Après avoir été la patrie du heavy-metal dans les années 80, il paraitrait que la Grande-Bretagne, toujours en vogue en terme de musique, soit le nouveau fief du metalcore, moderne et mélodique. Légion sont les groupes à se disputer cette scène, mais il se pourrait très bien que Architects se hissent facilement dans le peloton de tête avec sa nouvelle livraison.

Architecte … Ruine … pourtant un beau concept à creuser textuellement parlant, mais les brittons préféreront s’en tenir là et se concentrer sur la musique. Bien leur en a prit, car musicalement, les gars de Brighton ne vont pas se priver pour balancer rageusement leur riffs tranchants à la face du monde et pour le coup, ça casse le cul. A titre personnel, j’ai toujours trouvé le chant écorché et les riffs destructeurs du metalcore propices à ces atmosphères apocalyptiques, quand elles sont bien travaillées. Et vous me croirez ou non, ça tombe bien puisque Architecs arrivent à retranscrire justement le tout de fort belle manière, entre compos deathcore aux leads de guitares travaillées et titres plus posés et mélodiques (avec parfois, une once de chant clair). Là ou bon nombre de concurrents se contentent d’enchainer les gros riffs sans âme, Architects nous gratifient (enfin, j’ai l’impression) d’une musique pleine de feeling, même si on n’évitera pas quelques clichés inhérents au style. Un petit ventre mou sur un couple de titres en milieu d’album (par ailleurs très court, même pas la quarantaine en pleine érection) mais rien de bien grave, le tout passe plutôt bien. Comme quoi ce n’est pas la taille qui compte.

Voici donc l’avis succins d’un non-initié, mais qui a été néanmoins convaincu par ce « Ruins« , qui va même lui rappelé Gojira par moment (quelques passages lancinants, notamment)… Vous voilà bien avancé, maintenant.

Bodom