Antaeus – De Principii Evangelikum

Le 11 janvier 2014 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


  • MkM : chant
  • Set : guitare
  • Thorgon : guitare
  • Sagoth : basse
  • Yov : batterie
 

Style:

Brutal Black Metal

Date de sortie:

23/09/2002

Label:

Osmose Productions

Note du Soilchroniqueur (Arno): 9,5/10

 

Antaeus : l’incarnation de la bête immonde, probablement ce que le Black Metal français a engendré de plus obscur, de plus bestial, de plus chaotique. Glorifiant la haine et la destruction, De Principii Evangelikum est une agression constante, une plongée dans les bas-fonds de l’humanité. En une trentaine de minutes, le quintet atomise les derniers vestiges de beauté en l’homme, soufflant une haleine maladive à travers la putridité de ses (dé)compositions.
La première chose qui marque à l’écoute de ce disque, c’est l’esprit de guerre totale qui s’en dégage. Il y a ces deux guitares jouant sur différentes tonalités, déployant les déflagrations de leurs riffs comme autant de mines anti-personnel, cette batterie anarchique dans le rôle du soldat au cerveau carbonisé par les fumées toxiques, cette basse qui pulse ses décharges électriques dans le bide du prisonnier soumis à la torture, cette voix enfin, sourde, rauque, qui fout franchement la trouille car prophète des pires atrocités, source de douleur. C’est le chant des fous homicides possédés par le Diable, éructant leur dégoût entre deux flots de bile nauséabonde.
De Principii Evangelikum n’est pas seulement excellent parce qu’il n’accumule que des bons titres. Il est incontournable parce que c’est une masse compacte, un bloc d’immondices assenant ses coups dans l’arythmie du dérèglement des sens. La guerre, le meurtre, le sang, le satanisme, tous ces sujets ont été mille fois abordés mais trop rarement interprétés avec une telle conviction, avec une telle volonté d’éructer des malédictions à la gueule des apôtres de la paix. Parfois, au milieu du charnier putrescent, certains membres se dressent tels une érection de pendu (« Wormz On Day VI », « Sanctus », « Blood War III ») mais on est alors pris à la gorge par les émanations d’ordures, la puanteur des chairs faisandées. On sombre dans les plus noires abysses, là où tout fane, où seule subsiste la fascination pour le difforme.
Le fait qu’aujourd’hui encore De Principii Evangelikum reste indétrônable en dit long sur l’intemporalité du mal qui le ronge, l’éternité de la vraie violence. Un disque barbare dont on ne se remet pas totalement.

 

 

 

Tracklist :
1 : Intro / Intravenal Call
2 : De Principii Evangelikum
3 : Seen Through Skarz
4 : Wormz On Day VI
5 : Nave X Kathedral
6 : Illegal Angelz
7 : Xristik Throne
8 : Sanctus
9 : Blood War III
10 : Outro

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