôlant le zéro absolu. Pendant onze minutes, « Catenulate… » nous balance les riffs rapides d’un black metal cru épuré de toute émotion. Et lorsque le tempo ralentit pour laisser place à des riffs aigus avec des passages parlés, ce n’est que pour mieux assommer l’auditeur avec ses propres frayeurs.
Le trio Libanais a parfaitement compris les principes d’une musique qui se veut cauchemardesque en nous balançant des passages d’une lourdeur qui ferait fureur dans le funeral doom contrastant avec le raw black metal rapide du début du morceau et terminant sur des nappes de clavier une fois de plus éthérées et épurées au possible.

Après deux minutes d’intro bruitiste, « The ceasing legacy of Utu » nous propose un black metal low tempo dans un premier temps, avant d’accélérer d’un coup sans prévenir lorsque le chant fait son apparition : le tempo effréné durera un bon moment avant que le black metal se refasse plus mid tempo, précédent une nouvelle nappe de clavier ambiant.
Les neuf minutes de « Our lust, the siren » montrent un Augira plus agressif, avec une musique particulièrement haineuse et diablement efficace. Le tempo est très rapide pendant six minutes et d’une intensité jouissive alors que le reste du morceau se veut plus mid tempo à l’atmosphère plus mystérieuse.
Les deux titres suivants sont les deux parties de « Lingering echoes of the past » : la première partie, totalement instrumentale et très atmosphérique, est à nouveau une nappe de clavier ambiant avant que des guitares, très aigues avec quelques sons de claviers nous rappellent le titre « Burzum » de l’album « Filosofem ». La deuxième partie, elle, est construite comme la première, avec la nuance d’y voir du chant lors de la partie musicale. Pour le reste, si on ne parlera pas de copie conforme, on parlera de juste complément entre deux parties indissociables.
Pour clore l’album, une nappe de clavier, proche de l’intro…

Pour ce deuxième album, Auriga nous transporte dans leur univers de bien belle façon et ravira vraiment tous les fans du genre. Les adorateurs de Darkspace s’y retrouveront à coup sûr.

Bel album !

Tracklist :
1. Floating Through Infinity (Intro) (12:25)
2. Catenulate Ornaments in a Cosmic Creation (11:44)
3. The Ceasing Legacy of Utu (7:16)
4. Our Lust, the Siren (9:13)
5. Lingering Echoes of the Past (Part I) (6:52)
6. Lingering Echoes of the Past (Part II) (5:07)
7. Crossing the Horizon (Outro) (2:20)

Facebook : https://www.facebook.com/Auriga-138727012988134
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCKD2TD … iAgUFmmJDw

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